Opinion Paris 2024
14H52 - mercredi 27 mars 2024

Réinventons cet ancestral duo : Jeux d’hiver – Jeux d’été – Dans les yeux de Paris 2024, la chronique #6 de Frédéric Brindelle

 

En 1994, le CIO prend une décision prometteuse, il alterne la programmation des Jeux d’été et d’hiver, tous les deux ans. Regrouper ces deux évènements majeurs en si peu de temps, la même année, n’arrangeait ni la couverture médiatique, ni la disponibilité des fans, en fait personne…

 L’édition hivernale devait trouver un nouveau souffle.

 Pourtant elle perd de son attractivité au fil des ans, ne concerne que les nations où la neige et la glace résistent au réchauffement climatique, donc une minorité. 

 Si le déséquilibre se creuse entre JO d’été et d’hiver, une plus juste répartition s’impose. Elle permettrait à des sports bannis de l’été (Karaté, squash, baseball, roller, boxe pieds poings ou encore cricket, dont la pratique concerne une bonne partie de la planète) de trouver un eldorado olympique en hiver. Elle donnerait à des pays Africains, Sud-Américains, Océaniques, Moyen Orientaux une exposition mondiale, tous les deux ans.

 Voici quelques options concrètes. Beaucoup de fédérations sportives organisent leurs compétitions internationales entre novembre et mars. Par exemple, nous vibrons chaque année, en janvier et en décembre, avec nos handballeurs et handballeuses. Alors pourquoi ne pas intégrer ce sport dans les Jeux d’hiver ? Le calendrier de ses champions n’en deviendrait que plus lisible et équilibré.

 Le VTT et le cyclocross, se pratiquent sur des chemins boueux. Leur programmation en hiver les valoriserait tout autant que leurs homologues de la route et de la piste l’été. L’Union cycliste internationale jouirait d’une présence mieux répartie et plus régulière de toutes ses disciplines.

 Le Karaté programmé en hiver ne ferait plus doublon avec son très influent cousin le Taekwondo installé en été. Rien ne s’opposerait ainsi à sa réintégration.

 Le volley-ball laisserait son émanation « fun et branchée » le Beach volley sur ses plages estivales et pourrait comme le hand, s’offrir un tournoi à plus de 12 équipes dans des gymnases bien chauffés.

 L’escalade, nouvellement olympique l’été, retournerait à ses origines hivernales.

 La famille des sports de raquettes se partagerait les créneaux. Le vilain petit canard « squash », accèderait enfin à la fête et siègerait au mois de février avec le tennis de table par exemple. Les Chinois imbattables y trouveraient la possibilité d’équilibrer leur bilan entre les deux éditions. Le tennis et le badminton s’exposeraient comme actuellement, en août.

 Les exemples abondent.

 Opinion Internationale lance aujourd’hui un appel au CIO et aux fédérations sportives. Cette proposition concrète, vise à rendre à tous les sports et à un maximum de disciplines, la place olympique qu’ils méritent.

 Réinventons cet ancestral duo :  Jeux d’hiver – Jeux d’été. L’évolution de notre planète toujours plus chaude nous y contraint, de toute façon.

 

Frédéric Brindelle
Journaliste, chef de rubrique « Opinion Paris 2024 »