Actualité
10H48 - mercredi 5 juin 2024

Comment le gouvernement augmente les impôts sur le dos des chômeurs…

 

Ne nous y trompons pas ! La nouvelle réforme du chômage imposée par le gouvernement n’a qu’un but budgétaire : taper à nouveau dans la caisse de l’UNEDIC pour tenter de réduire les déficits exorbitants creusés par le gouvernement actuel. 

En réduisant une fois encore les droits des chômeurs, le gouvernement estime pouvoir faire 3,5 milliards d’économies. 

Cet argent ne servira malheureusement pas à mieux encadrer et former les demandeurs d’emplois ni à baisser les cotisations chômage mais se déversera dans les tonneaux des danaïdes des déficits budgétaires.

Rappelons au passage que les partenaires sociaux (syndicats et patronats) avaient trouvé un accord en novembre 2023 dont le gouvernement n’a pas voulu puisqu’il ne lui permettait pas de faire main basse sur les bénéfices de l’UNEDIC.

Notons que le gouvernement qui a mis en place l’année dernière « la contracyclicité « de l’indemnisation des chômeurs (c’est-à-dire les indemnisations baissent quand le chômage baisse et augmentent quand le chômage augmente) fait exactement l’inverse puisque le chômage augmente actuellement. 

Maintenant imaginez que vous aillez payer toute votre vie une assurance habitation, que votre maison brûle, et que votre assureur vous dise : « désolé vous ne serez pas remboursé car on vient de changer les clauses de votre contrat ».
C’est exactement ce que fait l’État. Les chômeurs qui ont cotisé toute leur vie vont une fois encore subir une baisse drastique de leurs indemnisations, or chacun sait les difficultés dans notre pays que subissent les seniors pour retrouver un emploi. Trop vieux !  » L’âgisme  » ravage notre pays qui ne sait pas valoriser l’expérience acquise. 

Mais l’entourloupe ne s’arrête pas là. Bertrand Panacher, le président du groupe LIOT qui a déposé une proposition de loi pour s’opposer à cette réforme, dénonce avec raison que c’est une nouvelle façon d’augmenter les impôts.  

En effet, tous les salariés et toutes les entreprises vont continuer à cotiser autant alors que les droits vont baisser !
Comme certaines entreprises cachent la hausse des prix en diminuant les quantités (ce que l’on nomme shrinkflation ou réduflation), le gouvernement maintient le même niveau de cotisation avec des droits qui diminuent. 

Il s’agit bien d’une augmentation cachée des impôts, dans notre pays qui bat déjà tous les records !

Michel Taube et Jean Caire