Edito
14H41 - vendredi 9 février 2024

Robert Badinter : hommage au père de l’abolition (en France) de la peine de mort. L’édito de Michel Taube, fondateur d’Ensemble contre la peine de mort

 

Michel Taube, délégué général de l’association « Ensemble contre la peine de mort », et Robert Badinter, ancien garde des Sceaux, en 2006, lors de l’anniversaire des 25 ans de l’abolition de la peine de mort en France. (Photo : David Ademas/Ouest-France)

En tant que fondateur de la Journée mondiale contre la peine de mort qui se tient le 10 octobre de chaque année, pour avoir milité à ses côtés de 2000 à 2007, je tiens à rendre hommage à Robert Badinter, père de l’abolition de la peine de mort en France.

Le 21 juin 2001, Robert Badinter était à nos côtés à Strasbourg, avec Raymond Forni, président de l’Assemblée nationale française, et Nicole Fontaine, présidente du Parlement Européen, pour inaugurer le 1erCongrès mondial contre la peine de mort, lequel a impulsé un mouvement international puissant, aujourd’hui bien affaibli, contre la peine capitale.

Robert Badinter ne croyait pas que Jacques Chirac déciderait, sur notre suggestion et celle de Laurent Vigier, d’inscrire l’abolition de la peine de mort dans la Constitution, ce qui fut fait en février 2007. Et son aura ne doit pas faire oublier les militants infatigables de l’abolition que furent des François-Régis Hutin, fondateur de Ouest-France, des Bernard Stasi, Philippe Seguin, Pierre Bas. Mais oui, grâce à François Mitterrand, Robert Badinter acheva un combat mené par Victor Hugo, Jean Jaurès, Albert Camus et de nombreux abolitionnistes.

Le nom de Robert Badinter restera associé à ce combat universel auquel la France tarda si longtemps à se rallier. La France fut parmi les derniers pays d’Europe occidentale à abolir la peine de mort en 1981.

 

Michel Taube

Fondateur d’Ensemble contre la peine de mort et d’Opinion Internationale

 

 

Directeur de la publication