International
06H07 - vendredi 26 avril 2019

J’assume. La chronique patriotique de Sébastien Ménard

 

Il est un mal national, une spécialité toute française que, de critiquer sans limite, se plaindre en canon et de médire à foison, seul ou accompagné. Evidemment en France, nous adorons aussi faire avorter les bonnes intentions, médire les initiatives susceptibles de servir le bien commun et jeter au bûcher les défricheurs, les courageux et les premiers de cordée…

Ainsi vont la France et les Français et j’en suis, quand moi aussi je me laisse aller à la facilité émotico-informationnelle et à la vacuité intellectuelle. Fort heureusement et souvent, l’intelligence collective tamponne avec fracas et avec un certain succès mon bon sens individuel.

Alors il m’est possible d’assumer. Il m’est possible d’assumer l’audace des uns, la nouveauté des autres et le progrès en politique. Assumer de nos jours est devenu plus difficile que de vilipender et vomir ceux qui inspirent le changement, et honnir et condamner ceux qui entreprennent et réussissent à faire bouger les lignes. Et la France en a bien besoin.

J’ai comme quelques millions de Français regardé et écouté ce jeudi le Président de la République Emmanuel Macron, et personnellement, j’assume avoir été intéressé par sa conférence de presse, son discours de vérité, son narratif revisité et ses certitudes amendées. J’assume cela.

Son propos déroulant, je me suis souvenu notre première rencontre, il y a longtemps maintenant, et nos échanges du moment où nous refaisions avec enthousiasme et ferveur la France, l’Europe et le Monde. J’assume cet événement de vie anodin sans finalité, imprévu et sans calcul, comme j’assume encore aujourd’hui l’amitié qui nous lie depuis.

J’assume aussi d’avoir partagé à ses côtés une aventure humaine et intellectuelle comme nulle autre pareille. Une grande et belle aventure où se sont côtoyés des personnalités en marche, humainement diverses et politiquement opposées. J’assume mes amitiés de campagne, nos brainstormings interminables et nos fous-rires heureux, comme je regrette les déçus ou repentis d’aujourd’hui et les conneries de quelques-uns partis depuis.

J’assume totalement ce combat générationnel partagé autour d’Emmanuel Macron, avec d’autres engagés bienveillants d’ici et d’ailleurs, de droite, de gauche et du centre. J’assume y avoir pris du plaisir, beaucoup de plaisir, tant j’ai appris de celles et ceux qui n’étaient pas mes semblables, sur un échiquier politique mortifère que la majorité des Français, avec et surtout sans gilets jaunes, voulaient renverser. Tous ensemble nous l’avons fait. Pour une France plus humaniste et plus humaine nous l’avons fait. Pour une Europe plus forte et plus juste nous le ferons. Bien que la marche soit encore longue et je la sais difficile, j’assume cela aussi.

J’assume l’engagement. Tous ensemble, nous nous sommes mobilisés pour faire vivre un patriotisme inclusif, pour animer une nation de citoyens et cultiver l’art d’être Français. Tous ensemble, nous avons fait campagne, nous nous sommes jetés dans la bataille des idées, et nous avons en 2017 gagné ! J’assume cette immense joie collective et cette culture de la responsabilité qui s’est imposée à nous, et à une équipe de parfaits inconnus devenus depuis responsables politiques, parlementaires, ministres ou redevenus anonymes.

J’assume ne pas être toujours d’accord avec ce que j’entends dans la bouche du Président, de ses ministres ou de ses représentants. J’assume moi aussi d’être impatient avec celles et ceux qui nous gouvernent, comme j’assume être de temps à autres peu tolérant avec mes collègues, mes amis et mes plus proches, qui naturellement ne peuvent pas s’empêcher de me manifester avec lourdeur et insistance leurs critiques fondées sur le pouvoir, édulcorées de leurs insignifiantes remarques désobligeantes.

Le problème ce n’est pas Emmanuel Macron. N’oublions pas qu’il est ce que l’élection présidentielle de 2017 avait de mieux à nous offrir. Assumons-le ! Nous vivons dans un grand et beau pays. Nous avons des ressources humaines, intellectuelles et technologiques que le monde entier nous envie. Si nous assumons, nous pouvons offrir l’image d’une France rassemblée, d’une concorde retrouvée, d’un peuple solidaire.

Alors nous aussi, fichons nous de la prochaine élection. Assumons de vouloir réussir. Furieusement. Maintenant.

Assumons tous ensemble la cohérence institutionnelle, le bon sens politique  et la fidélité à un idéal progressiste transpartisan.

Personnellement, j’assume !

Sébastien Ménard

 

 

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