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19H09 - mercredi 10 juillet 2019

Relations anglo-américaines, François de Rugy, les tremblements de Merkel, rue de Trévise, l’actualité du 10 juillet en 4 photos

 

L’ambassadeur américain à Washington Kim Darroch le 18 janvier 2017, lors d’une réception à l’ambassade – GETTY IMAGES NORTH AMERICA/AFP/Archives / Paul Morigi

L’ambassadeur britannique aux Etats-Unis démissionne après la controverse avec Trump

L’ambassadeur britannique aux Etats-Unis Kim Darroch a annoncé sa démission mercredi après la controverse avec le président américain à la suite de publication dans la presse de fuites de mémos diplomatiques peu flatteurs à l’égard de Donald Trump.

« Depuis la fuite de documents officiels provenant de cette ambassade, il y a eu beaucoup de spéculations sur mon poste et la durée de mon mandat d’ambassadeur. Je veux mettre fin à cette spéculation. La situation actuelle m’empêche de remplir mon rôle comme je le souhaiterais », a-t-il expliqué dans une lettre adressée à Simon McDonald, chef des services diplomatiques britanniques.

Après les fuites dans la presse, Donald Trump avait assuré qu’il n’aurait plus « aucun contact » avec Kim Darroch. « Dans ces circonstances, la voie responsable à suivre est de permettre la nomination d’un nouvel ambassadeur », a écrit le diplomate.

La Première ministre conservatrice sortante Theresa May, qui a reçu les foudres de Donald Trump après avoir apporté son soutien à Kim Darroch, a déploré la décision du diplomate.

« C’est très regrettable qu’il ait jugé nécessaire de quitter son poste d’ambassadeur à Washington », a-t-elle déclaré mercredi lors de la séance hebdomadaire de questions au Parlement.

 


 

Le ministre de la Transition écologique et solidaire, François de Rugy, le 9 juillet 2019 à Paris. POOL/AFP / LUDOVIC MARIN

François de Rugy, mis en cause pour des dîners privés à l’Assemblée, assume un travail de « représentation »

François de Rugy, alors président de l’Assemblée nationale, et son épouse ont multiplié les dîners privés fastueux à l’Hôtel de Lassay entre 2017 et 2018, rapporte mercredi Mediapart, « un travail de représentation » assumé par le ministre de l’Ecologie.

Documents, photos et témoignages à l’appui, le journal en ligne a recensé une dizaine de ces dîners dans les murs de la résidence du président de l’Assemblée, entre octobre 2017 et juin 2018, qui rassemblaient à chaque fois entre dix et trente invités, appartenant pour l’essentiel au cercle relationnel et amical de son épouse Séverine de Rugy, journaliste au magazine Gala.

A table, homards, champagne et grands crus issus des caves de l’Assemblée nationale, comme un Mouton-Rothschild 2004 apparaissant sur une photo mise en ligne par Mediapart, sur laquelle Mme de Rugy pose. Est aussi évoquée une soirée de Saint-Valentin 2018 du couple Rugy.

C’est à chaque fois le personnel de l’Hôtel de Lassay qui était mobilisé pour l’occasion, affirme Mediapart.

François de Rugy a mis en avant mercredi « un travail de représentation » requis par ses fonctions, niant toute « soirée fastueuse », selon un texte transmis à l’AFP par son cabinet.

Ce travail de représentation, « je l’assume totalement », a-t-il assuré sur France Inter, dénonçant « un article pamphlétaire ».

Vice-présidente des députés LFI, Mathilde Panot a fustigé sur Twitter « l’indécence faite homme ». « Je remercie l’écologiste de châteaux pour les conseils de vertu et d’exemplarité (…) Pendant qu’il mangeait du gros homard arrosé de bon vin, je m’employais à scanner mes tickets de caisse de la pizzeria d’en face », a raillé son collègue Insoumis Adrien Quatennens.

