La chronique de Patrick Pilcer
07H26 - mardi 31 octobre 2023

Aux « belles âmes « qui prônent une « réponse proportionnée »… La chronique de Patrick Pilcer

 

Ce qui fait le plus souvent défaut aux hommes, c’est souvent la mémoire, et le courage.

Comment comprendre sinon que quelques jours à peine après le pogrom du 7 octobre 2023, ce samedi noir, avec ces 1400 morts, torturés, démembrés, décapités, brûlés, éventrés, émasculés, violés, avec ces 238 otages, comment comprendre que de trop nombreux politiques et commentateurs, spécialistes un jour du covid, le lendemain de l’Ukraine et aujourd’hui d’Israël, appellent à une « réponse proportionnée » de Tsahal, l’armée populaire d’Israël, dans son combat contre ce groupe barbare et terroriste du hamas ?  Ont-ils déjà oublié l’horreur et la monstruosité des crimes commis contre l’humanité ?

Peuvent-ils verbaliser ce qu’est une « réponse proportionnée » à la décapitation d’un bébé ou au kidnapping d’enfants ? Recommandent-ils à Tsahal de décapiter les bébés des chefs du hamas, d’éventrer leurs femmes enceintes, ou alors de leur adresser une amende, une mise en demeure de se présenter au Tribunal, une simple réprimande ? Comment équilibrent-ils la balance ? Où bloquent-ils le fléau ? Voilà une attitude absurde certainement, hypocrite et intellectuellement malhonnête sûrement !

Pourquoi d’ailleurs n’ont-ils pas brandi cette « réponse proportionnée » après le 11 septembre 2001, après le Bataclan, après les frappes des Houthis au Yemen, après les attentats du PKK en Turquie, etc… ? Pourquoi ne les entend-on pas se battre, avec mesure et proportion bien sûr, pour la survie de l’Arménie, contre le génocide des Ouighours, contre la répression en Tchétchénie, pour la révolution de la société en Iran contre la « mollahchie ». Non, là leur silence demeure. Tout comme quand le hamas asservissait la population de Gaza, emprisonnait ou tuait les « déviants » ! Ces mêmes bien-pensants n’ont jamais rien dit non plus contre bashar el assad et sa répression féroce, sur les combats entre clans en Irak ou en Libye…

La « réponse proportionnée » ne vaut que pour Israël, et souvent, en filigrane, on décèle dans leurs paroles un rappel du Œil pour Œil, Dent pour Dent ! Car la réponse proportionnée, c’est la loi du talion !

Pour ces « belles âmes », Israël devrait, en fait, frapper œil pour œil dent pour dent. Dans leur inculture sidérale, il pense même que cette vieille loi du code de Hammurabi, il y a 3753 ans environ, à Babylone, est la loi du Talmud. Quelle inculture !

Bien sûr, la Bible reprend cette ancienne loi régionale, mais pour tout de suite l’enrichir, l’améliorer, la compléter et la commenter par la nécessité de compenser les préjudices subis avec Justice.

Les sages du Talmud savaient bien que la valeur d’un œil pour l’un n’est pas la même que pour l’autre, tout comme que la vie humaine n’a pas de prix et ne peut être compensée simplement financièrement. La Bible précise même : « les pères ne seront pas mis à mort pour les fils, ni les fils pour les pères » (Deutéronome 24-16), « tu ne te vengeras point…tu aimeras ton prochain comme toi-même » (Lévitique 19-18).

Autrement dit, la Bible et le Talmud disent, explicitement, que la Justice n’est pas la Vengeance, et qu’il faut que la Justice passe avec raison et fermeté.

C’est là, exactement, ce que font, à chaque fois, Israël et son armée : le choix de la Justice. Aller chercher les coupables et leurs complices, les punir avec fermeté, et les empêcher de récidiver. Les empêcher, définitivement, de torturer, démembrer, décapiter, brûler, éventrer, émasculer, violer, kidnapper, tout cela en évitant le plus possible les victimes innocentes, en prévenant, en recommandant de quitter un endroit cible ! Le choix de la Justice c’est aussi d’empêcher le hamas, définitivement, de prendre la population civile innocente de Gaza en otage !

Dans les frappes chirurgicales de Tsahal, bien plus précises que nos frappes en Afghanistan, en Irak, au Sahel, en Libye, ou que les frappes des Saoudiens au Yémen, il y a bien sûr des dommages collatéraux, tout comme contre les civils Allemands pendant la seconde guerre mondiale, tout comme contre les civils Normands lors du débarquement du 6 juin 1944.

C’est triste, regrettable, mais inévitable, c’est la guerre, la vraie, pas celle sur Playstation ou dans le monde des bisounours !

Inévitable, j’exagère, car si les ONG et la Croix Rouge avaient empêché ces barbares terroristes du hamas de s’implanter sous les hôpitaux et dans les écoles, les frappes auraient été plus simples, sans autant de dommages sur les civils !

Au fait, que font la Croix rouge et ces ONG bien pensantes pour rendre visite aux otages, dont 9 Français ? Rien, rien de rien ! Mettent-ils leurs portraits aux frontons de leur bâtiment ? Insistent-ils pour que nos journaux télévisés ouvrent avec leurs photos et leurs noms, comme lors de précédentes prises d’otages ?

Pendant la Shoah, la Croix Rouge s’était contentée de visiter le camp de Theresienstadt, le camp vitrine des nazis, sans visiter les vrais camps d’extermination, connus pourtant de cette même Croix Rouge. Cette même croix rouge, sous le mandat de son président de l’époque, Burckhardt, s’opposait au procès de Nuremberg et ne condamna jamais les crimes nazis. Elle aidera même les criminels nazis à fuir l’Europe et la Justice ! 

Ce qui manque le plus souvent aux hommes, c’est la mémoire ! et le Courage aussi.

Le Courage de soutenir, avec Force et Vigueur, en le verbalisant à haute voix, le juste Combat d’Israël contre la barbarie, car ce combat est aussi le nôtre, nous aussi sommes dans le viseur des barbares d’ailleurs et d’ici !

Rejetons l’esprit de Munich ! nous avons, aujourd’hui aussi, en France aussi, le choix entre le Combat et le déshonneur.

Ces belles âmes choisissent le déshonneur, choisissons le Combat et soutenons Israël !

 

Patrick Pilcer

Conseil et expert sur les marchés financiers, président de Pilcer & Associés, Chroniqueur Opinion Internationale

Président de Pilcer & Associés, conseil et expert sur les marchés financiers
Patrick Pilcer, Président de Pilcer & Associés, conseil et expert sur les marchés financiers