International
05H47 - jeudi 4 octobre 2012

Tunisie, scène politique sous haute tension. Entretien avec Faouzi Elloumi, leader du parti « Nidaa Tounes »

 

Malgré les appels au calme et le discours modérateur de Beji Caied Essebsi, leader du mouvement « Nidaa tounes » ( l’appel de la Tunisie), la tension va crescendo vers une  confrontation probable entre les principaux acteurs de la nouvelle scène politique tunisienne.

La violence politique gagne en ampleur : la dernière en date est l’agression dont a fait l’objet Ibrahim Gassas, membre de la Constituante et du mouvement « nidaa tounes » dimanche 30 septembre à Kelibia (Cap bon tunisien) alors qu’il s’apprêtait à tenir une réunion pour la promotion du programme de son parti. Cet épisode n’est pas unique puisqu’une réunion des militantes du même parti a déjà été interrompue il y a un mois par des milices salafistes à Sfax, chef lieu du sud tunisien.

Faouzi Elloumi, membre du bureau politique du parti « Nidaa tounes », a déclaré à Opinion internationale que « les actes de violence perpétrés contre les militants et les réunions de « Nidaa tounes » dans les différentes régions de la Tunisie sont un signe de faiblesse de la part du parti Ennahdha (parti islamiste au pouvoir) ».

Pour lui, « la violence politique est d’origine islamiste et le parti au pouvoir semble s’engager dans une stratégie d’élimination par la violence de ses concurrents politiques. Or dans toute démocratie, un parti ou association qui utilise la violence pour parvenir à ses fins doit être dissout et ses biens confisqués », rappelle Fouzi Elloumi.

Fouzi Elloumi pointe du doigt la fameuse « Ligue pour la Protection de la Révolution » est depuis un certain temps stigmatisée par l’opposition qui l’accuse d’être la couverture légale de la milice islamiste.

Cette Ligue faisait partie de ces conseils créés par les citoyens et les nouvelles forces politiques pendant la première transition, allant de la chute du régime de Ben Ali le 14 janvier  2011 à l’élection de l’Assemblée nationale constituante le 23 octobre 2011, mais devaient être dissoutes au lendemain de l’entrée en fonction de la Constituante. Les islamistes du gouvernement ont opté pour une légalisation de ladite instance.

Mondher Thabet

Correspondant de www.opinion-internationale.com à Tunis

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