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13H09 - mercredi 18 mai 2016

Ouverture du musée de la Palestine à Birzeit

 

Situé au nord de Ramallah, le musée de la Palestine de Birzeit ouvre aujourd’hui. Ce projet a été pensé en 1998 comme un monument à la mémoire de la « Nakba », l’exode palestinien de 1948. Mais les années passant, la volonté de narrer l’histoire de la Palestine dans sa globalité se fait sentir. Le musée n’accueille pour l’instant aucune pièce, si ce n’est quelques photos et écrits qui racontent sa construction. Le conservateur a fait savoir qu’il préférait ouvrir le musée dès la fin du chantier afin de célébrer l’aboutissement d’un projet dont la réalisation aura duré vingt ans.

Crédit photo : Khaled Fanni, The Palestinian Museum

Crédit photo : Khaled Fanni, The Palestinian Museum

La construction de ce monument dont le coût est revenu à 24 millions de dollars a été pensé par Heneghan Peng Architects, un cabinet basé à Dublin qui a d’ailleurs remporté les appels d’offres pour plusieurs autres bâtiments emblématiques : le centre d’accueil de la Chaussée des Géants en Irlande du nord (construit en 2012) ou encore le Grand Musée égyptien, à quelques kilomètres des pyramides de Gizeh (dont l’ouverture est prévue pour fin 2017). Roisin Heneghan et Shih-Fu Peng étaient donc armés pour concevoir un édifice d’une si forte valeur symbolique. Comme les autres lieux pensés par Heneghan Peng, le musée de la Palestine s’intègre au paysage. Les lignes anguleuses du bâtiment, d’un seul bloc tout en longueur, dépassent à peine du sol. Dans son prolongement, des terrasses couvertes de végétation lui donnent l’aspect d’une colline. Plantées d’espèces différentes, elles forment ensemble une fresque complète de la végétation palestinienne. Les installations de sécurité sont minimales sur les lieux : pas d’enceinte réservée ni de détecteurs de métaux. L’endroit se veut ouvert à tous, afin que les palestiniens puissent se l’approprier.

Étant donné les nombreuses restrictions qui empêchent un afflux régulier et conséquent de visiteurs, Omar Al-Qattan, de l’ONG Taawon qui a financé le projet, voit plus ce musée comme un centre névralgique d’où seront dirigées plusieurs antennes. Des partenariats au Chili, aux États-Unis et au Liban sont déjà prévus. À Beyrouth, la première exposition organisée par le musée, intitulée « At the Seams : A Political History of Palestinian Embroidery » (une histoire politique de la broderie palestinienne) devrait ouvrir ses portes le 25 mai prochain.

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