International
17H35 - lundi 12 octobre 2015

Une semaine en Inde (du 6 au 12 octobre 2015)

 

Arabie Saoudite : l’agression d’une femme indienne provoque un début de crise diplomatique

http://www.lemonde.fr/proche-orient/article/2015/10/09/une-domestique-indienne-se-fait-couper-la-main-en-arabie-saoudite_4786661_3218.html?utm_medium=Social&utm_source=Facebook&utm_campaign=Echobox&utm_term=Autofeed#link_time=1444413982

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La victime est actuellement traitée dans l’hôpital de Riyad – crédit : Sammar shawki / Wikimedia Commons

Delhi durcit le ton. Près d’un mois après le scandale d’un diplomate saoudien accusé de multiples viols sur deux employées de maison népalaises (évoquées lors d’Une Semaine en Inde du 6 au 13 septembre 2013), l’Inde réclame que justice soit faite pour une de ses ressortissantes, torturée par son employeur.

Agée d’une cinquantaine d’années, Kashturi Munirathinam ressortissante indienne, est  arrivée en Arabie Saoudite il y a trois mois pour travailler en tant que femme de ménage. Avec un salaire de 200 euros par mois, travaillant à Riyad, elle se plaignait déjà à sa sœur, lui racontant qu’elle n’était pas payée mais torturée. C’est lorsqu’elle a voulu s’enfuir de la maison que son employeur lui a tranché la main et qu’elle s’est brisée la colonne vertébrale.

L’Inde a aussitôt demandé une ouverture d’enquête pour tentative d’assassinat, et Sushma Swaraj, ministre des Affaires étrangères, a dénoncé un « acte inacceptable » et a communiqué via Twitter : « Nous sommes très perturbés par la manière brutale dont a été traitée une femme indienne en Arabie saoudite. Nous avons pris contact avec les autorités saoudiennes. »

Dénoncées régulièrement par les associations de défense des droits de l’homme, les conditions des domestiques faisaient d’ores et déjà l’objet d’un rapport publié par Amnesty International en avril 2014 : tortures, mauvais traitements et de violences sexuelles par les employeurs y étaient décrits comme fréquents. Si l’Arabie-Saoudite maintient son silence, les relations avec l’Inde pourraient connaître un ralentissement notoire.

 

Lynchage du Nord-Est : Modi sans enfin de son silence

http://www.thehindu.com/news/national/prime-minister-modi-breaks-silence-on-dadri-lynching-episode/article7738896.ece

Vache Inde

L’abattage d’une vache était ce qui avait motivé le lynchage d’un homme le 28 septembre dernier – Crédit : Bernard Gagnon / Wikimedia Commons CC.

Il a enfin parlé. Après huit jours de silence et presque autant de critiques face à un mutisme suspect, le Premier ministre Narendra Modi a fini par s’exprimer explicitement sur le lynchage d’un homme suspecté d’avoir abattu une vache, le 28 septembre dernier. La prise de position de Pranab Mukherjee, président de l’Inde, y est sûrement pour quelque chose.

Alors qu’il s’adressait à l’occasion d’un meeting en vue des élections locales dans l’état du Bihar, Modi a clamé que seule l’harmonie communautaire et la fraternité pourraient emmener le pays plus loin. Saluant le discours du Président, il a cité une de ses phrases : « Nous ne pouvons pas nous permettre de gâcher le cœur de nos valeurs. Ces valeurs qui font qu’à travers les années, la civilisation a fêté la diversité, a promu et défendu la tolérance, a profité de la pluralité. » Le Premier ministre a terminé son allocution en lançant un appel à ne pas écouter les discours de haine.

Une réaction qui reste néanmoins trop tardive, selon nombre d’observateurs et de politiques de l’opposition. « Le Premier ministre devrait aller plus loin. Ne faire que parler n’est pas suffisant. » a dénoncé l’ancien ministre R.P.N. Singh, dénonçant une déclaration sans convictions ni suites.

 

Delhi mets en place un nouveau programme pour lutter contre la pollution

http://www.lefigaro.fr/flash-eco/2015/10/09/97002-20151009FILWWW00137-inde-les-camions-vont-etre-surtaxes-a-delhi.php

Un tiers de la pollution de la ville serait due aux véhicules qui la traversent - Crédit : Jennifer Wall / Flickr CC

Un tiers de la pollution de la ville serait due aux véhicules qui la traversent – Crédit : Jennifer Wall / Flickr CC

La Cour Suprême indienne a donné le 9 octobre son feu vert pour un nouveau projet expérimental de lutte contre la pollution, imposant une surtaxe aux camions traversant la capitale New Delhi. Cette surtaxe de 700 roupies (10 euros) par véhicule commercial léger, et de 1 300 pour les camions, est le résultat de l’initiative d’un citoyen indien. Elle devrait s’appliquer à partir du 12 octobre pour une durée de quatre mois, à titre d’expérimentation.

