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09H50 - jeudi 25 août 2016

Spéciale primaires,
Muriel Reus : « Les femmes votent Fillon »

 

Opinion Internationale va couvrir de près les primaires de la droite et de la gauche, en donnant notamment la parole à des militants engagés. Dans ce cadre, entretien avec Muriel Reus, porte-parole de François Fillon.

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Muriel Reus, fondatrice du mouvement « Les Femmes avec Fillon »

Muriel Reus a fait l’essentiel de sa carrière dans la communication et les médias. Présidente d’Euro RSCG partner corporate, puis de Publicis events, directrice générale adjointe de TPS qui appartenait à l’époque à M6 et TF1 avant d’être racheté par Canal +, la femme d’entreprise a monté il y a six ans un cabinet d’executive coaching, de médiation et de formation au leadership au management et au comportement, notamment en gestion de crise.

Récemment engagée en politique, Muriel Réus explique à Opinion Internationale son engagement pour François Fillon.

 

Pourquoi votre engagement pour François Fillon ?

C’est la première fois que je m’engage en politique. Face à une crise très profonde de la société et de l’économie françaises, il m’a semblé évident que François Fillon était l’homme de la situation. Habité par des valeurs et des convictions, il pense fort et il a le courage de dire et de faire. Il a une vision pour la France. Son programme est le plus abouti, le meilleur pour redresser la France.

 

Vous êtes l’une de ses porte-parole. Comment résumeriez-vous le programme de François Fillon ?

C’est un programme audacieux, intègre et cohérent. François Fillon sait où il va, et pour réussir il est fondamental de savoir où l’on veut aller. Il travaille depuis plus de trois ans avec la société civile pour construire un projet de rupture. François Fillon dit souvent que nous avons tout essayé sauf ce qui marche. Et ce qui va marcher ce sont les mesures clefs de son programme. Des mesures qui vont permettre le redressement de la France : la fin des 35h, la retraite à 65 ans, l’harmonisation des régimes publics et privés de retraite, des indemnités de chômage dégressives et plafonnées, des quotas d’immigration, 50 milliards d’€ de baisse des charges patronales et salariales, 110 milliards d’€ de baisse de la dépense publique, deux niveaux de collectivités territoriales au lieu des quatre actuellement, l’impunité zéro, un code du travail simplifié de 150 pages contre 3.400 actuellement, le développement du travail indépendant. Un programme libéral qui remet au centre la liberté individuelle dans toutes les strates de la vie française. Pour François Fillon, les normes et les contraintes pèsent si lourdement que la liberté d’entreprendre est fortement entravée. Il faut redonner de l’oxygène à la France pour redevenir la première puissance européenne d’ici dix ans.

 

En quoi se distingue-t-il d’Alain Juppé, de Nicolas Sarkozy ou encore de Bruno Lemaire ?

Il se distingue par sa personnalité. C’est un homme d’une grande intégrité intellectuelle. Il dit ce qu’il fait et fait ce qu’il dit. Il est loyal, il a le sens de l’intérêt général. Pour lui, ce qui prime c’est l’intérêt du pays. C’est lui, à 62 ans, qui a l’expérience la plus riche. C’est un homme d’écoute et de dialogue. Son programme en est le fruit. Il sait faire preuve de sang-froid, de lucidité, de fermeté en toute circonstance. Sa détermination est un atout majeur dans cette France en situation de déclin et d’immobilisme. Sa logique est : « plus de liberté et plus de responsabilité, plus de simplicité, plus de radicalité et moins d’étatisme. »

Fillon a aussi promis de donner le nom de ses ministres régaliens avant l’élection présidentielle. Les citoyens ne voteront pas pour un homme mais pour une équipe, ce qui ne s’est jamais fait.

 

François Fillon est loin de Juppé et de Sarkozy dans les sondages. Qu’est-ce qui vous fait penser qu’il peut gagner les primaires ?

Je constate que dans le sondage mensuel Ipsos/le Point du 22 août, réalisé auprès des sympathisants républicains, François Fillon obtient 66 % d’opinion favorable, ce qui le situe à la deuxième place derrière Alain Juppé, et loin devant Nicolas Sarkozy à 55 % et Bruno Lemaire à 51 %. Les trois grands débats télévisés de la rentrée seront déterminants.

Dimanche 28, nous serons tous dans la Sarthe à Sablé pour la rentrée politique de notre candidat. Deux milles personnes l’accompagneront ainsi que plus de cent parlementaires qui parrainent sa candidature.

Nous sommes confiants dans le bon sens des Français.

 

François Fillon a été le Premier ministre de Nicolas Sarkozy pendant cinq ans. Arrivera-t-il à changer de posture pour battre Nicolas Sarkozy ?

François Fillon a été le Premier ministre de Nicolas Sarkozy pendant cinq ans et il a fait le job ! Il l’a même très bien fait. Le bilan du quinquennat est substantiel : réforme des universités, réforme des retraites, création du statut d’auto entrepreneurs, rupture conventionnelle, service minimum dans les transports, création du fonds stratégique d’investissement, création du plan d’investissement d’avenir…

Certains disent qu’il aurait dû démissionner, j’ai toujours pensé l’inverse. Et face à la plus grande crise financière qu’ait connue le monde à l’époque récente, il a choisi de rester. Pour moi c’est un acte de loyauté, de devoir et de courage. Il le dit lui-même : « qu’aurait-on pensé de moi si, pour des raisons d’égo, de disputes entre deux chefs, j’avais fui mes responsabilités et décidé d’abandonner mon poste ? »

J’ajoute que Nicolas Sarkozy n’est plus le président de la France, c’est un candidat comme les autres. La question de la posture ne se pose plus.

