Actualité
19H05 - lundi 15 juillet 2019

Débordements du 14 juillet, Trump, l’Inde et la lune, G7 et GAFA, l’actualité du 15 juillet 2019 en 4 photos

 

Des supporters algériens à Bordeaux après la qualification de leur équipe en finale de la CAN, le 14 juillet 2019 – AFP / MEHDI FEDOUACH

Festivités du 14 Juillet et victoire de l’Algérie : 282 interpellations en France

Un total de 282 personnes ont été interpellées dans la soirée de dimanche, principalement lors de heurts intervenus dans plusieurs villes de France en marge de célébrations de la victoire de l’Algérie à la CAN, a annoncé lundi le ministère de l’Intérieur.

Sur ces 282 personnes, 249 ont été placées en garde à vue, selon un bilan du ministère réalisé à 06H00.

Ces interpellations sont « essentiellement » liées aux incidents en marge des célébrations de la victoire de l’Algérie, mais comptent aussi certains débordements de festivités du 14-Juillet, a précisé l’Intérieur.

Des milliers de supporters des « Fennecs » sont descendus dans la rue dimanche soir pour fêter la qualification de l’Algérie pour la finale de la Coupe d’Afrique des Nations.

A Paris, 50 personnes ont été interpellées dans le cadre des incidents entre supporters et forces de l’ordre qui se sont déroulés notamment sur les Champs-Elysées, et 202 ont fait l’objet de vidéoverbalisation pour des conduites dangereuses de véhicules, a indiqué la préfecture de police de Paris.

Sur l’ensemble de la capitale et de la petite couronne (Hauts-de-Seine, Seine-Saint-Denis et Val-de-Marne), la nuit du 14 juillet a donné lieu à 169 interpellations, a-t-elle détaillé.

Des troubles ont également eu lieu à Lyon et à Marseille, où le Vieux Port avait été interdit d’accès aux supporters pour éviter des mouvements de foule dangereux avec les milliers de spectateurs venus assister au feu d’artifice du 14 juillet

Selon la préfecture de police de Marseille, 15.000 personnes se sont rassemblées sur le Vieux-Port, tandis que 4.000 ont fêté la victoire de l’Algérie. Des heurts se sont déroulés notamment jusque tard dans la nuit dans le secteur de la porte d’Aix, où les forces de l’ordre ont riposté à des jets de projectiles avec des tirs de gaz lacrymogène.

La préfecture de police faisait état lundi matin de 12 interpellations, et huit policiers et gendarmes légèrement blessés.

 


 

Le président américain Donald trump s’exprime depuis Milwaukee, dans le Wisconsin – AFP/Archives / MANDEL NGAN

Trump multiplie les tweets aux accents xénophobes, 2020 à l’esprit

Donald Trump a poursuivi lundi ses attaques aux accents xénophobes contre des élues de « la gauche radicale », suscitant un tollé chez les démocrates et un silence gêné dans le camp républicain face à des propos en rupture avec la tradition politique américaine.

A l’approche de la présidentielle de 2020, le président américain semble plus déterminé que jamais à souffler sur les flammes des tensions raciales pour galvaniser sa base électorale – très majoritairement blanche – mais aussi jouer des divisions chez ses adversaires politiques.

Après avoir appelé ce week-end des élues démocrates de couleur à « retourner » dans leur pays d’origine – alors même que plusieurs de celles visées sont nées aux Etats-Unis – le milliardaire républicain a appelé ces dernières à demander pardon à l’Amérique pour leurs « propos horribles et répugnants ».

Dans le camp démocrate, les tweets des dernières 48 heures ont suscité un véritable tollé. Nancy Pelosi, présidente de la Chambre des représentants, a vivement dénoncé des commentaires « xénophobes » visant à « diviser notre nation ».

« Il est important de noter que les mots du président hier (dimanche), qui a dit à quatre élues américaines +rentrez dans votre pays+, sont la marque de fabrique des suprémacistes blancs », a souligné l’élue Alexandria Ocasio-Cortez, clairement visée par les tweets présidentiels.

« Trump entraîne sans complexe le parti républicain dans des positions ouvertement racistes, et cela devrait inquiéter tous les Américains », a ajouté « AOC », qui est née à New York.

 


 

Des ingénieurs et scientifiques travaillent sur des éléments de la mission lunaire Chandrayaan-2, le 12 juin 2019 à Bangalore, en Inde – AFP / MANJUNATH KIRAN

À la dernière minute, l’Inde reporte le lancement de sa mission lunaire

56 minutes et 24 secondes avant l’heure prévue, l’Inde a annulé lundi pour un problème technique le lancement dans l’espace de sa deuxième mission lunaire, reportant ainsi son ambition de devenir la quatrième nation à réussir à poser un appareil sur la Lune.

