International
10H47 - samedi 27 janvier 2018

France is back ? La photo que vous avez manquée avec Thomas Fauré et l’édito de Michel Taube dans la rubrique «Et en même temps… Nos années Macron »

 

Ce fut la surprise de la semaine, l’événement 48 heures avant l’heure attendue. Le Président Macron a fait son Davos deux jours avant les autres, à Versailles, en recevant lundi 22 janvier 140 chefs d’entreprises mondiales prêts à investir la France. France is back ! Bravo l’artiste !

C’est une signature Macron : offrir aux grands de ce monde un détour par la France dans les Sommets internationaux : le One Planet Summit de Boulogne-Billancourt le 12 décembre dernier a tout de même un peu franchement occulté la COP23 à Bonn. Rebelote à Versailles : «Choose France» voulait-il voler la vedette au Forum économique mondial de Davos ?

En revanche, regrettons que le Président de la République n’ait pas accueilli tous ces chefs d’entreprises entourés de patrons français et notamment de la crème des champions et des jeunes leaders de l’économie numérique en France. 140 leaders de l’économie mondiale avec 140 leaders de l’économie française, cela aurait eu de la gueule…

Et cela aurait servi notre pays. A un point que l’on n’imagine peut-être pas… Car il y a une spécificité du numérique et de l’économie du web. Si l’on salue la vision de certains géants du web, comme Google et son Alphabet de demain, ne soyons pas dupes ni naïfs : quand Toyota investit le Valenciennois, c’est pour créer des emplois ; en revanche, quand Facebook ou Google rachètent une start-up française ou débauchent nos meilleurs ingénieurs, n’est-ce pas une part de notre souveraineté numérique qui se trouve grevée ? Les 3,5 milliards d’investissements annoncés lors de «Choose France» à Versailles, malgré leurs 2.200 emplois subséquents sur cinq ans (il faudra vérifier tout de même…), ne visent-ils pas, en fait, à permettre à ces géants de racheter les meilleures entreprises et les plus brillants cerveaux français ?

« Choose France » est une priorité légitime du président Macron, mais notre rock star élyséenne devrait tout autant aider les pépites de la net économie française à rester indépendantes et à grossir plus vite.

Souveraineté numérique

C’est ce que clame depuis quelques jours Thomas Fauré, fondateur de la start-up Whaller, plateforme de réseau social français qui a l’honnêteté de refuser de commercialiser nos données collectées (la confiance des Internautes dans le net est à ce prix) : «Google et Facebook ne visent qu’à capter les meilleurs cerveaux de nos pays. En les recevant en grande pompe, comme des chefs d’Etat, c’est notre souveraineté numérique que le président de la République est en train de sacrifier. Nous sommes en train de devenir des sous-Américains du numérique !

Et d’ajouter : «le président Macron a-t-il pris des garanties dans ses entretiens individuels à Versailles, comme il s’en est plaint dans ses vœux aux Français le 31 décembre, que ces géants, en investissant en France, ne contourneraient pas l’impôt national par leur art consommé de l’optimisation fiscale ?»

Et Thomas Fauré de conclure : «Et en plus, il ne nous a même pas invités à Versailles, nous les start-up françaises. Or il doit aussi miser sur les entreprises françaises et les mettre en valeur, notamment dans le secteur du numérique ! Bref Emmanuel Macron a raté à Versailles une belle occasion de faire briller les entreprises françaises ».

On sent que le Frenchie aurait voulu être de l’entretien. Alors Opinion Internationale a décidé de les réunir… Le VRP en chef de la France sera-t-il le VRP de nos jeunes patrons français ? Encore un effort Monsieur le Président !

Michel Taube

Directeur de la publication

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