Edito
17H31 - mardi 9 décembre 2025

Baptiste Ménard : « Le 9 décembre, et après ? Faire vivre la République ! »

 

Baptiste Ménard : "Le 9 décembre, et après ? Faire vivre la République !"

Le 9 décembre 2024, le Premier secrétaire du Parti socialiste, Olivier Faure, et Jérôme Guedj, alors secrétaire national à la laïcité, annonçaient que 2025 serait l’année des « Rencontres socialistes de la laïcité ». Celles-ci devaient déboucher, le 9 décembre 2025, sur une rencontre nationale participant à l’élaboration du projet socialiste pour 2027. À la veille de cette échéance, force est de constater que cette ambition s’est en partie dissoute.

On peut certes se féliciter que le groupe socialiste à l’Assemblée nationale consacre sa niche parlementaire du 9 décembre à une proposition de loi constitutionnelle, portée par Jérôme Guedj, visant à créer un « défenseur de la laïcité ». Mais les priorités dictées par l’actualité politique, notamment les débats parlementaires, ont relégué au second plan l’effort de réflexion collective annoncé.

Il faut également regretter que les forces syndicales, associatives, philosophiques et éducatives attachées à la promotion de la laïcité n’aient pas réussi à se rassembler pour marquer dignement le 120ᵉ anniversaire de la loi de 1905.

Ce vide a laissé le champ libre aux polémiques stériles et aux propositions stigmatisantes de la droite et de l’extrême droite.

Pourtant, le combat laïque demeure le cœur battant du projet républicain.

Alors que le secrétaire général de l’enseignement catholique peut affirmer sans ciller qu’un enseignant d’un établissement privé sous contrat – donc rémunéré par l’État – a le droit d’organiser des prières sur le temps scolaire ; alors que l’islamisme – radical – politique poursuit son travail de sape contre le pacte républicain ; alors qu’un parti politique choisit d’assigner, par calcul électoral, une partie de nos concitoyens à une identité religieuse supposée, la laïcité apparaît plus que jamais comme un principe de résistance démocratique.

Ce combat doit se mener au Parlement, mais également sur le terrain : dans les communes, dans les quartiers, dans les établissements scolaires, dans chaque espace où se construit la citoyenneté. Le Parti socialiste doit y prendre toute sa place.

Le 9 décembre ne doit pas être un rendez-vous symbolique de plus. Il doit être un point d’appui pour reconstruire un récit commun, nourrir nos projets municipaux et contribuer à l’élaboration de notre projet pour 2027.

Car la laïcité n’est pas un champ de bataille identitaire : c’est l’un de ces combats capables de rassembler les citoyens autour d’une ambition commune – faire vivre la République.

 

Baptiste Ménard, Maire-Adjoint de Mons-en-Baroeul, Président de Lueurs Républicaines.

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