 

Que pensez-vous de son entrée en campagne ?

Cette candidature n’est pas une surprise. Ce qui m’interpelle en revanche, c’est l’absence des femmes dans son équipe : où sont-elles ?

 

Justement, vous êtes la fondatrice du mouvement « Les Femmes avec Fillon ». Pourquoi des femmes se réunissent-elles pour lui ?

femmesLes femmes représentent 52,6% de l’électorat en France. Si nous nous mobilisons derrière François Fillon, c’est parce qu’il est à nos yeux le seul, décidé à résoudre les graves problèmes de la France et le seul capable de le faire.

Nous sommes femmes mais nous sommes tout autant mères. Lui seul par son programme redonne de l’espoir à nos enfants. Car nous devons à nos enfants de pouvoir conduire leur vie et de construire leur propre famille dans un contexte économique redevenu sain, où ils sauront travailler, créer, entreprendre, inventer. Etre à nouveau responsable de leur destin. Et cela seul le programme économique de François Fillon le fera et le fera vite.

La deuxième raison de notre mobilisation est la position de François Fillon sur la protection des femmes contre les violences et sa position sur la burka. Je rappelle que c’est pendant sa mandature que la loi sur la protection contre les violences faites aux femmes, les violences au sein des couples et les incidences de ces dernières sur les enfants, a été votée. Avec un mesure phare, l’ordonnance de protection qui permet de protéger les femmes en évitant le recours difficile aux procédures pénales.

C’est aussi durant son gouvernement que le voile intégral a été interdit dans l’espace public. Et dans la confusion actuelle, face aux prises de position irresponsables qui foisonnent, cette position doit plus que jamais être confirmée dans son intransigeance. Le port de la burka, comme celui du burkini, n’a pas de place dans notre pays. C’est un reniement de notre laïcité, une déclaration de guerre faite à notre modèle démocratique. La France s’est construite pendant des siècles autour d’une série de choix forts, longuement mûris. Elle a bâti avec difficulté et courage un corpus de valeurs qui, avec François Fillon, retrouveront leur vigueur.

Enfin il y a autour de la situation des femmes seules, des mères seules un sujet qui me tient, qui nous tient particulièrement à cœur. Dans une société moderne qui prétend promouvoir l’égalité des chances, il y a là une situation qu’il faut prendre à bras le corps. Le taux de chômage des femmes seules est deux fois plus élevé que la moyenne nationale et quand elles trouvent un emploi, il est bien souvent précaire. Travailler comme les autres, entretenir une famille seule, élever ses enfants seule, leur apprendre à aimer l’avenir et forger leur responsabilité seules… c’est une course d’obstacles épuisante et stressante qui rejaillit sur la sérénité psychologique de leurs propres enfants et donc sur leur avenir. Nous devons réagir avec vigueur face à cette situation.

Voilà les raisons, les situations qui nous ont convaincues qu’il y a quelque chose de très fort dans ce qu’il est convenu d’appeler le programme de François Fillon et qui est François Fillon lui-même. Voilà pourquoi nous sommes plus de 10.000 personnes engagées sur les réseaux sociaux de Femmes avec Fillon alors que le mouvement n’a que six mois d’existence.

 

Selon vous, les entreprises sont-elles au rendez-vous de la loi Copé Zimmermann qui oblige les entreprises de plus de 500 millions d’€ de chiffres d’affaires à compter 40% de femmes dans leurs conseils d’administration et de surveillance à partir de 2017 ?

Je vous remercie de me donner l’occasion de rappeler que c’est sous le gouvernement de François Fillon que la loi relative à la parité au sein des conseils d’administrations et de surveillance et à l’égalité professionnelle a été promulguée, ainsi que la loi Sauvadet qui favorise dans la fonction publique les nominations de femmes aux postes de direction.

Et que le 23 juillet 2008 l’article 1 de la Constitution, on l’oublie trop souvent, a été modifié comme suit : « La loi favorise l’égal accès des femmes et des hommes aux mandats électoraux et fonctions électives, ainsi qu’aux responsabilités professionnelles et sociales. » 

Quand on interroge les présidents de conseil d’administration sur la présence des femmes au sein de ces conseils, on constate que leur position a changé. La présence des femmes n’est plus perçue comme une obligation mais comme une évidence. Et même si le chemin reste long, les progrès sont considérables.

 

 Les femmes ont-elles un rôle à jouer dans la lutte contre la radicalisation ?

Je constate que nombre de femmes sont engagées dans les banlieues, dans les associations et s’attachent à travailler sur l’éducation contre la radicalisation. A ce propos, je recommande un très beau film qui sortira à la rentrée, « Le ciel attendra », réalisé par Marie-Castille Mention-Schaar, déjà connue pour les « Héritiers ». Le film montre que nous devons être plus qu’attentifs à nos enfants et que le milieu social dans lequel ils vivent ne les protège pas toujours. L’attention, l’amour, l’accompagnement doivent prévaloir.

 

Propos recueillis par Michel Taube

 

La France entre en période d’élection présidentielle, l’occasion de jeter un regard engagé non partisan sur les enjeux de la France. Interviews des candidats et des militants, analyse de leurs projets, sujets de fond sur les vrais enjeux (éducation, emploi, lien social), immersion dans les ruralités et dans les territoires délaissés ou oubliés de la République, portraits de Français représentatifs de la société française : Opinion Internationale souhaite informer ses lecteurs et faire bouger la France pour plus de libertés dans le cadre de sa nouvelle section d’information « France » qui sera lancée le 5 septembre.

 

Directeur de la publication

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