La chronique de Jean-Philippe de Garate
09H23 - dimanche 24 septembre 2023

Marseille ou Bordeaux ? Chronique de la Nouvelle époque de Jean-Philippe de Garate

 

Photo Savy Svay

La Revue « Le Point » peut-elle être qualifiée d’extrémiste ?

Il y a quelques jours, ses journalistes s’interrogeaient sur la nécessité, ou pas, d’envoyer l’armée pour reprendre le contrôle de la ville de Marseille.

C’est une tout autre voix qui nous arrive de Notre Dame de la Garde, du stade Vélodrome et les lecteurs de bonne foi, calmes, posés, ne peuvent que s’interroger.

D’abord, il y a des faits.

Les faits sont têtus. Un mort tous les deux jours, voire tous les jours, dans les « quartiers Nord » de Marseille, lié au trafic de drogue, drogue qui n’arrive pas de Norvège.

Autre fait : il suffit de sillonner la ville à pied, comme l’a fait l’auteur de ce « post », pour s’apercevoir, clairement, que la Ville est hors contrôle : pour commencer, à deux pas de la gare Saint Charles, sur une radiale très fréquentée, le rodéo à moto, à contresens des voies de circulation, se plaçant -et plaçant autrui – en danger de mort, d’adolescents en nombre, manifestement désœuvrés.

Scénario qu’on retrouve plus haut, vers la rue Sainte (!) ou, bien plus loin à l’Est, dans un arrondissement plus huppé. « En ville », la masse d’hommes, de femmes de type africain, manifestement drogués, qu’on voit à la même place, hagards, le matin et le soir. Pour qu’il y ait trafic, il faut un peuple de consommateurs.

Bien sûr, il y a les fourgons de CRS. En bas de la Canebière, presque au pied du réverbère sur lequel figure le médaillon du souvenir : ici, le mardi 9 octobre 1934, Louis Barthou – qui aurait pu peser sur l’Histoire, sur la paix européenne – a été abattu, aux côtés du roi Alexandre 1er de Yougoslavie. On le sait, Barthou a été touché accidentellement par une balle française … Tout un symbole.

Les faits sont têtus mais ils sont bêtes. Ils doivent être replacés dans un contexte.

Le drame de l’Immigration, on oublie toujours de le rappeler, est supporté par (presque) tous. Les immigrés, que le Pape argentin connaît de près. De Patagonie à Buenos Aires. Mais aussi les peuples, ces Français que le Pape connaît moins, qui sont confrontés à la concurrence de cette main d’œuvre corvéable à merci. Et qui, pour des causes objectives, sont à l’origine, indéniable, de faits passibles de poursuites. Que nos contradicteurs retournent en correctionnelle.

L’alliance objective d’une certaine gauche et d’une bourgeoisie transnationale ne date pas d’hier.

La bourgeoisie nationale demeure la clef de voûte d’un pays. Pendant que Marseille se couvrait des oriflammes du Vatican, le protecteur de l’Eglise d’Angleterre et d’un modèle social – qu’on aime, qu’on n’aime pas -, Charles III, était à Bordeaux.

Cet éclatement géographique entre Marseille et Bordeaux est presque caricatural.

L’Aquitaine d’Aliénor, la France de Henri VI, roi de France et d’Angleterre, couronné à Notre Dame de Paris le 16 décembre 1431, chrétienne mais nationale

Marseille, née cinq siècles avant le Christ, premier port de la Méditerranée, une mer qui se meurt.

 

Jean-Philippe de Garaté

Ancien avocat, ancien magistrat, JPG a défrayé la chronique avec son « Manuel de survie en milieu judiciaire » (éd. Fortuna). « Du côté de chez Céline » (éd. Portaparole) a mis en relief sa facette littéraire. A lire également : « Trois petits tours » (Le Lys bleu), Bréviaire de la Destruction (éd. Fortuna), « Le Juge des Enfants » (Portaparole), » l’Avocat » (Le Lys Bleu)…

Les chroniques pour une nouvelle époque à la une d’Opinion Internationale

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