International
16H52 - dimanche 2 septembre 2018

Alexandre Benalla victime du plafond de verre d’une société française encore raciste ?

 

Quelle que soit la faute reconnue par l’intéressé, on ne peut être que surpris par le déferlement de haine qui s’exprime à l’encontre d’Alexandre Benalla.

Alexandre Benalla est un jeune issu de la diversité dont le talent a été reconnu par beaucoup à commencer par le président de la République. Il n’était pas délinquant, il a beaucoup travaillé pour percer et assumer les missions qui lui ont été confiées dans l’intérêt de la République.

Laissons le se défendre normalement pour qu’il puisse expliquer son dérapage, sans en rajouter, sans fantasmes délirants.

Peut-être pourrait-on s’intéresser avec autant de pugnacité, de hargne, au couple de jeunes manifestants sur lequel est intervenu Benalla. Qui étaient ils, comment se sont il comportés pendant la manifestation, qui est le cameraman qui a pris les images etc…

Si Alexandre Benalla n’avait pas été un peu basané et d’origine marocaine, le traitement de l’information et les réactions auraient elle été les mêmes ? Pas certain…

Comment d’ailleurs réagirait la classe politique et l’opinion si au lieu de Benalla Alexandre il s’était agi d’un Dupont Jean-Claude, chargé de mission qui aurait agi dans les mêmes circonstances face à des individus d’origine maghrébine ayant jeté des projectiles sur les CRS ?

Il est clair qu’au départ le prisme de l’affaire donné par les médias a mis en avant en la personne de Benalla, un profil de « racaille de banlieue » amené à l’Elysée par le président pour régler, traiter les basses besognes et se donner bonne conscience vis à vis de la diversité.

Il a été dit dans Valeurs Actuelles, que Mr Benalla avait changé de prénom. Quel est le donc le rapport avec l’affaire Benalla ? Le message serait-il que Mr Benalla n’est pas l’homme qui se prénomme Alexandre mais avant tout un « arabe » déguisé en Français ?

Il a aussi été dit, pour rajouter au climat nauséabond de cette affaire, que Benalla était juif.

Mais revenons aux faits : Benalla était habilité secret défense !? … La belle affaire…

Alors que n’importe quel employé de l’Elysée, de la secrétaire au général ayant accès à l’agenda du président ou au contact de ce dernier, font l’objet d’une demande d’habilitation secret défense afin de vérifier auprès des autorités de contrôle que rien dans le passé ou l’environnement ne peux conduire à une compromission… Car toutes ces informations relèvent d’un caractère sensible, la fiche de poste d’un chargé de mission de l’Elysée étant accompagnée d’une obligation d’habilitation « secret défense ».

A en croire certains journalistes ou des élus, Mr Benalla avait accès par privilège à tous les documents secrets défense… C’est stupide : le secret défense et par essence soumis au besoin d’en connaître et il est soit nominatif soit soumis à une signature lors d’une communication…

Il a été dit et dénoncé le fait que Benalla disposait d’un permis de port d’arme. Est-ce vraiment une anomalie dès lors que Mr Benalla entrant en charge de la protection du président lors de déplacements privés de ce dernier, comment ce dernier pouvait-il réaliser valablement sa mission : avec ses dents et ses prises de judo face à un des présidents les plus menacés de la Vème République ?

Rappelons que certains chefs d’entreprises de grands groupes ont pour leur garde du corps obtenu le permis de porte d’arme.

On peut évoquer aussi les pseudos avantages accordés (10000 € de salaires appartement de fonction de 300 m2…) à ce Monsieur Benalla qui se sont avérés être des fake news contribuant finalement à salir le Président et Alexandre Benalla.

Écoutant les élus parler de Mr Benalla comme d’une personne incompétente, sans expérience, n’ayant pas le bon profil sur le type de poste et de responsabilité qui lui avaient été confiés, soulignons le fait que malgré ses 26 ans, ce dernier avait depuis plus de 10 ans d’expérience dans la protection de ministres et d’élus comme Martine Aubry, François Hollande et Laurent Fabius au parti socialiste.

C’est bien parce qu’il avait été remarqué favorablement par tous ses pairs qu’il a pu accéder à la gestion de la sécurité d’Emmanuel Macron en tant que directeur sureté du mouvement En marche durant la campagne.

Alexandre Benalla a reconnu son erreur, et c’est au fond à la justice de trancher et de mener ses investigations.

D’autres insinuations nauséabondes concernant la sexualité et les liens entre lui et le président ont couru et on été aussi propagées.

Tout cela fait beaucoup pour un seul homme présenté en définitive comme une sorte de « monstruosité ».

Le fait d’être d’origine maghrébine semble bien avoir été un facteur aggravant pour beaucoup d’élus et de journalistes qui ont joué sur le populisme et la haine du président.

Ne faisons pas de Mr Benalla une victime expiatoire du racisme latent qui travaille la société française, faisant craindre à tous les Français issus de l’immigration que le plafond de verre est toujours une réalité en juillet 2018.

Ce n’est pas juste, ce n’est pas bien !

Alors ceux qui hurlent avec les loups de manière hystérique feraient bien de s’interroger sur la globalité de la situation, les relents racistes évidents et témoigner tout de même d’un minimum de respect pour cet homme.

Malgré la faute avérée d’Alexandre Benalla, retrouvons un peu le chemin du cœur et de la raison pour comprendre la réalité des faits qui lui sont reprochés.

 

Damien COREA

 

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