International
19H03 - lundi 14 septembre 2015

Chronique des libertés – 14 septembre 2015

 

 

Disparations forcées en Syrie

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crédit: Scott Bobb reports from Aleppo, Syria

Selon des associations syriennes, 85.000 personnes auraient été victimes de disparitions forcées depuis le début de la crise en 2011. Les disparitions sont utilisées par le gouvernement ainsi que par Daesh comme outil de terreur. 

Les personnes qui disparaissent ont probablement été victimes de torture car leurs bourreaux essaient de leur soustraire des informations sur les opposants politiques.

 

 

Deux jeunes femmes condamnés à être violées en Inde

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crédit: Ramesh Lalwani

Le conseil d’un village indien a condamné le 31 juillet dernier Meenakshi Kumari, 23 ans, et sa petite sœur de 15 ans à être violées. Cette ignoble condamnation a pour but de déshonorer la famille des jeunes femmes parce que leur frère, appartenant à la caste des intouchables, s’est enfui avec une femme mariée de la classe des Rajts. Les deux jeunes femmes ont fui à leur tour afin d’échapper à ce verdict. Elles ont demandé le 20 août dernier la protection de la Cour suprême indienne.

D’après The Mirror, l’amante du frère serait en danger car il se pourrait qu’elle soit enceinte de ce dernier alors qu’elle a été mariée de force à un membre de sa caste. Cette tragique histoire a suscité de nombreuses réactions dans le monde entier.

Les discriminations fondées sur les classes sont normalement interdites dans la Constitution indienne et les conseils de village ne sont pas reconnus par la justice indienne mais gardent une forte influence dans l’Inde rural.

 

La liberté de la presse menacée en Turquie

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crédit: The Presidential Press and Information Office (kremlin.ru)

Après avoir mené plusieurs actions à l’encontre des médias tels que la condamnation du journal Hurruyiet, le gouvernement turc a fait emprisonner trois journalistes. Le 31 août, à la suite d’une garde à vue, un tribunal local a accusé deux journalistes anglais et leur confrère turc de poursuivre des activités terroristes en relation avec à l’État islamique. Les journalistes ont été maintenus en détention pendant trois jours avant que leur libération ne soit finalement ordonnée par la justice turque le 3 septembre.

Pour Johan Bihr, responsable du bureau Europe pour Reporters sans frontières (RSF), « ce maintien en prison est sans précédent pour des journalistes étrangers depuis 20 ans en Turquie ».

Une importante descente de police a également eu lieu dans le groupe de média turc Koza Ipek le 1er septembre, justifiée par l’agence gouvernementale Anatolie comme s’inscrivant  « dans le cadre de l’enquête pour terrorisme visant Fethullah Gülen». Ce dernier est un opposant au régime Islamo-conservateur du président Erdogan.

La politique gouvernementale actuelle semble ainsi de plus en plus compromettre la liberté de la presse en Turquie, pilier d’un régime véritablement démocratique.

 

Des manifestants tués au Népal

Cinq manifestants ont été tués, le 1er septembre, sous les balles de la police du Népal lors des mouvements d’opposition à l’adoption d’une nouvelle Constitution. Trois hommes ont également été tués par la police, à Burgunj, pour avoir enfreint le couvre-feu. Ces personnes étaient en train de protester contre la mort d’un homme blessé par la police.

Ces incidents sont liés au fait que la nouvelle Constitution prévoit un redécoupage des provinces qui risque d’amoindrir l’influence politique des Madhêsis, communauté historiquement marginalisée. Ces événements portent à 10 le nombre de manifestants tués par la police depuis le mois d’août.

 

RDC : ouverture du procès à l’encontre de Bosco Ntaganda

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Crédit Photo : ©ICC-CP (source FIDH)

L’ancien chef rebelle Bosco Ntaganda, alias Terminator, comparaîtra le 2 septembre devant la Cour pénale internationale pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité. Meurtres, viols, esclavage sexuel, pillage, déplacements forcés et conscription, utilisation des d’enfants soldats lui sont reprochés.

Ces crimes auraient été commis entre 2002 et 2003 lorsque de violentes attaques ont été lancées en République démocratique du Congo contre des groupes ethniques non « hema », tels que les populations lendu, bira et nande qui vivent dans le district d’Ituri. Les assauts avaient pour but de chasser les populations de leur territoire afin de récupérer les minerais présents sur ces terres. 

Ntaganda était le Chef d’état-major adjoint et Commandant des opérations au sein du groupe rebelle des Forces patriotiques pour la libération du Congo (FPLC). Pour la FIDH (Fédération internationale des ligues des droits de l’homme), « le procès de Ntaganda devant la Cour pénale internationale constitue une victoire importante pour les groupes de victimes en RDC qui ont lutté sans relâche pour son arrestation, même lorsqu’il s’affichait publiquement en tant que membre de l’armée congolaise jouissant d’une impunité absolue. Sa capacité à échapper à la justice durant toutes ces années était devenue un symbole d’impunité. Son procès sera un symbole de justice et de réparation », a conclu la FIDH dans un communiqué.

Rappelons que Ntaganda est devenu général dans les forces armées congolaises alors qu’il faisait l’objet d’un mandat d’arrêt de la CPI depuis 2006. C’est seulement en 2013, alors qu’il se rendait à l’ambassade des États-Unis au Rwanda, qu’il a été arrêté et transféré à la Cour Pénale Internationale.

 

Présomptions d’esclavage chez Nestlé

nestleUn cabinet d’avocats américain a déposé une plainte pour complicité d’esclavage contre Nestlé.

Le géant de l’agroalimentaire, qui a vigoureusement protesté contre ces accusations, aurait fermé les yeux sur le fait que certains de ses fournisseurs locaux forcent de jeunes Cambodgiens, Thaïlandais ou Birman à travailler.

En plus de cette accusation, le cabinet d’avocats souligne que «des acheteurs de produits pour animaux ont porté plainte contre Nestlé, accusant le fabricant d’aliments de soutenir en toute connaissance de cause un système d’esclavage et de trafic d’êtres humains pour produire des aliments pour chats de la marque Fancy Feast, tout en cachant sa complicité avec des violations des droits de l’Homme».

D’après le Figaro, il pourrait ne pas s’agir que d’une affaire de travail forcé mais de trafic d’êtres humains et d’esclavagisme.

 

 

 

Une Chronique réalisée par Valentin Lange et Gabrielle Trottmann

 

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