International
10H09 - lundi 17 septembre 2012

Bahrein, la révolution oubliée

 

L’activiste bahreinite Zeineb al khawaja comparaîtra les jours a venir devant les tribunaux de la petite principauté. Elle aura à affronter 13 chefs d’inculpation dont ceux de « provocation à des troubles nuisant à l’ordre public » et « diffamation à l’encontre du prince régnant », crime de lèse-majesté.

Malgré les mesures d’ordre social entreprises par le pouvoir en place (la dynastie des al khalifa), la situation générale reste toujours instable. L’intervention des forces armées de l’Arabie saoudite et des Emirats arabes unis pour mater la rébellion d’une population à majorité chiite s’est déroulée sous un quasi black-out des médias les plus engagés  dans la promotion du « printemps arabe », telle la chaîne qatari Al jazirah.

Le virage entamé par la principale force de l’opposition au Bahreïn le 14 février 2011, en politisant la contestation sociale pour réclamer l’instauration d’un régime démocratique, a été perçu comme une menace iranienne directe pour tous les pays du golfe arabe. Le mouvement « Wifaq », pointe agissante du mouvement de contestation dans le pays, a souvent été accusé de servir les stratégies expansionnistes iraniennes dans la région.

Mondher Thabet

Correspondant à Tunis

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