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16H02 - mardi 29 mars 2016

Notre rendez-vous politique hebdo : Accord Turquie – UE, Dupont-Aignan dénonce un « Munich migratoire »

 

Pour le rendez-vous politique de cette semaine, L’Opinion Internationale donne la parole à Nicolas Dupont-Aignan, candidat à l’élection présidentielle, président de « Debout la France » et député de l’Essonne. Nous le retrouvons en marge d’une séance de l’Assemblée Nationale où il nous livre son ressenti et ses suggestions pour régler la crise migratoire en Europe.

 

Dans le contexte des négociations et de l’accord entre l’Union européenne et la Turquie sur la crise migratoire, nous avons demandé son avis au fondateur de Debout la France. Fondamentalement souverainiste et eurosceptique, il conteste bien évidemment la décision de s’associer à la Turquie pour régler cette crise. Il qualifie cette décision de « Munich migratoire », accusant Ankara de prendre en otage l’Europe pour ses propres intérêts (aide monétaire, entrée dans l’UE…). Selon lui, il faut fermer les frontières européennes, l’UE étant incapable d’accueillir de nouveaux migrants. Il dénonce une « absence de politique nationale et européenne. »

A en croire Nicolas Dupont-Aignan, une partie des 130.000 réfugiés disparus des fichiers de recensement serait en France, au regard notamment de la « hausse récente des prestations sociales », ce que beaucoup d’observateurs des chiffres sociaux contestent notamment parce que les migrants ne disposent que très rarement d’un statut légal leur permettant d’en bénéficier.

Nicolas Dupont-Aignan qualifie l’Allemagne d’ « égoïste » car elle opère un brain drain sur les migrants les plus diplômés. Pour le candidat DLF à la présidence de la République, cette crise humanitaire révèle un signe de faiblesse de la part des chefs d’Etat européens, créant un appel d’air susceptible d’attirer plusieurs millions de migrants dans les mois à venir. Il aurait fallu selon lui abattre les passeurs et fermer hermétiquement les frontières.

Que faire ? Semblant ignorer les conditions d’urgence que les réfugiés fuient au départ, le député de la 8ème circonscription de l’Essonne considère que le problème doit être réglé à la source, dans les pays d’origine, grâce à une aide humanitaire (de l’UNHCR notamment) et une collaboration en amont avec les pays d’origine, un « plan Marshall » vis-à-vis de l’Afrique. « La vraie générosité, c’est d’aider les gens à vivre chez eux. » Pour cela, Nicolas Dupont-Aignan pense également que vouloir à tout prix abattre al-Assad est une erreur. Il est selon lui capable de maintenir la stabilité dans le pays face à Daech. Malgré le souverainisme dont il fait preuve quand il s’agit de la France, Nicolas Dupont-Aignan appelle à l’interventionnisme quand il s’agit de régler les différentes crises qui poussent les gens à fuir leur pays et menacent notre pays.