A tous ces hommes morts pour la liberté la patrie reconnaissante !

Saluons ici la mémoire de ces héros disparus au combat qui ont contribué à ce grand jour du 8 mai 1945, la victoire des alliés sur l’Allemagne nazie capitulant enfin et annonçant la fin de la seconde guerre mondiale en Europe puis en août dans le monde entier avec la capitulation japonaise consécutive aux deux bombes atomiques de Hiroshima et Nagasaki.

Le 8 mai 1945, à 15 heures, les cloches sonnèrent dans de nombreux pays libérés du joug nazi.  Le Général de Gaulle avait annoncé la capitulation allemande dans une allocution radiophonique quelques heures auparavant.

Tant de batailles ont ensanglanté ces terribles conflits !

Ces hommes ont contribué à la paix en combattant pendant la première et la seconde guerres mondiales. Ces sacrifiés de l’histoire ont accouché d’un monde nouveau que nous sentons, quatre-vingt ans après, vaciller : de la création de l’Otan le 4 avril 1949 à l’établissement le 5 mai 1949 du Conseil de l’Europe, du plan du 9 mai 1950 pour une nouvelle coopération politique en Europe au traité de Rome du 25 mars 1957 institituant la Communauté Economique Européenne devenue depuis l’Union Européenne, dotée du Parlement Européen.

Tant de héros sont morts aux combats comme ce 7 juin 1940 à Airaines dans la Somme avec le capitaine N’Tchoréré sorti en tête des survivants : les hommes du 25^ème régiment d’infanterie allemand séparèrent alors les Africains des Européens.

Le capitaine N’Tchoréré refusa d’être considéré comme un sous-homme et fit valoir sa qualité d’officier français. En violation de la convention de Genève du 27 juillet 1929, les Allemands exécutèrent le capitaine N’Tchoréré d’une balle tirée dans la tête, son corps ayant été ensuite probablement broyé sous les chenilles d’un char.

Fils de notable Gabonais, d’ethnie Myénè, le capitaine Charles N’Tchoréré est né le 15 novembre 1896 à Libreville au Gabon. Il fut un officier français originaire du Gabon plus précisément (Afrique Equatoriale Française) ayant servi dans l’armée française lors des deux guerres mondiales dans l’infanterie Coloniale.

Il est de notre devoir de ne pas oublier la mémoire d’un homme qui a défendu son honneur jusqu’au bout, cet homme qui avec l’accord de son père s’engagea en 1916 en France lorsque les combats firent rage et s’éternisèrent. La France avait besoin de bras valides, elle fit donc appel aux populations de son empire. Il passa par l’école des officiers d’outre-mer de Fréjus et le futur capitaine N’Tchoréré n’hésita pas une seule seconde à s’engager.

A nos enfants d’aujourd’hui, rappelez-vous tous ceux qui sont morts pour nous léguer cette France libre sous le drapeau bleu blanc rouge.

A nos dirigeants d’aujourd’hui, honorez cette France en hommage à nos combattants morts pour la France.

Hier venus d’ailleurs et aujourd’hui unis pour combattre pour la France, mais aujourd’hui contraints  également de se battre contre ceux qui veulent défaire ce que leurs aïeux ont pourtant fait pour notre France qu’ils nous ont léguée au sacrifice de leurs vies.

A travers ce 8 mai, nous voyons la fierté d’un fils de 13 ans chanter la Marseillaise à la cérémonie de commémoration devant le monument aux morts de sa commune car c’est ça la France, la transmission de nos valeurs, de notre histoire pour éveiller les consciences des enfants d’aujourd’hui qui seront l’avenir de la France de demain.

« Nos neveux seront fiers d’être français et pourront lever la tête sans honte » Peu avant sa mort, Charles N’Tchoréré avait écrit à son fils Jean-Baptiste qui mourra, lui aussi, au combat, quelques jours avant la défaite des troupes françaises et l’armistice de juin 1940. Une parole d’une grande actualité !

Michel Taube, éditorialiste politique, et Eurydice Ndong, chroniqueuse Opinion Internationale

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