Edito
11H56 - mercredi 26 août 2020

La relance ou la mort. Le billet de rentrée de Michel Taube

 

Les Français, en effet, comme l’a dit ce matin Jean Castex, vont devoir prendre leurs responsabilités. C’est l’heure de la rentrée, mieux, de la relance. Relance scolaire. Relance économique. Relance sociale. Voilà précisément ce que signifie aujourd’hui « vivre avec le coronavirus ».

Et puisque le gouvernement est en retard pour dévoiler son plan de relance, véritable faute politique qui montre combien le président de la République a du mal à rester le maître des horloges, alors,  ce sont aux Français eux-mêmes d’assurer cette relance économique et sociale. Ce sera le sens des débats de l’université de rentrée du MEDEF aujourd’hui.

Cette rentrée 2020-2021 est une question de survie. Après avoir constitué une épargne de précaution de 100 milliards d’euros en moins de six mois, l’heure est à la vie, aux études, à la consommation, à une nouvelle société du plaisir à réinventer, mais du plaisir quand même. N’attendons pas le plan de relance à 100 milliards, consommons cette épargne, ces autres 100 milliards disponibles et la France repartira.

« Vivre avec le coronavirus », cela veut dire que le respect des gestes barrière ne doit pas empêcher cette relance. Il n’en est qu’une modalité d’application. Déjà psychologiquement : quel dommage qu’il eut fallu tant argumenter pour « imposer » et généraliser – fort partiellement – le port du masque. Alors qu’une mesure nationale, unilatérale et universelle prise dès juillet aurait permis de se concentrer sur la mobilisation des énergies pour réussir la rentrée.

Bien sûr que nous faisons face à une des pires pandémies de l’histoire. Bien sûr que les centaines de milliers de morts, les millions de malades affectent durablement nos sociétés et nos familles. Le moral de tout le monde en a pris un coup.

Mais, alors que nous sommes probablement entre deux vagues épidémiques, notre devoir à tous est de nous mettre au boulot, de retourner à l’école pour nos enfants, de faire revivre la société. Sinon les morts sociales et physiques seront démultipliées.

Certes, une consommation nouvelle, plus sobre, plus durable, plus réfléchie est déjà en train de sortir de cette crise inédite. Mais si la machine à consommer, n’en déplaise aux écologistes les plus sectaires, ne repart pas, la France, l’Europe sombreront dans des années noires que l’on pressent déjà, avouons-le.

Les Français sont un grand peuple. C’est le moment de le prouver.

Alors, bonne rentrée, et belle relance !

 

Michel Taube

 

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