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15H33 - mardi 28 février 2017

Les jeunes de Strasbourg interpellent les chefs d’Etat du monde sur la nécessité de venir en aide aux enfants migrants

 

Le Conseil des jeunes de la Ville de Strasbourg, fort de vingt cinq années de fonctionnement, a lancé hier 27 février 2017 un appel solennel aux chefs d’Etat du monde entier sur le sort réservé aux enfants migrants. Une trentaine d’entre eux reviennent de Grande-Synthe, où ils ont visité un centre d’accueil humanitaire. Le Maire de Strasbourg, Roland Ries, s’est engagé, devant le Conseil municipal, à transmettre cet Appel au nouveau Secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres.

Dossier réalisé par Alexis Taube-Le Guern (rédacteur en chef, conseilleur jeune à la ville de Strasbourg), Rojdil Atas, Camélia Azaouaghe, Emma Bunel, Kamellia Farfar, Paloma Filipe, Suzie Fougerouse, Aleksander Kondak, Ayman Lamri, Léontine Paques, Koko Saqvarelidze, Lilou Stoll-Metz (conseillers jeunes de la ville de Strasbourg). Avec l’aide de Laurence Mauler et Julien Harmand que nous remercions tous deux, et Claire Courbet.

 

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Un cri de colère, un cri de solidarité avec leurs copains migrants plongés, en Europe même, dans la violence, la souffrance et le déni de leurs droits élémentaires. « Chaque jour, on répète les mêmes informations inlassablement : des milliers de migrants arrivent en masse sur le continent européen. On nous débite des chiffres et des statistiques, des rapports et des analyses. L’humain a complètement disparu de ces considérations » interpellent aujourd’hui les 83 membres du Conseil des jeunes de la ville de Strasbourg par la voix d’Aleksander Kondak et de Camélia Azaouaghe. « Vos choix ont fait tellement de victimes, s’insurgent-ils, des victimes innocentes, des enfants. »

Un appel à destination des dirigeants français, mais pas que. Le monde entier est visé par l’indignation de ces jeunes, riches de travaux autour de la Convention Internationale des Droits de l’Enfant (CIDE). Les Conseillers-ères jeunes demandent aux pouvoirs publics de protéger les enfants et de combattre les discriminations dont sont victimes les mineurs isolés, jeunes migrants et enfants réfugiés, notamment en matière d’accès aux soins et d’éducation. Ils ont décidé de concentrer leur attention sur un groupe de personnes dont ils entendent régulièrement parler dans l’actualité : les migrants. Une dénomination qui les insupporte : « Les Migrants. Quel horrible mot, dégradant l’être humain à un simple statut. Un chiffre parmi tant d’autres », écrivent-ils.

« Le discours de haine grandit, rappellent-ils. La Peur provoque la Haine. Et c’est cette même peur de l’Autre comme en 1923 en Italie ou en 1933 en Allemagne, qui profite aux extrêmes qui semblent monter inexorablement ».  Ce qu’ils réclament ? Des actions. « Agissez ! Montrez que vous êtes dignes de ce nouveau siècle et de ce qu’il représente ! Ne tombez pas dans la morne apathie de ce monde, de cette Europe. Ouvrez vos yeux ! » s’insurgent-ils.

Ces jeunes ont décidé de ne pas s’incliner face à l’amertume de leur bilan. « C’est dans les moments les plus noirs de notre histoire que nous avons pu nous réinventer. C’est à nous aujourd’hui de donner un nouveau souffle à l’Europe et de réinventer notre rapport avec l’autre, avec les migrants. C’est à nous aujourd’hui de tendre la main, de surmonter sa peur, d’aller vers l’Autre qui n’est, finalement, pas si différent de soi », concluent-ils en espérant voir ce triste tableau s’embellir.

 

Voyage à Grande-Synthe

Nombre de ces réflexions s’appuient sur ce que les jeunes ont vu, le 18 février, à Grande-Synthe, une ville du nord de la France située à proximité de Calais, connue pour accueillir le premier lieu d’accueil humanitaire en France et des échanges qu’ils ont eu avec des acteurs politiques et associatifs. Grande-Synthe accueille des migrants depuis 2006. Leur nombre a fortement augmenté en 2015. A la fin de l’année, 2.800 migrants étaient présents dans l’enceinte de la ville.

