Donald Trump est devenu vendredi le 45e président des Etats-Unis, promettant dans un discours sombre, offensif, aux accents résolument populistes, d’articuler sa politique autour d’un seul axe: « l’Amérique d’abord ».
Main gauche sur la Bible, main droite levée, le magnat de l’immobilier, porté au pouvoir sur une rhétorique anti-élites, a prêté serment comme l’ont fait avant lui George Washington, Franklin D. Roosevelt ou John F. Kennedy.
L’homme d’affaires septuagénaire a entamé sa présidence sur la même tonalité que sa campagne promettant de « rendre le pouvoir au peuple ». « A compter d’aujourd’hui, ce sera l’Amérique d’abord et seulement l’Amérique! », a lancé le 45e président des Etats-Unis énonçant « deux règles simples: acheter américain et embaucher américain ».
A 70 ans, sans la moindre expérience politique, diplomatique ou militaire, l’homme d’affaires républicain de New York succède à la tête de la première puissance mondiale au démocrate Barack Obama, 55 ans, sous le regard inquiet des alliés des Etats-Unis, échaudés par ses déclarations tonitruantes, parfois contradictoires.
Après sa prestation de serment et son discours au Capitole en milieu de journée, il a assisté au défilé traditionnel suivant l’investiture des présidents américains, puis a rapidement signé son premier décret en début de soirée, dans le Bureau ovale.
Il y ordonne à son administration d’accorder le plus d’exemptions possibles à la réforme du système de santé de 2010, détestée des conservateurs pour son coût et sa lourdeur, en attendant son abrogation par le Congrès.