International
11H11 - lundi 25 avril 2016

Une Semaine en Inde (du 18 au 25 avril 2016)

 

Chrétiens en Inde : « Les militants hindouistes ont obtenu une licence pour viser librement les minorités »

http://www.liberation.fr/planete/2016/04/19/les-chretiens-d-inde-pries-de-faire-silence_1447291

1Le sujet était déjà d’actualité il y a plusieurs mois. Loin de s’améliorer, la condition des communautés chrétiennes semble de plus en plus visée par un hindouisme qui se durcit. En cause, le manque de réussite politique du BJP, le parti de Modi au pouvoir depuis 2014. Si les promesses furent nombreuses durant la campagne, les résultats sont faibles, et la dernière session de débat parlementaire sur le budget a vu de nombreuses et acerbes critiques tomber. Pour continuer de mobiliser son électorat, et afin de maintenir la vague d’engouement que sa campagne avait suscité, Modi joue de plus en plus la carte d’un nationalisme fier, où le lien à « Mother India » fait parfois oublier l’esprit originel de la Constitution, garantissant la coexistence pacifique de toutes les communautés religieuses, malgré le poids très lourd de l’hindouisme constituant plus de 80 % de la population.

C’est au nom de la défense du nationalisme que les chrétiens doivent affronter une législation qui se durcit et un contrôle – souvent perçu comme arbitraire – de plus en plus pesant. Accusés de convertir des Hindous de force, d’être l’origine de divisions au sein de la société indienne ou tout simplement des envoyés de l’ingérence américaine, les chrétiens voient les arrestations se multiplier et, plus globalement, un sentiment de méfiance qui s’accroît autour d’eux et légitime beaucoup (trop) de déclarations. Des actions menées et soutenues par la RSS, Rashtriya Swayamsevak Sangh, une organisation rassemblant 5 millions de militants et alliée culturelle du BJP. « L’hindouisme constitue le socle de notre unité nationale, explique Sachin Baghel, responsable provincial au Madhya Pradesh du Bajrang Dal, l’une des franges hindouistes les plus militantes. Donc quand une personne se convertit à une autre religion, c’est comme s’il changeait de nationalité, car il va suivre d’autres intérêts : un catholique sera fidèle au pape et un musulman se rapprochera du Pakistan. » La politique du gouvernement envers les minorités semble donc être un sujet dont ses observateurs devraient attacher autant d’importance qu’aux mesures économiques.

 

Inde et Chine : un partenariat de défense renforcé avec un ennemi ?

http://french.xinhuanet.com/2016-04/20/c_135296575.htm

2Trop souvent vus comme d’irréductibles ennemis, la Chine et l’Inde ont prouvé que l’apport stratégique d’une alliance pouvait combler bien des différents. Alors que les États-Unis avaient tenté la semaine dernière de renforcer un partenariat défensif avec l’Inde – implicitement pour contrer la puissance chinoise – le ministre de la Défense indienne, M. Parrikar, a rencontré le Premier ministre chinois Li Keqiang le 20 avril 2016. Les deux pays ont tenu, le 20 et 21 avril, le 19e cycle des négociations entre les représentants spéciaux au sujet des frontières.

La gestion pacifique des frontières – souvent sujette à de vifs échanges notamment à propos de la question du Tibet – est en effet une condition indispensable au déploiement de la coopération sino-indienne. Les deux pays ont également souligné combien une bonne relation entre leurs gouvernement serait « favorables au monde entier ». Un élan qui doit s’enraciner s’il veut réellement porter des fruits.

 

La Saison des femmes : Un film pour réfléchir sur la place des femmes dans les villages indiens

https://nouveau-europresse-com.acces-distant.sciences-po.fr/Search/ResultMobile/42

3Le thème est battu et rebattu. Mais, pour une fois, c’est une femme indienne qui en parle dans un film qu’elle a dirigé, La Saison des femmes – la date de sa sortie n’est pas encore fixée en Inde et il pourrait bien subir le couperet de la censure.

L’intrigue, qui suit la trajectoire de quatre femmes confrontées à la prépondérance masculine dans leur environnement, se déroule dans un petit village de l’État du Gujarat. Les communautés rurales sont aujourd’hui les véritables centres de la puissance patriarcale – la situation féminine en ville change et se contraste de plus en plus. Une de ces femmes est veuve, élevant un enfant devenu résolument misogyne, une autre est une danseuse… autant de personnages qui, dans un univers usant et détournant les codes de Bollywood, sont destinés à attirer l’attention du spectateur. Monde de couleurs et de danses entraînantes, monde de misère et d’autorité brutale, c’est l’Inde des contrastes qui se révèle, dans son mouvement de vie fascinant et son agressivité éprouvante. Un film qui veut éviter les écueils du manichéisme, donc, en montrant l’aide apportée parfois par les hommes. Un film qui s’interroge également sur l’archaïsme de certaines pratiques – mariages forcés, conception sociale de certains métiers comme celui de danseur – dans une Inde qui ne cesse de clamer qu’elle se développe. Une interrogation qu’a personnellement éprouvée la réalisatrice, Leena Yadav, lorsqu’elle s’est vu exclure de certains villages qui ne toléraient pas qu’elle dirige des hommes. Une porte d’entrée pour les contrastes indiens et un rappel que certaines causes sont toujours à défendre.

 

Rafale : La signature, encore et toujours, se fait attendre

https://nouveau-europresse-com.acces-distant.sciences-po.fr/Search/ResultMobile/9

Enjeu majeur de la visite de François Hollande en Inde, l’accord sur les Rafales avait finalement fait l’objet d’un accord politique, la dimension économique devant encore être concrétisée en réglant le détail… du prix. Selon la chaîne de télévision NDTV, les deux parties auraient néanmoins  réussi à se mettre d’accord sur le prix de 8,8 milliards de dollars (soit 8 milliards d’euros) pour les 36 appareils construits par Dassault. Mais l’accord doit encore être signé, et les premiers avions attendront 18 mois avant d’être livrés.

« J’ai bon espoir que ce contrat soit signé assez rapidement », a déclaré Éric Trappier, PDG de Dassault Aviation sur Radio Classique. La signature si attendue apparaît essentielle pour le devenir des relations indo-françaises.

Arrêtons de dénigrer notre chère Tunisie !

En cette ère où les images ont un pouvoir émotionnel puissant et peuvent fausser la réalité, Nous, enfants de la France et de la Tunisie, et amis de cette terre d’Afrique du…