Actualité
17H50 - vendredi 5 juillet 2019

Manifestations en Algérie, Soudan, missiles russes, Terres et mers australes françaises, l’actualité du 5 juillet en 4 photos

 

AFP/Archives / RYAD KRAMDI

Une foule de manifestants à Alger malgré un important dispositif policier

Des milliers d’Algériens sont descendus dans les rues malgré un important dispositif policier, lors du 20e vendredi de manifestations contre le pouvoir, crucial pour les deux camps après une proposition de sortie de crise du président par intérim.

Criant « Partez, libérez l’Algérie », les manifestants à Alger ont forcé un cordon de policiers, munis de casques et de boucliers et postés à quelques mètres de l’esplanade de la Grande poste, bâtiment emblématique des rassemblements, a constaté un journaliste de l’AFP. Des témoins ont rapporté une dizaine d’arrestations parmi les manifestants.

Au son d’hymnes à la gloire des martyrs de la guerre d’indépendance dont l’Algérie célèbre ce vendredi le 57e anniversaire et en agitant le drapeau national, les Algériens ont répondu à l’appel lancé par des personnalités pour faire du 5 juillet « la concrétisation de la libération de l’Homme, après la libération de la patrie » du pouvoir colonial français en 1962.

Depuis la démission le 2 avril du président Abdelaziz Bouteflika sous la pression de la rue et de l’armée, le mouvement de contestation refuse que le « système » en place organise la présidentielle, et réclame au préalable le départ de tous les anciens soutiens de M. Bouteflika, resté près de 20 ans au pouvoir.

Mercredi, le président par intérim Abdelkader Bensalah a proposé la création d’une instance de dialogue pour organiser une présidentielle et promis que l’Etat et l’armée ne s’y impliqueraient pas.

 


 

Des Soudanais célèbrent l’accord entre la contestation et les militaires, à Khartoum, le 5 juillet 2019 – AFP / ASHRAF SHAZLY

Célébrations au Soudan après un accord de transition entre militaires et contestataires

Un nouveau souffle d’espoir a envahi les rues de Khartoum vendredi après un accord entre le pouvoir et la contestation sur une instance de transition, premier signe de sortie de crise après des mois de tensions au Soudan.

Des centaines de personnes sont descendues dans les rues de la capitale, laissant éclater leur joie et clamant « Le sang des martyrs n’a pas coulé pour rien », en référence aux victimes de la répression des manifestations.

Après deux nuits de négociations, le Conseil militaire, au pouvoir depuis la destitution du président Omar el-Béchir le 11 avril, et les meneurs du mouvement de protestation se sont accordés sur le principe d’une présidence alternée à la tête de la future instance appelée à diriger la transition pendant trois ans.

C’était le principal point de discorde qui avait abouti à la suspension des discussions en mai.

La tension s’était accrue avec la dispersion le 3 juin d’un sit-in devant le siège de l’armée à Khartoum, un drame qui a fait des dizaines de morts parmi les manifestants et provoqué un tollé international.

« Nous avons traversé une phase difficile. Nous avons souvent eu le sentiment que notre révolution avait été détournée, mais aujourd’hui nous pouvons célébrer notre victoire », s’est félicité Mohamed Hussein, en observant les scènes de liesse, accompagné de ses enfants.

Aucun membre des forces de sécurité ou des paramilitaires des redoutées Forces de soutien rapide (RSF), n’était présent pendant ces défilés.

Dans la rue, les Soudanais continuent toutefois de réclamer un « gouvernement civil » et sur les réseaux sociaux, beaucoup disent ne pas faire confiance aux militaires.

 


 

Moscou refuse de détruire ses nouveaux missiles déployés en Europe, affirme l’Otan

La Russie a une nouvelle fois refusé de détruire ses nouveaux missiles déployés en Europe, en violation selon l’Otan d’un traité conclu en 1987, a affirmé vendredi le secrétaire général de l’Alliance Jens Stoltenberg, à l’issue d’une réunion du conseil Otan-Russie.

« Nous n’avons pas vu une quelconque indication de la volonté de la Russie de se mettre en conformité avec le Traité sur les armes nucléaires de portée intermédiaire (INF) en détruisant ces missiles avant le 2 août (…) et les conséquences sont gravissimes pour la maîtrise des armements », a-t-il déclaré au cours d’un point de presse.

« S’il se révèle impossible de sauver le traité, alors la réaction de l’Otan sera coordonnée et défensive », a-t-il assuré. « Nous serons obligés de réagir », a-t-il averti.

Les ministres de la Défense de l’Alliance ont approuvé le 26 juin une gamme de mesures militaires et politiques, dont la plus notable est le renforcement de la défense anti-missile.

Jens Stoltenberg a reconnu que « les défenses actuelles ne sont pas en mesure d’abattre un missile de croisière tiré depuis la Russie ». Mais il a affirmé que « l’Europe n’a pas l’intention de déployer de nouveaux missiles armés de têtes nucléaires en Europe ».

L’Otan exige que la Russie détruise son nouveau système de missiles SSC-8 avant le 2 août, fin effective du Traité INF avec le retrait des Etats-Unis qui entendent ainsi dénoncer sa violation par Moscou.

Ces engins sont capables de transporter des têtes nucléaires et de frapper des villes européennes « en quelques minutes », a rappelé M. Stoltenberg. « Ils sont difficiles à déceler », a-t-il ajouté.

« Notre objectif est de sauver le traité. Il reste 4 semaines avant le 2 août », a-t-il insité. « En 1987, la Russie a détruit des missiles de croisière en quelques semaines. Il suffit d’en avoir la volonté politique », a-t-il rappelé.

 


 

Les îles Kerguelen, au sud de l’océan indien, font partie des Terres australes et antarctiques françaises – AFP/Archives / Sophie LAUTIER

Les Terres et mers australes françaises inscrites au patrimoine mondial par l’Unesco

Les Terres et mers australes françaises, dans le sud de l’océan Indien à plus de 2 000 kilomètres de tout continent, ont été classées vendredi au patrimoine mondial par l’Unesco, a annoncé le gouvernement dans un communiqué.

Les 21 États membres du Comité du patrimoine mondial, réunis à Bakou, en Azerbaïdjan, ont décidé « à l’unanimité » d’inscrire le site au titre du patrimoine naturel, a pour sa part expliqué à l’AFP Ségolène Royal, ambassadrice des Pôles, présente sur place au nom de la France.

Les terres et mers australes françaises comptent la plus forte concentration d’oiseaux marins au monde, la plus grande diversité d’oiseaux et mammifères marins, des paysages volcaniques prodigieux, et des eaux riches et diversifiées. Il s’agit du plus vaste bien inscrit au patrimoine mondial.

Le site classé inclut l’archipel Crozet, les îles Kerguelen, Saint-Paul et Amsterdam et s’étend sur près de 673 000 km², essentiellement marins, qui correspondent au périmètre de la Réserve naturelle des Terres australes et antarctiques françaises (TAAF), l’une des plus grande aires marines protégées à l’échelle mondiale, créée en décembre 2016 par Ségolène Royal, alors ministre de l’Écologie.

 

 

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