Actualité
19H14 - jeudi 15 août 2019

Hong Kong, migrants, températures, 75 ans du débarquement de Provence, l’actualité du 15 août en 4 photos

 

Hong Kong : troupes chinoises à la frontière, Trump s’implique

Des soldats de l’armée chinoise sont rassemblés dans le Shenzhen Bay Stadium, le 15 août 2019 dans le sud-est de la Chine – AFP / STR

 

Un rassemblement de forces de l’ordre chinoises a été vu jeudi par un journaliste de l’AFP à quelques kilomètres de la frontière de Hong Kong, alors que le président américain Donald Trump a appelé Pékin à agir « avec humanité » face aux manifestations dans l’ex-colonie britannique.

Après deux mois d’agitation à Hong Kong contre l’exécutif pro-Pékin, des hommes en treillis étaient massés dans un stade de Shenzhen, la métropole située aux portes du territoire autonome. Un reporter de l’AFP a aperçu également des camions ainsi que des blindés de transport de troupes. Les hommes, appartenant apparemment à la police militaire, défilaient en rangs serrés, brandissant des drapeaux rouges, ou s’entraînaient à la course à pied, alors que d’autres circulaient à moto à l’extérieur du stade, situé à moins de 7 km de la frontière.

La raison de leur présence au stade n’était pas connue, mais Pékin a laissé planer ces derniers jours le spectre d’une intervention pour rétablir l’ordre dans l’ex-colonie, les médias de Pékin diffusant des vidéos montrant des convois militaires se dirigeant vers Shenzhen.

La police militaire, chargée notamment du maintien de l’ordre, dépend de la Commission militaire centrale (CMC), un organe dirigé par le président Xi Jinping en personne.

Face au risque d’intervention, le président américain a mis la pression sur la Chine en liant les deux dossiers brûlants: le diplomatique (la crise à Hong Kong) et l’économique (les négociations commerciales). « En Chine, des millions d’emplois disparaissent pour aller dans des pays qui ne sont pas sujets aux taxes douanières. Des milliers d’entreprises quittent le pays. Bien sûr que la Chine veut passer un accord (avec les Etats-Unis, ndlr). Qu’ils travaillent avec humanité avec Hong Kong d’abord! », a-t-il mis en garde.

 


 

Six pays acceptent d’accueillir des migrants de l’Open Arms, Salvini contrecarré

Capture d’image d’une vidéo de Local Team montrant le bateau humnitaire espagnol Open Arms près des côtes de l’île de Lampedusa, le 15 août 2019 en Italie – Local Team/AFP / –

 

Six pays de l’UE sont prêts à accueillir une partie des 147 migrants embarqués sur le navire humanitaire de l’ONG espagnole Proactiva Open Arms, actuellement devant l’île italienne de Lampedusa, au moment où l’autorité de Matteo Salvini, tenant d’une ligne dure envers les migrants, est contestée.

« La France, l’Allemagne, la Roumanie, le Portugal, l’Espagne et le Luxembourg viennent à peine de m’indiquer qu’il sont prêts à recevoir des migrants », a annoncé jeudi le Premier ministre italien Giuseppe Conte dans une lettre ouverte adressée à Matteo Salvini, l’omniprésent ministre italien de l’Intérieur. Le Portugal a indiqué être prêt à prendre dix passagers. « Encore une fois, mes homologues européens nous tendent la main », s’est félicité M. Conte, en attaquant frontalement M. Salvini, qui appelle depuis une semaine à sa destitution.

Critiquant la « concentration obsessionnelle » de M. Salvini sur le thème de l’immigration « réduite à la formule ports fermés », il l’a accusé de « collaboration déloyale ». Giuseppe Conte lui avait écrit mercredi pour lui demander d’autoriser le seul débarquement des 32 mineurs présents à bord de l’Open Arms. Mais il a accusé M. Salvini d’avoir déformé ses propos. Le chef du gouvernement italien a précisé qu’il s’était battu à ses côtés pour « un mécanisme européen » qui serait « presque automatique » pour redistribuer des migrants dans tous les pays européens. Cela « pour éviter que des pays de premier débarquement comme l’Italie soient abandonnés à eux-mêmes ».

« Mon obsession est de combattre tout type de délit, y compris l’immigration clandestine. Je suis ministre pour défendre les frontières, la sécurité, l’honneur, la dignité de mon pays », lui a rétorqué par écrit M. Salvini. « Avec moi les ports sont et resteront fermés aux trafiquants et à leurs complices étrangers », a-t-il insisté. « Et il est clair que sans cette fermeté , l’Union européenne n’aurait jamais levé un petit doigt, laissant l’Italie et les Italiens seuls ».

