La chronique de Jean-Philippe de Garate
15H54 - mardi 15 septembre 2020

Présidentielles 2022 : l’Académie montre la voie ! La chronique de la nouvelle époque par Jean-Philippe de Garate

 

L’Académie française offre bien des travers, dont il n’est pas utile de reprendre ici la recension, tant ils ont été moqués, siècle après siècle, par cent vrais talents, dont certains… l’ont rejointe. Car la noble institution offre une règle intelligente qu’on ne saurait écarter d’un revers de main. Et il est bien possible, voire statistiquement probable, que l’élection présidentielle de 2022 nous démontre a posteriori que, cette fois, l’Académie avait bien ouvert la voie.

Ouvert la voie ? Celle de l’intelligence !

En deux mots, quelles sont les règles d’élection à l’Académie ? Le plus simple est encore de les énoncer :

« Le scrutin est direct, secret et requiert pour qu’un candidat soit élu qu’il ait recueilli la majorité absolue des suffrages -la moitié des voix exprimées plus une. (…) Les votes blancs ne sont pas décomptés pour établir la majorité absolue. Les bulletins blancs marqués d’une croix sont au contraire pris en compte. »

Les bulletins blancs marqués d’une croix ? De quoi s’agit-il ? Lorsqu’aucun des candidats ne convainc, les immortels ne votent pas blanc – blanc ! suaire livide, drapeau de reddition ! – mais manifestent leur rejet par cette griffe, cette biffure, ce « niet » pour le coup très français. Et si majorité de croix il y a, l’usage veut que le candidat renonce et se retire poliment.

2022 : va-t-on rejouer Macron- Le Pen, dont le résultat est inscrit ? Que Marine monte en bateau à Fréjus ou ailleurs, tout le monde sait qu’elle ne sera jamais major de Navale mais demeure issue de Montretout, merci papa. Plus crûment dit : il ne suffit pas d’être une piètre avocate du 9-2 pour devenir une bonne présidente. Quant au président sortant, nous en avons tout dit depuis… le début. Las Vegas, l’industrie bradée, le matériel humain passé par pertes, ce sera toujours non. En oubliant les années 2017-2020… et ce qui va suivre.

Retournons décidément quai Conti. Dans ce temple de la culture est respectée la règle du bulletin barré d’une croix. Envoyons-le sans attendre aux deux impétrants, Marine comme Emmanuel : les Français, devenus plus sages que leur classe politique – ce qui signe l’aboutissement de l’inversion des hiérarchies- n’en veulent plus. Ni de l’une, ni de l’autre.

Que ce soit Edouard Philippe contre Robert Ménard, Rachida Dati face à Mélenchon, Bigard donnant la réplique à Florence Foresti, Valérie Pécresse opposée à Dupont-Moretti ou qui vous voulez, tout, vraiment tout est préféré au « match retour » de deux mauvais acteurs qui ont trop longtemps encombré la scène.

Des figures dont le jeu, le manque de conviction, en même temps à droite à gauche, héritière de papa mais l’ayant exclu -comme des régiments entiers de « proches » – et l’autre issu du parti socialiste, conseiller, ministre de l’immense Hollande François mais se découvrant plus proche de Warren Buffett et de dix quinze Benalla, enfin ce couple infernal ayant perdu boussole et sextant doit rejoindre le port. Et y demeurer.

De leur péniche amarrée quai Conti, ils pourront admirer le dôme de l’Institut, et s’interroger sur la signification des bulletins blancs barrés d’une croix.  Traduction du dictionnaire des sages en français courant : « N’y revenez plus ! »

 

Jean-Philippe de Garate

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