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Devant les conditions de vie déplorables des migrants qui vivaient alors dans « la jungle de Basroch », le maire décide en 2015 de construire ce qui deviendra le premier lieu d’accueil humanitaire en France, baptisé La Linière. « Un choix difficile, explique Benoit Cuvillier, conseiller municipal en charge de la démocratie participative et citoyenne aux jeunes Strasbourgeois. Il y a des répercussion politiques, et pas forcément des bonnes parce qu’il y a ceux qui sont favorables au camp et ceux qui ne le sont pas. » Malgré tout, il confie aux adolescents que les personnes qui s’opposent à ce lieu d’accueil sont plutôt rares.

Le conseiller, également en charge du Conseil des jeunes de Grande-Synthe, se fait plus critique à l’évocation de l’action politique. « On ne peut pas dire qu’il y ait un manque total de volonté car c’est l’Etat qui a financé une partie du camp de la Linière mais c’est un peu à double-tranchant. L’Etat se dit peut-être ‘si on donne de bonnes conditions d’accueil ça va faire venir encore plus de monde, et c’est pas beau, mais si on donne des conditions d’accueil qui ne sont pas terribles, cela va freiner les gens à vouloir venir’ ». « Nous sommes le pays des droits de l’Homme, ajoute-t-il, c’est nous qui avons dit que nous sommes tous égaux en droit mais malheureusement on ne le voit pas forcément dans la réalité ».

 

Visite du site la Linière

Le site a été ouvert en mars 2016 et fonctionne grâce aux dons d’associations, d’ONG et aux bénévoles. En mai 2016, une aide de l’Etat est venue s’ajouter à cette liste. Les jeunes conseillers ont pu visiter le centre et rencontrer les acteurs associatifs qui le font vivre.

Ils ont aussi rencontré une conseillère jeune de Grande-Synthe : Oumaïma El Fallah. Celle-ci leur a dit que les membres de la commission Solidarité et vivre ensemble collectent des dons pour les migrants, en lien avec des associations et selon les demandes. La jeune conseillère a expliqué que l’entraide règne entre collégiens et migrants.

Ce que Claudette Hannebicque, présidente de l’association ADRA, un organisme qui a pris en charge plus de 400 migrants vivant à Grande-Synthe voit aussi : « les relations avec le monde extérieur se passent plutôt bien ».

Même chose pour les relations entre les migrants. « Ils s’entendent très bien ensemble et se regroupent en général par origine. Dans ce lieu humanitaire, il y a plusieurs origines comme des Syriens, des Vietnamiens, des Pakistanais et surtout des Kurdes, des Iraniens et des Afghans » précise-t-elle

« Depuis mars 2016, à l’ouverture du nouveau lieu humanitaire, les conditions de vie sont meilleures (médicaments, laverie…) et chaque abri est composé d’un feu à pétrole rechargeable pour l’hiver’, explique Claudette Hannebicque.

Des enfants s’amusent autour des cabanes en bois qui s’étendent sur plusieurs centaines de mètres. Si le ciel est bleu ce jour-là, la vie, elle, n’est toujours pas rose. « Un camp restera toujours un camp », conclut-elle.

Ce dont est bien conscient Benoit Cuvillier, le conseiller municipal. « J’aimerais toujours pouvoir faire plus, et c’est vrai que les conditions sont quand même compliquées, cela reste des cabanes, il ne fait pas si chaud que cela en ce moment on est en pleine hiver, donc ça reste des cabanes avec des petits chauffages, confesse-t-il. Ça a été pire, je pense, qu’avec les tentes. Idéalement, on peut faire encore mieux, mais cela ne dépend pas que de la ville, en fait, ça dépend de l’Etat, ça dépend de plein de choses et surtout de l’argent que l’on veut bien accorder à ça, c’est vraiment ça qui est le plus dur. »

Un constat qui n’échappe pas aux jeunes. « Je pense que le gouvernement ferme les yeux. C’est inhumain les conditions dans lesquelles vivent les migrants, on ne devrait infliger cela à personne », s’indigne Suzie. « J’admire énormément la ville de Grande-Synthe qui a réussi à gérer et accueillir un flux énorme de migrants. J’espère à présent qu’ils vont avoir une vie meilleure ainsi qu’un travail », confie Wassim.

