En visite en Guadeloupe, le ministre des Outre-mer Manuel Valls a sommé le Syndicat mixte de gestion des eaux et de l’assainissement de la Guadeloupe (SMGEAG) de mettre en œuvre plusieurs réformes avant le 30 juin. Il s’agit notamment d’un plan de départs volontaires, de la mise à plat des contrats et du règlement du conflit sur les mutuelles.
La crise de l’eau qui frappe l’archipel depuis des années est aggravée par des difficultés financières et des tensions internes au sein du SMGEAG. Une récente grève des agents, portant sur des revendications liées à leur complémentaire santé, avait provoqué d’importantes coupures et des plaintes d’usagers. En février, des actes de malveillance avaient encore perturbé la distribution d’eau potable.
Selon l’entourage du ministre, ces réformes sont indispensables pour réduire les charges du syndicat et permettre de nouveaux investissements. « Ce sera difficile, mais il faut que les élus prennent leurs responsabilités », a-t-on indiqué. Le 30 juin, date fixée pour ces changements, a été proposée par le président du département, Guy Losbar, en amont des élections municipales.
Avec une masse salariale en hausse, des dépenses excessives et un taux de recouvrement des factures d’environ 38 %, le SMGEAG est en grande difficulté. Son président, Ferdy Louisy, a d’ailleurs prévenu en début d’année que, sans réformes, le syndicat serait voué à disparaître.
La Rédaction d’Opinion Outre-mer