International
13H03 - mardi 18 octobre 2016

De Gonesse à Marrakech : l’Appel de Mohammed Hakkou

 

Maire adjoint à l’économie sociale et solidaire et au développement durable de la Mairie de Gonesse (95) depuis mars 2014, Mohammed Hakkou lance un Appel aux chefs d’Etat mais aussi à la société civile. S’il ne s’est pas exprimé lors de la COP21, l’adjoint le reconnait, c’est qu’il n’était pas lui-même tout à fait sensibilisé. Depuis, l’élu a bien compris la difficulté à faire entrer dans les consciences et les habitudes de chacun le respect de la planète.

Mohammed Hakkou travaille donc à la sensibilisation des plus jeunes, meilleur relais de transmission aux adultes. Ce sont les enfants qui éduquent les parents à l’éco-citoyenneté. Au cours des rythmes scolaires,  les élèves bénéficient une heure et demie par semaine d’animations de sensibilisation à l’environnement et aux bonnes pratiques. Il espère aller plus loin en ouvrant dès l’année prochaine à Gonesse un grand parc de 124 hectares dédié au développement durable. Il y sera question d’une ancienne décharge, fermée il y a vingt ans, qui accueillera en 2017 des activités de loisirs mais surtout des initiatives écologiques présentées par un agent. Les citoyens pourront y voir une ruche et apprendre à faire du compost entre autres, car il en est persuadé, la société civile a un rôle de premier plan à jouer dans la lutte contre le réchauffement climatique.

En attendant, l’élu pointe du doigt la difficulté de faire marcher l’économie en créant des emplois tout en respectant l’environnement. Ainsi, il appelle de ses vœux la création d’une institution mondiale sur le modèle de l’OMC pour réguler l’environnement, un organisme gendarme en somme, à l’occasion de la COP22.

Ce faisant, l’élu local reprend le rêve formulé par Brice Lalonde dans son interview récente pour Opinion Internationale. Partisan d’initiatives concrètes, Mohammed Hakkou voit plus loin. D’où son Appel de Marrakech que publie Opinion Internationale en exclusivité.

Mohammed Hakkou

Mohammed Hakkou


L’appel de Marrakech pour sauver la planète.

COP 22 : Oui à des engagements poussés et contraignants…

 
Alors que la prochaine convention cadre des Nations Unies sur les changements climatiques prévue à Marrakech du 7 au 18 novembre se prépare, nous, société civile de différents pays à travers le monde, et plus particulièrement nouvelle génération, souhaitons alerter les décideurs de la nécessité de trouver des solutions globales supérieures à celles affichées jusqu’à présent.

Nous souhaitons préserver notre planète et vivre dans un environnement le plus sain possible et pour cela, nous sommes prêts à tous les efforts. Nous avons déjà commencé.

Nous consommons bio et local, ou bio et issu du commerce équitable. Nous utilisons des énergies renouvelables. Nous sommes des adeptes du tri. Nous recyclons, ressourçons et donnons une seconde vie à nos objets, nous n’utilisons pas – dans la mesure du possible – de produits polluants. Nous utilisons des produits de beauté les plus naturels possibles. Nous compensons notre empreinte carbone quand nous voyageons… Les exemples à notre échelle sont nombreux, tout comme les préconisations de tous les instants que nous appliquons (baisser la température de 2°C ; utilisation de composteurs, utilisation d’ampoules basse consommation, d’économiseurs d’eau etc.). 

Nous avons adopté une attitude éco-responsable, éco-citoyenne et éco-écologique que nous transmettons autour de nous… Mais nous vivons dans des Etats sans cesse plus polluants. Là est le problème.

La solution ?

Avec de nombreuses ONGs, nous avons montré qu’une alternative au réchauffement climatique était envisageable et surtout possible, même à court terme pour les plus optimistes.

Les Etats dans lesquels nous vivons doivent prendre conscience qu’ils doivent œuvrer davantage pour la planète et aller au-delà de l’Accord de Paris sur les émissions de gaz à effet de serre.

Il y a vingt ans, l’accord de Marrakech avait mis fin à l’Uruguay Round et instauré un cycle nouveau dans les relations commerciales mondiales avec l’institution de l’OMC. Nous souhaitons qu’une fois encore Marrakech soit le lieu de signature d’un accord instituant un nouveau cycle dans la prise en compte de l’environnement et du développement durable afin que les Etats soient à la hauteur des enjeux portés par leurs habitants.

 

Mohammed HAKKOU

Maire-Adjoint délégué à l’économie sociale et solidaire et au développement durable.
Gonesse (95)

 

Journaliste

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