L’arrivée des migrants a aussi poussé des habitants de Grande-Synthe et des environs à s’engager pour  leur venir en aide. C’est le cas de Claire Millot, secrétaire générale de l’association SALAM qui s’occupe de plus de 1300 migrants.

Une bonne chose selon l’homme politique qui a expliqué aux jeunes comment les habitants de Grande-Synthe mais pas que, construisent leur opinion au sujet des migrants. « J’ai envie de te dire, ce qui se sentent concernés et qui viennent aider un peu les gens, leur regard qu’ils portent sur les réfugiés sera différent et ils vont plus facilement accepter l’autre, leur a-t-il dit, ceux qui regardent ça à travers les médias et la télé et qui n’ont jamais eu l’opportunité, ni l’envie de venir sur le camp rencontrer [les migrants] et voir un peu comment ça se passe, eux ils n’auront pas forcement une opinion favorable. »

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Malgré le quotidien pas simple des migrants, l’humour est loin d‘être banni. «  Un jour, une personne a ramené une caisse de cravates insolites pour les migrants, raconte Henri Kupczyk, responsable du hangar associatif, un centre de tri qui reçoit puis distribue les dons aux migrants. Bien sûr on ne pouvait rien en faire donc une personne les a portées pendant toute une journée. »

 

De Grande-Synthe à l’ONU via Strasbourg

Forts de leur voyage à Grande-Synthe, les membres du Conseil des jeunes de la Ville de Strasbourg n’en ont eu que plus de force pour interpeller le Maire et le Conseil municipal de Strasbourg, dans l’espoir que leur appel touche l’ensemble de l’opinion internationale. Le résultat d’un travail de plusieurs mois, de beaucoup d’investissements et de réflexion qui, ils l’espèrent, ne sera pas vain.

 

L’Appel des jeunes de la ville de Strasbourg

prononcé par Aleksander Kondak, Conseiller Jeune de la Ville de Strasbourg, devant le Conseil municipal de Strasbourg le 27 février 2017

 

[caption id="attachment_49603" align="aligncenter" width="2362"]©Philippe Schalk pour Strasbourg Eurométropole ©Philippe Schalk pour Strasbourg Eurométropole[/caption]

Aux Etats du monde

Enfant : Du latin infantem, accusatif de infans « qui ne parle pas »

Nous ne sommes pas de ceux qui préfèrent oublier. Oublier que même dans son pays, on ne respecte pas les droits les plus fondamentaux des enfants. On préfère fermer les yeux. Les Etats ne prennent pas conscience de l’ampleur de la situation.

Il n’est pire aveugle que celui qui ne veut pas voir.

Ouvrez vos yeux ! Partout autour de nous se passent des atteintes aux droits les plus fondamentaux des mineurs. Ce n’est pas parce que la voix des enfants, leur voix, notre voix ne porte pas aussi loin qu’elle n’existe pas. Nous sommes là, pratiquement sous vos yeux. Nous existons. Nous sommes spectateurs impuissants de ce monde qui dérive, qui dérive vers un monde déshumanisé, où les chiffres ont remplacé l’homme et les enfants, des chiffres parmi tant d’autres. L’égoïsme est la norme et non l’exception. Cessez vos paroles creuses et vos discours vain censés redonner la vie à des peuples déjà longtemps morts. Mais nous sommes là, vivants parmi les morts, portant de nouvelles idées, de nouvelles solutions. Les enfants ont le don de la parole avant 18 ans. Mais les mineurs ne sont pas que spectateurs de vos actions. Non. Ils sont aussi directement victimes de vos choix, de vos décisions. Nous les victimes silencieuses. Partout dans le monde, des victimes de l’ombre. Et vous ne faites rien. C’est bien vous qui avez signé les 54 articles de la Convention Internationale des Droits de l’Enfant, il y a plus de 25 ans. Et vous ne faites rien. Etait-ce encore une autre promesse parmi tant d’autres ?