 


 

La chancelière allemande Angela Merkel et le Premier ministre finlandais Antti Rinne écoutent les hymnes nationaux des deux pays à la chancellerie à Berlin, le 10 juillet 2019. A cette occasion, Mme Merkel a de nouveau été prise de tremblements – AFP / Tobias SCHWARZ

Merkel assure aller « très bien » malgré de nouveaux tremblements

La chancelière allemande Angela Merkel a assuré mercredi aller « très bien » après avoir été victime d’une troisième crise de tremblements en moins d’un mois, et alors que les interrogations grandissent sur son état de santé.

La dirigeante conservatrice, qui fêtera ses 65 ans dans une semaine, a de nouveau tremblé de tout son corps en fin de matinée lors d’une cérémonie officielle à la chancellerie où elle accueillait le Premier ministre finlandais, Antti Rinne.

Il s’agit de la troisième crise de tremblements, inexpliqués à ce jour, en moins d’un mois et les médias allemands s’interrogent depuis sur la santé de la chancelière.

Apparue souriante devant la presse un peu plus d’une heure plus tard, la chancelière, au pouvoir depuis près de 14 ans, s’est voulue rassurante. « Je vais très bien. Il ne faut pas se faire de souci », a-t-elle insisté.

Elle a assuré qu’elle récupérait toujours psychologiquement d’un premier épisode impressionnant de tremblements intervenu le 18 juin lors d’une cérémonie avec le président ukrainien Volodymyr Zelensky à la chancellerie.

« Il y a des progrès et je dois vivre avec ça pendant un moment », a-t-elle ajouté.

Des sources gouvernementales avaient expliqué, après une deuxième crise intervenue neuf jours après, qu’il ne s’agissait pas d’un problème médical mais d’une réaction psychologique liée au souvenir anxieux de sa première crise le 18 juin.

Vêtue d’une veste bleu clair, Angela Merkel se tenait debout mercredi à côté de son homologue finlandais pour écouter les hymnes nationaux des deux pays lorsqu’elle a commencé à trembler très distinctement.

 


 

Les lieux de l’explosion de la rue de Trévise après le sinistre, le 12 janvier 2019
AFP/Archives / Carl LABROSSE

Pour les sinistrés de la rue de Trévise, la vie reprend mais reste en suspens

Six mois après la spectaculaire explosion de la rue de Trévise, la vie reprend dans ce quartier du coeur de Paris, mais les sinistrés peinent toujours à imaginer leur avenir, plongés dans un « long tunnel » d’incertitude depuis le 12 janvier.

Imène contemple les palissades qui barrent le bout de cette rue du 9e arrondissement, à quelques encablures des Folies Bergère.

Au-dessus, elle peut apercevoir les fenêtres de son appartement, au premier étage du 6, rue de Trévise, immeuble où s’est déclenchée l’explosion qui a soufflé ce samedi matin de janvier, juste avant 09H00, le quartier encore assoupi, faisant quatre morts -dont deux pompiers- et 66 blessés.

Aujourd’hui, la rue se retrouve « comme amputée », estime cette avocate de 42 ans. « C’était un point de passage, aujourd’hui les gens sont obligés de faire un détour ».

Autour de ce pâté de maisons fantôme résonnent toutefois le bruit métallique des échafaudages qu’on monte, les coups de marteaux, le bourdonnement des perceuses. Depuis une quinzaine de jours, camions de chantier et de déménagement se succèdent dans les rues étroites.

Une première phase d’enquête technique a été bouclée, ouvrant aux habitants, aux experts d’assurance et aux ouvriers l’accès aux immeubles voisins du périmètre interdit afin qu’ils y « prodiguent les premiers soins », selon la maire du 9e arrondissement Delphine Bürkli.

« La vie reprend progressivement », explique l’élue, qui s’est également employée à végétaliser le reste de la rue, où ont essaimé quelques terrasses de restaurants. Mais « il faudra encore du temps pour panser les plaies », estime-t-elle.

L’austère palissade de bois a été décorée, recouverte du mot « ensemble » écrit à l’infini par un artiste du quartier, Arthur Simony, puis colorée par les habitants.