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08H48 - samedi 13 juillet 2019

Le Suffren, supporters algériens, de Rugy, Griezmann, l’actualité du 12 juillet en 4 photos

 

François de Rugy, le 11 juillet 2019 à Niort – AFP / GEORGES GOBET

François de Rugy, « très en colère », affirme qu’il ne démissionnera pas

« Très en colère », le ministre de la Transition écologique François de Rugy, au centre d’une polémique sur des dîners fastueux et des travaux dans son ministère, ainsi qu’un logement près de Nantes, a affirmé vendredi qu’il ne démissionnerait pas.

« Je n’ai absolument pas de raison de démissionner. Je l’ai dit au Premier ministre qui ne me l’a absolument pas demandé », a déclaré sur BFMTV/RMC M. de Rugy, reçu jeudi à Matignon, en assurant avoir reçu mercredi le soutien du président Emmanuel Macron.

« Forcément on peut penser à en fait tout abandonner » quand « on est attaqué matin, midi et soir », a-t-il ajouté. Mais « je ne le ferai pas car je suis très en colère quand je lis un article qui prétend que j’occupe un logement social », s’est-il défendu, au bord des larmes.

« Jamais de toute ma vie je n’ai demandé un logement social », a-t-il fait valoir, en se disant « victime d’une tricherie » de la part de son agence immobilière ou de son propriétaire.

« Il y a une machine qui est lancée pour m’attaquer. (…) Il va encore y avoir d’autres attaques forcément, puisque maintenant on en est à inventer des choses », a déclaré le ministre.

« Non je ne lâcherai pas, je suis très en colère, je suis très en colère contre les mensonges », s’est défendu avec véhémence M. de Rugy, disant voir dans les photos des dîners « une personne qui règle des comptes avec (sa) femme ».

Le ministre a dit qu’il « envisageait deux choses »: « qu’on demande une enquête sur l’agence immobilière » qui lui a loué un logement à Orvault près de Nantes, qui serait un « logement social préférentiel » selon le site d’informations Mediapart, et « porter plainte pour dénonciation calomnieuse contre maintenant, dorénavant, tous les articles » comprenant des « mensonges ».

 


 

Une image du « Suffren » prise le 12 juillet 2019 à Cherbourg – AFP / ludovic MARIN

Lancement du Suffren, nouveau sous-marin nucléaire discret et polyvalent

C’est le premier lancement de sous-marin français depuis plus de dix ans: Emmanuel Macron célèbre vendredi la fin de la construction du Suffren, premier d’une série de six nouveaux sous-marins nucléaires d’attaque (SNA), plus discrets et polyvalents.

La cérémonie sur le site de Naval Group à Cherbourg se déroulera en fin de matinée en présence du chef de l’Etat, qui prononcera à cette occasion une allocution consacrée à la Défense.

Le monstre d’acier noir de 99 mètres de long tient son nom de Pierre-André Suffren, un amiral qui s’est illustré face aux Anglais au XVIIIe siècle. Il repose en ce moment sur son dispositif de mise à l’eau, sorte d’ascenseur à bateau. La mise à l’eau proprement dite n’aura lieu que fin juillet, avec trois ans de retard, avant des essais à quai, puis en mer, et sa livraison à la Marine nationale à Toulon avant l’été 2020.

D’un coût de 9,1 milliards d’euros, le programme Barracuda, dont le Suffren est le premier exemplaire, vise à remplacer les six sous-marins de classe Rubis entrés en service à partir du début des années 1980. Un premier Rubis, le Saphir, vient de rejoindre Cherbourg pour y être désarmé.

Les Barracuda, dont le dernier devrait entrer en service en 2030, sont beaucoup plus imposants que leurs prédécesseurs –5.300 tonnes en plongée contre 2.670 pour les Rubis– et offrent un « vrai saut générationnel » à la Marine nationale, observe Patrick van den Ende, spécialiste des sous-marins.

« C’est un outil militaire qui arrive à un moment absolument indispensable », a estimé jeudi sur CNews le chef d’état-major interarmées, le général François Lecointre.

« On passe de la (Peugeot) 207 à la Formule 1 », se félicite le capitaine de vaisseau Bertrand Dumoulin, porte-parole de la Marine nationale.

 


 

Des supporters de l’Algérie autour de l’Arc de Triomphe à Paris, le 11 juillet 2019 – AFP / DOMINIQUE FAGET

Indignation après les incidents en marge de la victoire de l’équipe de foot l’Algérie

Un véhicule qui fauche une famille à Montpellier, des magasins pillés près des Champs-Elysées et au total 74 interpellations: les rassemblements jeudi soir pour fêter la victoire de l’équipe de foot d’Algérie ont été ternis par des débordements, qualifiés d' »inacceptables » par le gouvernement et la droite.

A Montpellier, un supporter qui a perdu le contrôle de son véhicule a fauché une famille, tuant la mère et blessant grièvement son bébé, a-t-on appris auprès d’une source proche du dossier. Le conducteur, âgé de 21 ans, a été placé en garde à vue.

Tout avait commencé par une immense liesse dans de nombreuses villes de France: après la victoire de l’Algérie sur la Côte d’Ivoire en quart de finale de la Coupe d’Afrique des nations (CAN), des milliers de personnes sont descendues dans les rues pour fêter la qualification des Fennecs pour les demi-finales.

Mais en fin de soirée, des incidents ont éclaté notamment dans le secteur des Champs-Elysées à Paris.

Au total, 74 personnes ont été interpellées en France et 73 placées en garde à vue, selon le ministère de l’Intérieur, à la suite de « dégradations et incidents inacceptables », selon Christophe Castaner.

 


 

Antoine Griezmann, sous le maillot de l’Atletico Madrid, contre Valladolid au Wanda Metropolitano, le 27 avril 2019 – AFP/Archives / GABRIEL BOUYS

 

Espagne : Griezmann au FC Barcelone, c’était écrit et c’est risqué

La « décision » d’Antoine Griezmann, saison 2 : le FC Barcelone, éconduit l’an dernier par le Français dans un documentaire controversé, a enfin scellé son arrivée vendredi en versant 120 M EUR à l’Atlético Madrid… avec un gros risque d’embouteillage en attaque si Neymar revient!

Après avoir annoncé mi-mai son départ de l' »Atleti », voilà le champion du monde (28 ans) fixé sur sa destination pour les 5 prochaines saisons, jusqu’en 2024. Et comme attendu, c’est au Barça, le club qu’il avait paradoxalement rejeté un an plus tôt par le biais d’un inhabituel documentaire digne de la télé-réalité et intitulé « La décision ».

Pour sceller le transfert, le Barça s’était réuni avec l’Atlético afin de négocier une vente normale sans en passer par l’activation de la clause libératoire (120 M EUR), synonyme de paiement comptant et d’impôts additionnels.

Mais l’Atlético, très remonté, a annoncé avoir refusé d’accorder des facilités de paiement, accusant Griezmann et le Barça de « manque de respect » pour avoir trouvé à son insu un accord pour un transfert dès le mois de mars, en pleine période de compétition.

Dans son communiqué, le FC Barcelone indique effectivement « avoir payé la clause de 120 millions », et avoir fixé la nouvelle à… 800 M EUR !