International
10H49 - mardi 22 mars 2016

Une Semaine en Amérique latine (du 14 au 20 mars 2016)

 

Les migrations en provenance du Nicaragua, du Paraguay et de la Bolivie augmentent

http://es.rfi.fr/economia/20160316-crecen-las-migraciones-en-nicaragua-paraguay-y-bolivia

 

Le chômage urbain ainsi que les politiques favorisant la monoculture et l’extractivisme sont parmi les problèmes dont souffrent nombre de pays d’Amérique latine à l’heure actuelle.

Cela a pour effet notamment l’augmentation des déplacements de populations vers les villes ou l’étranger, comme c’est le cas au Nicaragua, au Paraguay et en Bolivie.

Le Nicaragua a reçu en 2015 des transferts de fonds de plus de 1 190 millions de dollars. Cet argent, provenant essentiellement de citoyens nicaraguayens vivant au Costa Rica, au Panama et aux États-Unis, constitue une source de revenus et aide à diminuer la pauvreté.

Le Réseau nicaraguayen de la société civile pour les migrations cherche à rendre visible la problématique des migrants et influer sur les politiques publiques relatives à ce thème. Plus de 20 % des six millions d’habitants du Nicaragua vivent à l’étranger. Comment les inciter à revenir ?

Au Paraguay, des centaines de milliers de personnes ont dû aussi s’expatrier.

Ce phénomène résulte en partie du fait de la monoculture du soja et de l’expansion de l’élevage intensif, activités qui résident majoritairement entre les mains de compagnies brésiliennes ou de grandes transnationales.

La diminution des terres cultivables ainsi que l’augmentation continue de l’élevage provoquent une pression constante sur la population paysanne qui se voit contrainte d’émigrer ou de se relocaliser dans la capitale, Asunción.

De plus, pendant la dictature du général Stroessner, qui a duré de 1954 à 1989, plus de huit millions d’hectares de terres ont été offerts à des membres des Forces armées et c’est là qu’est cultivée la majeure partie de la production de soja actuelle.

En Bolivie, la situation n’est guère meilleure malgré la reconnaissance en 2005 des droits de la population paysanne autochtone et l’inscription en 2009 de ces droits dans la nouvelle Constitution.

Les politiques de croissance économique négligent le monde paysan faisant la part belle à l’extraction et l’exploitation intensive des matières premières, ainsi qu’à la construction de mégaprojets qui, ignorant les besoins réels des populations locales, les poussent à se déplacer.

Enfin, la chute des prix des matières premières affecte tous les pays de la région latino-américaine, ce qui pourrait à court et moyen terme aggraver encore les tendances migratoires.

 

 

Brésil : un juge du tribunal suprême suspend la nomination de Lula au gouvernement

http://www.lemonde.fr/ameriques/article/2016/03/18/l-ex-president-bresilien-lula-pourra-entrer-au-gouvernement_4886026_3222.html

 

Luiz Inácio Lula da Silva -  Crédit photo : Agencia Brasil - Wikimedia commons

Luiz Inácio Lula da Silva – Crédit photo : Agencia Brasil – Wikimedia commons

Dilma Rousseff, présidente du Brésil, a récemment nommé Lula Da Silva, ancien président brésilien (de 2003 à 2011), chef de cabinet – fonction qui se rapproche de celle de Premier ministre. Or, vendredi 18 mars, un juge du Tribunal suprême fédéral (STF) a suspendu affectation.

Le juge Gilmar Mendes s’en est expliqué en affirmant que la présidente avait eu l’intention, par cette nomination, de protéger Lula Da Silva de poursuites judiciaires. En effet, ce dernier, soupçonné de « corruption » et de « blanchiment d’argent », risquait d’être placé en détention dans le cadre de l’affaire Petrobras. Or pour le juge Mendes, l’enquête à l’encontre de l’ancien chef de l’État doit être menée par la justice ordinaire.

 

Pendant ce temps, les manifestations pro et antigouvernementales se multiplient dans l’ensemble du pays. Le Tribunal suprême fédéral a été saisi de douze demandes réclamant l’interdiction pour Lula d’exercer ses nouvelles fonctions.

Le pays fait face depuis le printemps 2015 à un vaste mouvement de colère et de protestation contre la corruption et la crise économique dans le pays.