L’agence spatiale indienne ISRO prévoyait de lancer lundi à 02H51 locales (21H21 GMT dimanche) sa mission Chandrayaan-2 depuis le pas de tir de Sriharikota (sud-est de l’Inde). L’expédition devait poser le 6 septembre prochain un atterrisseur et un robot mobile au pôle sud du satellite naturel, situé à quelque 384 000 kilomètres de la Terre.

Or « un problème technique a été remarqué dans le système du véhicule lanceur une heure avant le lancement », a écrit ISRO sur Twitter au milieu de la nuit. « Par mesure de précaution particulière, le lancement de #Chandrayaan-2 a été annulé pour aujourd’hui. La date du prochain lancement sera annoncée ultérieurement », a-t-elle ajouté. L’ISRO n’a pas précisé la nature du problème. L’annonce du report est survenue peu après le remplissage en hydrogène liquide du moteur cryotechnique de la fusée GSLV-MkIII, le plus puissant lanceur indien, équivalent d’une fusée européenne Ariane 4. « À mon avis, si le lancement ne se tient pas au cours des 48 prochaines heures, il pourrait être repoussé de plusieurs mois jusqu’à ce que nous ayons une fenêtre de lancement opportune », a déclaré à l’AFP Ravi Gupta, ancien scientifique de l’agence militaire Defence Research and Development Organisation (DRDO).

Utilisée pour la première fois en 2017 pour un lancement d’un satellite, et une deuxième fois en 2018, la fusée GSLV-MkIII est le fruit de décennies de travail d’ingénieurs indiens et n’utilise que des technologies conçues localement. Son moteur cryotechnique lui donne une capacité de projection supérieure à celle des autres lanceurs de l’ISRO.

La technologie cryotechnique (ou cryogénique) repose sur l’association d’oxygène et d’hydrogène à l’état liquide. Leur combustion produit des gaz qui sont éjectés par la tuyère et assurent ainsi la propulsion. Ce type de moteur est notamment utilisé par Ariane 5.

 


 

AFP/Archives / Damien MEYER

Les ministres des Finances du G7 se retrouvent sur fond de tensions sur la taxe GAFA

Les ministres des Finances du G7 se retrouvent mercredi et jeudi près de Paris sur fond de tensions franco-américaines à propos de la taxe sur les géants du numérique, mais aussi pour parler du projet de monnaie virtuelle de Facebook.

Officiellement, l’objectif de ce G7 Finances, qui se réunit à Chantilly (Oise) au nord de Paris sous le titre « rendre le capitalisme plus juste », est d’ouvrir la voie entre les sept pays économiquement les plus puissants de la planète vers la réduction des inégalités et la justice fiscale, a expliqué une source française.

Dans les coulisses, cette réunion préparatoire du sommet des chefs d’État du G7, qui se tiendra à Biarritz (Sud-Ouest) fin août, donnera surtout l’occasion aux alliés des Etats-Unis de discuter avec l’administration de Donald Trump de la guerre commerciale qui menace la croissance mondiale et de la taxation du numérique.

Une semaine après l’ouverture d’une enquête aux États-Unis sur la taxe sur les géants du numérique approuvée par la France, le ministre des Finances Bruno Le Maire retrouvera en tête à tête le secrétaire au Trésor Steven Mnuchin moins d’un mois après leur rencontre du sommet du G20 d’Osaka (Japon) à fin juin.

Ce sera l’occasion pour M. Le Maire de rappeler à son homologue américain que la France s’est engagée à annuler cet impôt dès qu’un accord mondial sur la taxation du numérique sera trouvé au sein de l’Organisation pour la Coopération et le développement économiques (OCDE), qui s’est donné jusqu’en 2020 pour y parvenir.

Même si les sources françaises soulignent les relations « extrêmement bonnes et très régulières » entre les deux hommes, le ministre français rappellera au secrétaire au Trésor que la France « continuera à décider souverainement des modalités de taxation de la nation française », a expliqué une source de Bercy.

« Nous inviterons M. Mnuchin à accélérer les efforts pour parvenir à définir la fiscalité du XXIe siècle plutôt que de nous menacer de section 301, de sanctions, de rétorsions, qui ne sont pas forcément les meilleures politiques entre alliés », a expliqué la source française.