Des centaines d’habitants du Guatemala ont accouru spontanément le mardi 1er septembre devant le Parlement pour célébrer la levée de l’immunité du président Otto Perez Molina ainsi que son interdiction de quitter le territoire. “Otto Pérez Molina est le premier président de l’histoire démocratique du Guatemala à perdre son immunité afin d’être soumis aux enquêtes de la justice”, souligne le journal Prensa Libre. La décision, votée à l’unanimité parlementaire, est l’aboutissement de quatre mois d’intenses manifestations dans tout le pays et notamment le 27 aout, où près de 100 000 personnes s’étaient déjà rassemblées pour réclamer la levée de l’immunité du président, accusé par le parquet et une commission de l’ONU contre l’impunité (Cicig) d’avoir organisé un vaste réseau de corruption.  Celui-ci continue d’exercer ses fonctions mais est désormais « citoyen  ordinaire pour le système judiciaire », comme l’a affirmé la procureure générale Thelma Aldana, tandis que l’ancienne vice-présidente Roxana Baldetti a déjà été mise en détention provisoire.