Apocalypse Now
11H54 - lundi 24 août 2020

Canicule et feux de forêts au Bois de Boulogne. Notre série « Apocalypse Now »

 

 

Apocalypse now. La série estivale chaude chaude chaude de Marginal Ray

La fin du monde ? Certains y croient. Et ils sont de plus en plus nombreux. Mais pas la rédaction d’Opinion Internationale. En revanche, que cela aille de mal en pire sur certains fronts, comme le réchauffement climatique, la montée des communautarismes ou le transhumanisme, c’est une certitude.

Alors, lâchons nous. Marginal Ray, musicien, est aussi conteur à ses heures, et nous propose un mois de montagnes russes avec, chaque lundi et jeudi, des scénarios fous mais qui, à l’américaine cette fois-ci, se finissent en Happy End (peut-être pas pour tout le monde !).

 

1. L’effondrement de la Bourse

2. Le moustique tigre envahit la France

3. Neymar quitte le PSG.

4. Paris sous les eaux.

5. Michael Jackson cloné.

6. Google et Intel inventent l’Homme augmenté.

7. Feux de forêt au Bois de Boulogne

8. Mohammed Moussaoui Président de la République

Fin de la série avec Israël-Iran : guerre et paix.

 

 

28 août 2021. Cela fait 17 jours que la température dépasse 40° en journée sur la quasi-totalité du territoire et qu’elle descend rarement sous les 25°, voire 30° la nuit. Dans les EHPAD, les pensionnaires les plus fragiles succombent en grand nombre. Les ventilateurs brassent de l’air si brûlant qu’il vaut mieux les éteindre. Les climatiseurs mobiles sur lesquels les Européens se sont rués tournent à plein régime, mais il fait si chaud dans les appartements que les quelques degrés gagnés (en moins) – au prix d’une monstrueuse et pas très écologique consommation d’électricité, ne suffisent à dissiper la sensation de suffocation. Il faut se coller contre le climatiseur, au risque de tomber malade, de se refroidir en pleine fournaise ! Mais après la pénurie de masques et de vêtements de protection durant la pandémie de Covid-19 de l’an dernier, nous voici confrontés à une pénurie de ventilateurs et de climatiseurs.

EDF vient d’annoncer que l’augmentation de la température des cours d’eau indispensables au refroidissement des centrales nucléaires allait l’obliger à en mettre plusieurs en veille, en particulier celles de Nogent-sur-Seine, de Bugey et de Golfech. Des coupures de courant sont à prévues à Paris, où les services critiques comme les hôpitaux doivent faire réviser leurs blocs électrogènes de toute urgence.

Depuis trois jours, les services publics sont à l’arrêt, effet du droit de retrait exercé par les fonctionnaires en raison de la canicule. Certains syndicats, conduits par la CGT, s’activent pour étendre la grève au secteur privé, pour l’instant sans grand succès.

Mais le plus impressionnant est peut-être la multiplication des incendies, non seulement en Corse et dans le midi (rien qu’en Corse, 40.000 hectares de maquis et de forêt sont déjà partis en fumée, obligeant à l’évaluation de près de 100.000 autochtones et touristes, notamment autour d’Ajaccio et Calvi), mais aussi dans des régions jusqu’alors épargnées par ce phénomène. Fin août, la forêt des Landes est en feu sur une longueur de plus de 100 kilomètres au sud de Bordeaux, et un autre foyer vient d’éclater dans une forêt au nord de Biarritz. Plus incroyable encore, un feu s’est déclaré au Bois de Boulogne, à Paris.

Il est impossible de compter sur l’aide d’autres pays, car toute l’Europe est frappée par un phénomène qui, s’il se reproduit régulièrement, conduira à la désertification d’une importante partie du territoire. C’est un drame absolu pour l’homme, la faune et la flore. Pour l’économie, aussi.

Une fois n’est pas coutume, les autorités ont réagi promptement et avec vigueur : hier soir, le président de la République, entouré de ces deux prédécesseurs, du Premier ministre et des présidents des chambres du Parlement, s’est adressé solennellement aux Français, debout dans son bureau, sans veste ni cravate, et sans prompteur. Il les a pris à témoin, et a demandé aux écologistes de cesser de faire croire aux Français qu’il suffirait de mettre à l’arrêt les voitures et les avions, et de planter des arbres, pour faire face à ce problème. Désormais, si la réduction des émissions de gaz à effet de serre et la lutte contre toutes les pollutions restent d’actualité, la priorité absolue est de prendre acte de la catastrophe effective. Le réchauffement climatique n’est plus arrêtable, puisque nous le vivons. Il est déjà dramatique, et quelle que soit la responsabilité de l’homme, de l’activité humaine, l’heure de l’urgence climatique est hélas dépassée. Au propre, comme au figuré, il est trop tard pour éviter l’incendie. Il faut désormais tout faire pour le circonscrire, ou au moins pour en limiter les conséquences.

L’Union européenne, le G8 et l’ONU élaborent des politiques supranationales pour adapter la vie terrestre aux nouvelles conditions, parallèlement à la mise en place de mesures visant à réduire les émissions de CO2. Mais comme il est de plus en plus probable que nous soyons de toute manière dans un cycle de réchauffement de la terre, la priorité absolue est de nous permettre et de permettre à nos enfants d’y survivre, plus que de tenter dogmatiquement d’arrêter l’inarrêtable. Le monde est entré dans une nouvelle phase, post-écologique et axé sur l’adaptation à un environnement en mutation accélérée. Elle donnera naissance à une nouvelle économie, source de croissance et de prospérité.  

 

Marginal Ray
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