Opinion Paris 2024
11H36 - jeudi 21 mars 2024

Tony Estanguet : « On a hâte parce que la fête va être très belle »

 

Le 11 mai 2022, Tony Estanguet posait la première pierre du futur stade Yves-du-Manoir dans les Hauts-de-Seine, enfin inauguré le 19 mars dernier.

Le président du COJO Paris 2024, Tony Estanguet, a répondu aux questions de Frédéric Brindelle pour Opinion Internationale et la rubrique « Opinion Paris 2024 », mardi 19 mars, à l’occasion de l’inauguration du stade Yves-du-Manoir, un site mythique qui restera pour toujours le Stade Olympique de Paris 1924.

100 ans plus tard, ce stade installé dans la ville de Colombes se voit offrir une nouvelle vie. Il accueillera le tournoi olympique de hockey sur gazon de Paris 2024. Un symbole pour Tony Estanguet.

Entretien.

 

Les Jeux de Paris 2024, ici dans ce stade Yves du Manoir rénové, c’est un beau symbole ?

Oui, c’est formidable effectivement, c’est une aventure collective incroyable. C’est vraiment la réussite, je trouve, de ce que ce pays est capable de faire de mieux. C’est un partenariat entre l’État, les collectivités locales, ici le département des Hauts-de-Seine et la région Île-de-France, qui se mobilisent pour accompagner la réussite des Jeux, et penser leur héritage. C’est d’abord pensé pour la suite et ensuite, nous, on s’adapte. Mais c’est vrai qu’il y a tout dans ce stade, c’est le clin d’œil à l’histoire. Il y a cent ans, ici, sur ce terrain, c’était le cœur des Jeux : la cérémonie d’ouverture, les compétitions…

Et cent ans plus tard, ce sera toujours au cœur des jeux, avec de très belles compétitions de hockey pendant toute la quinzaine olympique et de très belles équipes de France avec une excellence, effectivement, de la construction et un magnifique héritage pour la population. Donc, pour l’instant, le plan continue de très bien se dérouler et on est tous mobilisés. Il y a vraiment un élan collectif incroyable. Moi, je voudrais vraiment les saluer et les remercier.

 

La partie « infrastructures » est l’une des plus avancées, au sein de cette grande organisation ?

Oui, c’est évident que c’était la première étape à réussir, même si on avait une vision très importante au tout début de l’organisation, qui était de privilégier les infrastructures déjà existantes, puisque quatre-vingt-quinze pour cent des infrastructures que l’on va utiliser pour ces Jeux sont déjà existantes ou temporaires. Mais c’est vrai qu’il reste quand même des infrastructures à finaliser et elles sont dans les temps, elles sont dans les budgets, c’est vraiment remarquable, avec tout ce qui s’est passé ces dernières années. Les acteurs publics, la SOLIDEO notamment qui a fait un travail remarquable pour accompagner la construction, ont eu la capacité de faire les livraisons dans les temps, même un petit peu en avance sur tous les chantiers. Donc, la France est capable de faire de très, très grandes choses.

 

Avec une accessibilité pas toujours simple à Paris, notamment la nouvelle Arena Adidas. C’est compliqué d’y aller en voiture.

Moi, je trouve au contraire qu’il y avait une vision très forte, là aussi, d’avoir des infrastructures exemplaires d’un point de vue environnemental, exemplaires en matière d’accessibilité pour toutes les personnes en situation de handicap et avec des transports en commun qui sont très performants et qui permettent aujourd’hui d’accéder à cent pour cent des sites de compétition des jeux de Paris 2024. On travaille très, très bien avec la région Île-de-France, avec Île-de-France Mobilités, qui est en train de déployer un plan de transports sans précédent, qui a été salué encore la semaine dernière par le Comité International Olympique. La France sait faire et la France sera au rendez-vous, que ce soit sur les transports, que ce soit sur la construction et sur l’organisation. On est en train de franchir les étapes les unes après les autres et aujourd’hui, on a hâte. On a hâte parce que la fête va être très belle.

 

Si la France est championne olympique de hockey sur gazon, ça veut dire qu’on devient la meilleure nation du monde ?

Alors là, c’est sûr que c’est un gros défi, mais ils sont motivés, ils peuvent faire des choses incroyables. Je pense que cent jours avant mes premiers Jeux, personne n’aurait mis un billet sur Estanguet et j’ai été Champion olympique en 2000 à Sydney. J’avais vraiment une force incroyable et cette équipe de France, elle est très forte, elle est en pleine progression, donc elle va nous régaler, je pense, pendant ces Jeux.

Merci Tony Estanguet.

 

Propos recueillis par Frédéric Brindelle

Journaliste et chef de rubrique Paris 2024