L’enjeu des camions est particulièrement important pour une ville telle que New Delhi : interdits de passage le jour, la nuit voit déferler sur la capitale des milliers de camions, émettant d’importants gaz nocifs. Selon le Centre for Science and Environnement (CSE), 52 000 véhicules commerciaux et camions pénètrent chaque jour la capitale, très souvent afin d’éviter les péages en périphérie : c’est est le double des estimations officielles. Un tiers de la pollution de la ville serait issue de ces véhicules.

Cette décision correspond à une attente forte et exigeante vis-à-vis des autorités concernant la question de la pollution. Celles-ci sont en effet accusées d’être inefficaces et peu volontaires dans l’endiguement de la montée de la pollution, notamment concernant celle due aux véhicules, à la circulation automobile et aux usines. Le tribunal indien spécialisé dans les questions d’environnement a déjà ordonné cette année l’interdiction des véhicules diesel de plus de 10 ans dans la capitale, mais cette décision n’est toujours pas entrée en vigueur. L’urgence est pourtant bien réelle : en 2015, l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) a classé Delhi comme la ville la plus polluée au monde, affichant le plus haut niveau de particules fines, 2,5 fois supérieur à Pékin.

 

Modi : « Les Indiens ne visent pas un haut salaire, ils préfèrent devenir entrepreneurs »

http://timesofindia.indiatimes.com/india/Young-Indians-not-seeking-high-paying-jobs-they-prefer-becoming-entrepreneurs-PM-Modi/articleshow/49241308.cms

L’énergie solaire pourrait être un des domaines majeurs de la coopération indo-allemande - Crédit : JChantraine / Wikimedia Commons CC

L’énergie solaire pourrait être un des domaines majeurs de la coopération indo-allemande – Crédit : JChantraine / Wikimedia Commons CC

C’est du moins ce que pense le Premier ministre. Le goût du risque serait la principale raison de l’explosion du nombre de start-up ces dernières années, a-t-il expliqué à Bengaluru, lors d’une conférence indo-allemande tenue en présence d’Angela Merkel, qui est venue rencontrer Narendra Modi pendant quatre jours.

« C’est le talent de l’Inde qui dirigera la technologie » a-t-il ensuite ajouté, défendant son programme « Make in India » et vantant les mérites d’une nation plus que jamais apte et décidée à accueillir de nouveaux investissements. « En un temps de ralentissement mondial, l’Inde est un emplacement brillant pour les investisseurs » ajoute-t-il.

Objectif : convaincre son audience – l’Allemagne qui est présente en tête – que ce ne sont pas là de vains mots. Amélioration des infrastructures, transparence renforcée, forte présence de ressources naturelles, aucun argument destiné à augmenter les investissements étrangers n’a été délaissé.

 

Sommet des BRICS sur les questions migratoires : l’Inde partisane d’une tolérance zéro

http://indianexpress.com/article/india/india-news-india/brics-meet-india-expresses-worry-over-brain-drain-migration/

Le ministre Kiren Rijiju était le représentant de l’Inde au sommet des BRICS - Crédit : Ranjan Karwar / Wikimedia Commons

Le ministre Kiren Rijiju était le représentant de l’Inde au sommet des BRICS – Crédit : Ranjan Karwar / Wikimedia Commons

Les responsables des questions migratoires des BRICS se sont réunis pour la première fois à Sochi, afin d’envisager des solutions relatives aux thématiques et enjeux migratoires qu’ils partagent. Le ministre des Affaires étrangères indien, Kiren Riju, s’est notamment exprimé sur les risques présentés par la fuite des cerveaux et l’augmentation de l’immigration illégale dans ces pays.

Brésil, Russie, Inde, Chine et Afrique du Sud pâtiraient simultanément d’une perte significative de leurs mains d’œuvre qualifiées, et de l’augmentation d’une immigration illégale qui viendrait déstabiliser la base de leurs sociétés.

Le ministre indien s’est montré partisan d’une « tolérance zéro » face à l’immigration illégale, accusée de diffuser trop de tensions ethniques, et d’être trop souvent couplée aux trafics de drogue et d’armes pour ne pas constituer une priorité du gouvernement. A la table ronde « Les nouvelles stratégies de gestion des migrations, clés du succès du développement d’une société », il a notamment présenté le E-Migrate Project. Mais avec la mondialisation, la seule option qui a été présentée par l’Inde comme véritablement pertinente est la libéralisation des visas.

Arrêtons de dénigrer notre chère Tunisie !

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