International
17H08 - mercredi 17 juillet 2019

Von der Leyen : un bon choix. Tribune de Jean-Dominique GIULIANI

 

Les députés européens ont confirmé le choix des chefs d’Etat et de gouvernement en portant à la présidence de la Commission européenne à compter du 1er novembre prochain Ursula von der Leyen.

C’est la bonne personne au bon endroit.

Il était temps que l’Europe nomme une femme aux plus hautes fonctions de ses institutions communes. Sur la scène internationale, cela ne manquera pas de relativiser les effets du vain concours de mâles dominants auquel se livrent les présidents américains, chinois et russes et dont les habitants de la planète ne veulent manifestement plus.

N’appartenant pas à la « bulle bruxelloise », milieu européen un peu endogamique, sa nomination confirme qu’il ne saurait y avoir d’automaticité entre les résultats d’élections encore trop nationales et une vie politique européenne naissante.

Dotée d’une longue expérience politique au plus haut niveau, son implication dans les affaires extérieures et de défense est une bonne nouvelle pour l’Europe dont l’un des principaux défis est de peser davantage dans les rapports de forces mondiaux.

Elle a su présenter un programme sérieux et raisonnable et résister aux pressions idéologiques ou inspirées de situations nationales qui n’ont pas grand-chose à voir avec le destin de l’Union. Les représentants écologistes, qui ne comptent que pour moins de 10% des membres du parlement et les sociaux-démocrates allemands qui voulaient faire éclater la grande coalition à Berlin, en seront pour leurs frais.

Ursula von der Leyen va désormais pouvoir s’atteler a l’élaboration d’un programme de travail détaillé dont les Chefs d’Etat ont tracé les grandes orientations.

Nul n’avait besoin de dramatiser une désignation que rien ne pressait.

Une fois encore, comme depuis si longtemps, l’Union européenne apporte un cinglant démenti à tous ceux, ignorants ou mal intentionnés, qui ne parviennent pas à accepter qu’elle travaille, protège, promeut, réalise, nomme ; et que s’il est possible de toujours l’améliorer, ce qu’elle accomplit est déjà considérable. Elle fonctionne et c’est heureux.

 

Jean-Dominique GIULIANI

Président Fondation Robert Schuman