Monsieur le président de la République,
Nous, citoyens,
Nous, entrepreneurs, professionnels libéraux, travailleurs indépendants, salariés, retraités, étudiants, bénévoles et/ou sans emploi,
Nous, soignants et patients, infirmiers, médecins et pharmaciens, hospitaliers et autres professionnels de santé,
Rappelons haut et fort que les mesures de confinement, même si elles sont efficaces pour limiter le nombre de décès, n’en finissent plus d’affecter la santé, notamment psychique et morale, de nos concitoyens et de la société tout entière, souvent plus que la maladie elle-même. Les dommages collatéraux sont incalculables et deviennent insupportables.
Il faut absolument éviter un troisième confinement, mesure qui devrait être l’ultime recours contre les pandémies.
Si un dépistage massif (et mis en œuvre de façon cohérente) et une stratégie sécurisée de vaccination sont indispensables, dépister et vacciner ne nous dispensent pas d’adopter de bonnes pratiques dans notre façon de vivre : la prévention, incluant notamment une alimentation saine et la pratique du sport et des exercices physiques, contribue à nous protéger contre la COVID, les pandémies et, plus largement, toutes les maladies.
C’est pourquoi, monsieur le président de la République, nous, signataires de cette pétition, vous appelons à mettre en œuvre une grande politique de prévention, notamment contre le risque pandémique.
Une prévention efficace ne peut se contenter de paroles. Certes, prévenir, c’est sensibiliser chacun d’entre nous pour mieux convaincre d’appliquer les gestes barrière, les mesures d’hygiène et le port du masque. Mais c’est aussi responsabiliser sans culpabiliser, mieux protéger les personnes vulnérables, notamment les personnes âgées en EHPAD ou à domicile. C’est miser sur une éducation à la santé à tous les âges de la vie, notamment à l’école comme composante essentielle de l’éducation civique.
La prévention, c’est également une méthode et des acteurs, des « préventeurs » comme disent les Québécois : c’est mettre les soignants de proximité au centre de la lutte contre le virus en relation étroite avec les patients et l’hôpital, développer des stratégies locales et territoriales au plus près des citoyens, associer tous les acteurs de la société civile pour effectuer les bons choix au plus près des réalités locales.
Monsieur le Président, cette prévention active doit être déployée massivement et rapidement en France, et largement promue partout dans le monde. Elle permettra d’éviter une nouvelle vague de Covid-19 et de mieux prévenir les crises à venir.
Car la santé ne se limite pas à des soins sur des maux : c’est un état général, un bien commun, individuel et collectif, un pilier indispensable de notre bien-être, qui concerne les bien-portants autant que les malades.
Ainsi, nous aurons moins de personnes hospitalisées, marquées à vie pour trop d’entre elles, moins de victimes et de familles endeuillées. Ainsi, les entreprises, les commerces et les administrations, les lieux de culture, d’enseignement, de vie, ouvriront plus vite ou resteront ouverts durablement. Ainsi les libertés fondamentales, notamment celle de circuler, seront préservées. Ainsi, nous n’aurons plus à choisir entre la santé et l’économie, à sacrifier l’une pour préserver l’autre. Ainsi, la vie reprendra son cours, même si rien ne sera plus comme avant, face aux risques d’épidémies planétaires.
Faisons confiance aux citoyens, aux acteurs de la société, aux pouvoirs locaux et aux professionnels de santé pour ensemble, avec les autorités compétentes, mettre en œuvre cette prévention active !
Monsieur le Président, contre le découragement, agissons massivement en amont et en aval de l’hôpital et misons sur la prévention !
La prévention, c’est l’affaire de tous ! C’est ensemble que nous vaincrons la Covid-19 et que nous anticiperons mieux sur les prochaines pandémies !