 

Par ailleurs, jeudi 17 mars, le Parlement brésilien a formé une commission de 65 députés chargés d’étudier la procédure de destitution dont fait l’objet Dilma Rousseff depuis décembre dernier.

 

 

Venezuela : disparition de 28 mineurs clandestins de la mine Atenas, près du village de Tumeremo

http://www.rfi.fr/ameriques/20160318-venezuela-mineurs-tumeremo-massacre-bolivar-mines-el-topo

 

Localisation du village de Tumeremo, au Venezuela. Crédit photo : NordNordWest (Creative Commons)

Localisation du village de Tumeremo, au Venezuela.
Crédit photo : NordNordWest (Creative Commons)

Environ 28 mineurs clandestins de la mine Atenas, près du village de Tumeremo, dans l’État de Bolivar, au sud-est du Venezuela, ont été portés disparus le vendredi 4 mars.

Suite à l’ouverture d’une enquête le dimanche 6 mars, des fouilles ont permis de retrouver la semaine dernière 17 cadavres dans la fosse d’une autre mine de l’État de Bolivar, celle de Nuevo Callao. Les victimes auraient donc été transportées. Si les fouilles sont terminées depuis le 16 mars, l’enquête, elle, n’en est qu’à ses débuts.
La procureure générale Luisa Ortega Diaz a fait savoir que tous les corps retrouvés « habillés et entiers » présentent des impacts de balles. Pour l’heure, le ou les auteurs ainsi que le mobile du crime ne sont pas encore déterminés de manière formelle. Cependant, des ordres de capture ont été lancés et, selon la justice, El Topo, un chef de bande, demeure le suspect numéro 1 dans cette affaire d’assassinats. Un affrontement entre bandes armées pour contrôler ce territoire minier pourrait être à l’origine du massacre mais cela ne reste qu’une hypothèse parmi d’autres.

Même si 17 corps ont été retrouvés jusque-là, la justice n’est pas encore assurée du nombre exact de victimes.

 

Pérou : Des enfants issus de populations autochtones auraient participé sans aucune protection au nettoyage de la marée noire en Amazonie

http://www.actulatino.com/2016/03/15/perou-maree-noire-en-amazonie-des-enfants-indigenes-auraient-participe-aux-operations-de-nettoyage/

 

Localisation de la région de Loreto, au Pérou. Crédit photo : Huhsunqu (Creative Commons)

Localisation de la région de Loreto, au Pérou.
Crédit photo : Huhsunqu (Creative Commons)

Suite au déversement de pétrole pendant plusieurs semaines dans la province de Datem del Marañón de la région du Loreto, le 11 mars dernier, le gouvernement péruvien a déclaré l’état d’urgence.

 

Fin février, 16 communautés de la région du Loreto avaient déjà été placées en état d’urgence sanitaire en raison de cette catastrophe écologique qui a contaminé rivières et sols, proches de la zone sinistrée, et détruit les moyens de subsistance des natifs tels que les ressources liées à la pêche, les champs cultivés, mais aussi leurs habitations.

 

Lundi 14 mars, le ministère de la Santé a admis dans un communiqué que « les zones où le pétrole s’était déversé étant difficiles d’accès, l’aide avait tardé à arriver ».

La polémique et le mécontentement de la société civile à ce sujet enflent considérablement. Le gouvernement est tenu pour responsable de cette pollution. En effet, il a ces dernières années favorisé les mégaprojets miniers et l’extraction à tout-va des matières premières, au détriment des populations autochtones et de l’environnement.

Un autre scandale vient s’ajouter à ce premier, car des enfants habitant dans ces zones sinistrées auraient sans aucune protection participé aux opérations de nettoyage les 9 et 10 février : « Des dirigeants et des membres de la communauté ont montré les vêtements sales des enfants et des ustensiles utilisés pour recueillir les hydrocarbures ».

 

Cette information est corroborée par un membre du groupe d’anthropologie de l’Université pontificale catholique du Pérou. Des responsables des communautés de Nazareth et Wachepea auraient révélé que près de 230 mineurs ont pris part à la collecte de pétrole pour un tarif de 6 dollars par seau.

 

La compagnie pétrolière d’État, PetroPeru, a été condamnée à une amende de 12,64 millions de soles (environ 3,59 millions de dollars) imposée par l’Agence de surveillance pour l’investissement dans l’énergie et les mines (Osinergmin) pour ne pas avoir assuré la maintenance du pipeline d’où le pétrole a fui.

 

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