Ce n’est pas parce que nous ne faisons pas partie de l’électorat que nous n’existons pas. Nous sommes là, même si je suis sûr, vous préfèreriez l’oublier, spectateur de ce monde, victime d’un monde où le profit dépasse l’humain. Vos choix ont fait tellement de victimes, des victimes innocentes. Des enfants. C’est énervant, hein ? Le monde n’est pas jetable. Nous sommes les adultes, les citoyens de demain. Quel monde nous lèguerez-vous ? Nous sommes toujours là, victimes muettes. Ouvrez vos yeux ! Agissez pour notre existence car nous existons. Demain, nous serons toujours là, dans un monde qui ne nous fait plus rêver. Demain, si vous ne faites rien, si nous ne faisons rien, ce monde demeurera inchangé, enfermé dans cette apathie qui lui sera fatale. Ouvrez vos yeux ! Agissez ! Les jeunes, réveillez-vous ! Et vous les politiques qui vous vous êtes relayés à la présidence des Etats. Agissez. Montrer que vous êtes dignes de ce nouveau siècle et de ce qu’il représente ! Ne tombez pas dans la morne apathie de ce monde, de cette Europe. Ouvrez-vos yeux ! Les victimes de l’ombre ont une voix. Nous sommes là !

Les Migrants. Quel horrible mot, dégradant l’être humain à un simple statut. Un chiffre parmi tant d’autres. Les migrants. Et parmi eux des enfants. Des enfants plein d’espoir, victimes sans voix comme tant d’autres de ce monde où la majorité est un permis pour exister. Arrivant plein de rêves, fuyant l’horreur que personne, et en particulier les enfants ne devraient voir, victimes, encore une fois de la barbarie humaine. Et vous les dédaignez, les privant des droits les plus fondamentaux. Des enfants. Des enfants innocents cherchant un monde meilleur. Vous les gouvernements qui vous appelez démocratiques vous voulez les oublier, ces migrants, ces enfants qui vous rappellent trop l’enfer de la guerre en cours. Vous fermez vos yeux. Et vous ne faites rien. Et c’est alors que l’enfer commence pour ces enfants. Enfants comme tous les autres, enfants du monde. Arrêtez d’essayer de nous oublier. Nous sommes là. C’est énervant, hein ? Protégez-nous, protégez-les. Hier il semble que vous nous avez donné des droits, donnez-nous des rêves ! Le rêve d’un monde meilleur qui nous semble maintenant bien loin de vos promesses stériles et infructueuses. Mais surtout, donnez aux jeunes une voix dans ce monde de plus en plus tourmenté car nous sommes là, citoyens du monde et victimes muettes de vos actions. Ouvrez vos yeux et agissez. Agissez pour les droits les plus nobles qui soient, pour ceux qui n’ont pas encore été pourris par la société, pour ceux qui essayent malgré tout d’avoir des rêves pour demain, les victimes silencieuses le plus innocentes qui soient de vos actions : les enfants. Tous les enfants de ce monde, même les migrants.

Réveillez-vous enfin !

 

Entretien avec Roland Ries, maire de la ville de Strasbourg, le lundi 27 février 2017

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Que pensez-vous de l’appel lancé par le Conseil des Jeunes de la Ville de Strasbourg ?

Je trouve cet appel très punchy, très direct. Le message que nous adresse les jeunes, c’est : « secouez-vous, bougez-vous ». Les chefs d’Etat en ont besoin et je n’ai pas du tout été heurté par cela. C’est votre rôle, à vrai dire, vous êtes l’avenir de Strasbourg. Je trouve normal que vous nous interpelliez et que vous, les jeunes, nous disiez : « Attention, ce que vous décidez aujourd’hui aura des conséquences sur notre vie à nous plus qu’à vous ».

