Edito
09H50 - lundi 14 décembre 2020

Assa Traoré à la une du Time : non, la France n’est pas les Etats-Unis ! L’édito de Michel Taube

 

Le 9 décembre, dans un plaidoyer pour la laïcité, nous nous insurgions contre les Américains, souvent bigots et donneurs de leçons qui considèrent que la liberté religieuse est en danger en France, alors que leur communautarisme condamne leurs enfants à rester prisonniers de tous les obscurantismes. 

Lorsque le magazine Time tresse des lauriers à l’indigéniste Assa Traoré, la désignant comme « gardienne de l’année », il occulte totalement le fait que ses propos et ses engagements vont bien au-delà du légitime combat contre le racisme. Assa Traoré est Française, c’est une réalité mais elle est devenue le symbole de la haine de la France, de son histoire, de ses valeurs les plus ancestrales.

En l’affichant comme une icône internationale de la lutte antiraciste, nos amis américains exportent en France leur propre problème existentiel, celui du traitement qu’ils ont si longtemps réservé à leur population noire. Y mettre un genou à terre en hommage à Georges Floyd et en protestation contre le racisme dans la police est certainement légitime aux États-Unis. Mais vouloir transposer ce modèle en France, ou pire, comme le fait la presse américaine, faire croire que la France serait un pays raciste est un ignoble mensonge dont se délectent le courant indigéniste français et l’extrême gauche, Mélenchonistes et Verts, qui cherchent à y pêcher des voix.

Qu’il y ait une question sociale à gérer en France, qu’il faille relancer l’ascenseur social, tout à fait d’accord, mais la France est, et de loin, un des pays les plus bienveillants dans le monde avec les diversités.

Qu’Assa Traoré pleure la mémoire de son frère, on ne peut que s’incliner devant la douleur de toute famille endeuillée. Mais de là à instrumentaliser sa mort pour faire croire que les violences policières seraient violence d’État, violence d’un État raciste, cela, nous ne l’accepterons jamais. Non, Adama Traoré n’est pas mort parce qu’il était noir !

Adama Traoré, délinquant multirécidiviste, est mort alors qu’il tentait d’échapper aux forces de l’ordre. Aux États-Unis ou au Mali, dont il est originaire, il aurait probablement été abattu sur-le-champ. 

La justice suit péniblement son cours en France, avec de moins en moins de sérénité vu les pressions maximales qu’exerce le clan Traoré sur elle : rappelons-nous le 2 juin 2020 et son rassemblement porte de Clichy de 20.000 personnes devant la nouvelle Cité judiciaire. 

La réalité est qu’Assa Traoré et ses nombreux soutiens haranguent les foules et montent les noirs, les Arabes et souvent les musulmans (qu’elle encourage, elle, à s’identifier comme tels) contre la France et contre la police en particulier. Nul besoin de justice, puisqu’elle a rendu sa sentence, celle d’un crime raciste, feignant d’ignorer qu’il y avait des noirs parmi les gendarmes qui avaient appréhendé son frère.

Retour en Amérique. Le New York Time avait laissé entendre (non, il avait jugé, rendu la sentence) que la mort de l’islamiste qui décapita Samuel Paty était une bavure policière. L’Amérique a la mémoire courte. A-t-elle oublié le 11 septembre (une bavure ?!), où l’islam radical lui a cruellement fait sentir ce qu’il pensait de la patrie de la perdition ? Choisit-elle la soumission pour échapper à la piqure de rappel ?

Joe Biden et Kamala Harris s’apprêtent à prendre le relais de Donald Trump. Sont-ils les derniers membres du parti Démocrate à célébrer l’atlantisme, à croire à l’universalité du message que Lafayette porta en Amérique, message qui se retrouve tant dans la Constitution des États-Unis que dans la Déclaration « française » des droits de l’homme et du citoyen ? La prochaine génération sera-t-elle à l’image des campus américains, dominés par une idéologie gauchisante et qui ne veut pas comprendre que l’islam politique et l’indigénisme sont des poisons pour la démocratie et le vivre-ensemble ? 

Assa Traoré entre par la grande porte dans le clan des moralisateurs de la jetset, comme Omar Sy ou Adèle Haenel. Bientôt, comme nous le pressentons depuis des mois, elle s’engagera en politique. Son programme sera simple : l’Histoire de France commence aujourd’hui avec la vengeance et la haine des minorités, de certaines d’entre elles, du moins, sur une perception dévoyée de notre République et de nos valeurs. Son programme consistera à commencer par décapiter la laïcité. 

Merci Time !

 

Michel Taube

 

 

 

 

 

 

 

Directeur de la publication