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19H00 - dimanche 14 décembre 2025

Pourquoi Félix Tshisekedi dérange tellement les États prédateurs

 

Pourquoi Félix Tshisekedi dérange tellement les États prédateurs

L’histoire des conflits contemporains montre une constante rarement assumée : le chaos n’est pas toujours un échec de l’ordre international, il est souvent un outil stratégique. Les États prédateurs n’ont pas besoin de stabilité. Ils ont besoin de fragmentation, d’ambiguïté et de divisions internes chez leurs voisins. C’est dans ces interstices que prospèrent la prédation économique, l’ingérence sécuritaire et la manipulation des récits. La trajectoire engagée par la République démocratique du Congo sous la présidence de Félix Tshisekedi vient précisément rompre cette logique, et c’est pour cela qu’elle dérange.


Un État stable, doté d’institutions lisibles, d’une armée restructurée, d’une diplomatie active et d’une économie en voie de formalisation, est un obstacle majeur aux stratégies prédatrices. À l’inverse, un pays fragmenté, traversé par des conflits internes, dépendant de dispositifs extérieurs et prisonnier de récits humanitaires est un terrain idéal.
Dans l’Est de la RDC, la permanence des groupes armés, les conflits dits « communautaires » et l’instabilité chronique ont longtemps servi de couverture à des logiques beaucoup plus rationnelles : captation de ressources, contrôle de corridors, pression politique permanente sur Kinshasa

Le chaos permet tout : nier les responsabilités, diluer les chaînes de commandement, criminaliser l’État agressé et neutraliser toute montée en puissance souveraine.

Félix Tshisekedi, l’anti-chaos stratégique

C’est précisément cette architecture que Félix Tshisekedi est en train de déconstruire. Non par la violence spectaculaire, mais par l’unité politique, la clarté stratégique et la reconstruction patiente de l’État. Son projet repose sur une idée simple et profondément subversive pour les acteurs prédateurs : un Congo uni, pacifié et réformateur est un Congo ingouvernable de l’extérieur
L’unité nationale, la restauration de l’autorité publique, la promotion sociale, l’éducation, la sécurisation des recettes publiques, la traçabilité des ressources minières, la stabilisation macroéconomique : tout cela réduit mécaniquement les marges de manœuvre de ceux qui prospèrent sur la désintégration.
Autour de cette vision, les « loups » ne s’y trompent pas. Le Rwanda, en particulier, ne combat pas seulement une armée ou un dispositif sécuritaire. Il cherche à briser une dynamique d’unité nationale qui rendrait sa stratégie régionale obsolète

L’aveuglement européen et le piège mémoriel

Le paradoxe est frappant. L’Europe, pourtant prompte à invoquer le droit international, s’est largement désintéressée du conflit congolais. Cette passivité n’est pas neutre. Elle s’explique en partie par un rapport mémoriel mal digéré au génocide rwandais.
Depuis vingt ans, ce traumatisme a servi de bouclier politique à un régime qui a su instrumentaliser l’horreur passée pour neutraliser toute critique présente. La repentance a paralysé l’analyse. La complexité du réel a été sacrifiée au confort moral. Résultat : un soutien implicite à une stabilité de façade, bâtie sur la violence indirecte et la prédation durable
Ce biais a conduit l’Europe à fermer les yeux sur une réalité simple : la cruauté ne disparaît pas parce qu’elle se pare du langage de la sécurité.

Trump, Tshisekedi et la rupture du logiciel

C’est ici qu’intervient un renversement inattendu. Donald Trump, si souvent caricaturé en Europe, a opéré une lecture radicalement différente. Dépourvu de toute logique de repentance, il a appliqué un raisonnement brutal mais clair : qui stabilise, qui respecte les frontières, qui assume l’État, qui produit de la lisibilité
Dans cette grille de lecture, Félix Tshisekedi apparaît comme un partenaire rationnel. Un dirigeant qui parle le langage de la souveraineté, de la responsabilité et du temps long. À l’inverse, les stratégies fondées sur le déni, la violence par procuration et la manipulation mémorielle deviennent des facteurs de désordre, donc des problèmes.
Trump n’a pas cherché à solder l’Histoire. Il a cherché à rétablir un ordre. Et dans cet ordre, le bien et le mal ne sont pas des catégories morales abstraites, mais des comportements observables.

L’unité comme ligne de fracture géopolitique

Ce qui se joue aujourd’hui dépasse la RDC. La ligne de fracture est claire : d’un côté, les États qui ont besoin du chaos pour exister ; de l’autre, ceux qui cherchent à construire l’unité, la paix et la promotion sociale comme fondements de la puissance.
Félix Tshisekedi dérange parce qu’il incarne cette seconde voie. Une voie plus lente, moins spectaculaire, mais infiniment plus dangereuse pour les prédateurs.
Soutenir cette trajectoire n’est pas un acte d’alignement politique. C’est un choix stratégique en faveur d’un ordre fondé sur l’unité plutôt que sur la division et sur la construction plutôt que sur la prédation.

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