J’ai fait signer à l’unanimité par le Conseil municipal la Charte des Droits de l’Humanité. C’est exactement ce que nous faisons aujourd’hui : si on ne prend pas garde, c’est comme si on posait des bombes à retardement pour l’avenir qui exploseront dans cinq ans, dix ans, quinze ans. Et donc il y a une responsabilité des adultes d’aujourd’hui par rapport aux jeunes qui seront obligés de réparer nos manquements au moment venu.

Il est aberrant, incohérent, de s’imaginer qu’on puisse faire notre bonheur dans un village, dans une ville comme Strasbourg, dans une région comme le Grand Est sans tenir compte de ce qui se passe à l’extérieur. Et certains aujourd’hui, les populistes,sèment pourtant cette illusion. Ils disent : « Moi, je m’occupe de ma famille, de ma ville, de mon pays, et le reste ne me concerne pas ». C’est faux. C’est non seulement contraire à la solidarité mais c’est également incohérent, car on agit contre son propre intérêt en faisant de la sorte.

 

Vous venez d’annoncer que vous allez interpeller le Secrétaire Général des Nations Unies : pourquoi ce choix ?

Je pense que les Nations Unies sont le seul gouvernement mondial que nous ayons. Il n’est pas très puissant, c’est vrai, par rapport aux gouvernements nationaux, fédéraux, comme celui de l’Europe ou des Etats-Unis, mais c’est son rôle aussi de travailler à ce que chacun prenne conscience que nous sommes sur une planète finie et que nous sommes aujourd’hui 7 milliards et dans quelques années 10 milliards. Je suis pour le renforcement de ce gouvernement mondial qui est aujourd’hui insuffisant face à la gravité des problèmes qui se posent, notamment pour les enfants.

 

Propos recueillis par Alexis Taube Le Guern

 

Le regard de jeunes ados sur la situation des jeunes migrants arrivés en Europe : témoignages de membres du Conseil des jeunes de la Ville de Strasbourg en visite à Grande-Synthe

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« Je pense que le gouvernement ferme les yeux. C’est inhumain les conditions dans lesquelles vivent les migrants. On ne devrait infliger cela à personne ! » (Suzie Fougerouse)

« Je ne comprends pas, on est tous humains, tous égaux, tous libres, pourquoi des gens devraient subir de telles souffrances ? » (Mila Rafanot)

« Le fait de voir dans quelles conditions de vie les migrants vivent me fait de la peine. Ce sont des personnes comme les autres et elles méritent de vivre comme tout le monde. » (Lana Sayegh)

« Ça fait plaisir de voir des gens impliqués dans des associations et de voir leur envie d’aider. » (Antoine Gsschwind)

« La liberté de vivre en droit n’est pas respectée. » (Maxach Issayev)

« Leur situation est inhumaine et inacceptable. Il faut agir au plus vite ! » (Alexis Taube-Le Guern)

« Ce n’est pas normal que des personnes qui ont fui le pire voient à nouveau leurs droits bafoués. » (Camélia Azouhage)

« J’admire énormément la ville de Grande-Synthe qui a réussi à gérer et accueillir un flux énorme de migrants. J’espère à présent qu’ils vont avoir une vie meilleure ainsi qu’un travail. » (Wassim Khedhir)

« Je ne trouve pas ça normal que des hommes, des femmes, des enfants soient obligés de vivre dans d’horribles conditions alors que nous vivons sous un toit et avec de l’eau et de la nourriture. » (Léontine Paques)

« Ce n’est pas normal, on a tous droit à la liberté. » (Paloma Filipe)

« Personne ne peut imaginer les souffrances qu’ils ont endurés et qu’ils endurent à présent dans ce pays qui se veut porteur des droits de l’Homme. Plus qu’une solidarité matérielle nécessaire, l’intégration des jeunes migrants est primordiale. » (Aleksander Kondak)

« Il faut donner un vrai habitat aux migrants » (Nils Strunk)