Le pouvoir de Matteo Salvini, chef de La Ligue (extrême droite) et vice-Premier ministre, se trouve néanmoins affaibli depuis qu’il a fait voler en éclat jeudi dernier son alliance gouvernementale, formée depuis 14 mois avec le Mouvement Cinq Etoiles (M5S, anti-système). Le sort du navire Open Arms en était l’illustration jeudi.

La ministre de la Défense italienne Elisabetta Trenta et le ministre Transports Danilo Toninelli n’ont pas signé le nouveau décret du ministre de l’Intérieur destiné à empêcher l’Open Arms de rentrer dans les eaux territoriales italiennes. Ces deux ministres sont membres du Mouvement Cinq Etoiles (M5S, anti-système), une formation qui n’entend de toute évidence plus suivre ses ordres après avoir été lâchée.

M. Salvini avait signé début août un décret interdisant, au nom de la défense de l’ordre public, les eaux italiennes à l’Open Arms.

Une décision prise par un tribunal administratif, suite à un recours d’Open Arms, avait toutefois suspendu mercredi ce premier décret. Dans la foulée, Matteo Salvini avait signé un nouveau décret pour barrer la route au bateau. Sans effet, sans les signatures des deux autres ministres.

 


 

75 ans du débarquement de Provence : l’appel de Macron pour honorer les héros africains

Le président Emmanuel Macron s’exprime le 15 août 2019 à Saint-Raphaël (Var) lors des célébrations du 75e anniversaire du débarquement de Provence – POOL/AFP / ERIC GAILLARD

 

Emmanuel Macron a lancé jeudi un appel aux maires de France pour honorer les héros africains de la Libération, qui longtemps « n’ont pas eu la gloire et l’estime que leur bravoure justifiait », lors des célébrations du 75e anniversaire du débarquement de Provence. « La France a une part d’Afrique en elle. Et sur ce sol de Provence, cette part fut celle du sang versé », a insisté le chef de l’État, à la nécropole nationale de Boulouris, dans le Var, où reposent 464 combattants de la 1ère armée française, en présence des présidents ivoirien Alassane Ouattara et guinéen Alpha Condé et de Nicolas Sarkozy.

Et parce que « ces combattants africains, pendant nombre de décennies, n’ont pas eu la gloire et l’estime que leur bravoure justifiait », M. Macron a lancé « un appel aux maires de France pour qu’ils fassent vivre, par le nom de nos rues et de nos places, par nos monuments et nos cérémonies, la mémoire de ces hommes qui rendent fiers toute l’Afrique et disent de la France ce qu’elle est profondément: un engagement, un attachement à la liberté et à la grandeur, un esprit de résistance qui unit dans le courage ».

Installé dans le sud de la France depuis trois semaines, le chef de l’Etat a interrompu ses vacances au Fort de Brégançon pour commémorer cette « page cruciale de notre histoire » et renouer, sous un soleil éclatant, avec les longs bains de foule qu’il affectionne mais qu’il avait dû mettre en sourdine lors de la crise des « gilets jaunes ». Traditionnellement, le 75e anniversaire du débarquement de Provence du 15 août 1944 est l’occasion de saluer la contribution des soldats des anciennes colonies françaises à la Libération. Des 260.000 combattants de la 1ère armée française dirigée par le général de Lattre de Tassigny, la plupart venaient d’Afrique du Nord et subsaharienne.

« Français d’Afrique du Nord, pieds noirs, tirailleurs algériens, marocains, tunisiens, zouaves, spahis, goumiers, tirailleurs que l’on appelait sénégalais mais qui venaient en fait de toute l’Afrique subsaharienne », a énuméré M. Macron: « ils ont fait l’honneur et la grandeur de la France. Mais qui se souvient aujourd’hui de leur nom, de leur visage ? », a-t-il ajouté, alors qu’Alpha Condé a insisté sur la « mémoire partagée du peuple français et africain ».

Emmanuel Macron a également rendu hommages aux résistants ainsi qu’aux combattants des Outre-mer, dissidents des Antilles, Guyanais, Réunionnais, Tahitiens et Néo-Calédoniens.

 


 

Juillet 2019, mois le plus chaud jamais mesuré dans le monde selon une agence américaine

Une température de 42.5 degrés celsius enregistrée à Paris le 25 juillet 2019 – AFP/Archives / BERTRAND GUAY

 

Le mois de juillet 2019 a été le plus chaud jamais mesuré dans le monde, a indiqué jeudi l’Agence atmosphérique américaine NOAA, confirmant des observations émises par l’Union européenne il y a quelques jours.

« La majeure partie de la planète a connu une chaleur sans précédent en juillet, les températures ayant atteint de nouveaux sommets au cours du mois le plus chaud jamais enregistré », a commenté l’agence américaine, précisant que la chaleur record avait également « réduit la glace dans les mers Arctique et Antarctique à des niveaux historiquement bas ».

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