
un image trash d’émeutes urbaines récentes (limoges…) ?
Béziers, Limoges, Nîmes, Mantes-la-Jolie, ou encore Paris lors des finales du PSG : assistons-nous en 2025 à une version aggravée des émeutes de 2023 ? Des bandes de jeunes, ultra-organisées, mieux équipées qu’il y a deux ans, tendent des guets-apens à la police et sèment le chaos dans ces territoires perdus de la République. Leur coordination, leur audace, leur violence disent tout d’un saut qualitatif. On n’est plus dans l’émeute sporadique. On est dans une stratégie de harcèlement.
Les forces de l’ordre, malgré leur bravoure, n’y suffisent plus. Ni la police nationale, ni les polices municipales ne peuvent à elles seules contenir ces attaques. Et à mesure que ces violences se répètent, s’amplifient, se banalisent, la question se pose désormais avec gravité : faudra-t-il déployer l’armée pour reprendre le contrôle de certains quartiers ?
Les causes sont connues, mais trop longtemps occultées : narcotrafic tout-puissant, réseaux sociaux qui galvanisent la haine et désinhibent les jeunes, communautarismes identitaires voire religieux, rupture radicale avec leurs pays d’origine et avec la France, ses valeurs, son histoire, sa laïcité, son art de vivre. Ces jeunes, souvent originaires du Maghreb ou de l’Afrique subsaharienne, ont un double rejet : celui de la France, qu’ils haïssent, et celui de leur pays d’origine, qui ne veut pas d’eux. Ils vivent dans une faille identitaire qui les pousse à la violence, à la haine, à l’ultra–violence.
Et le plus terrible, c’est qu’ils sont Français. Ils n’ont rien de Français dans leur comportement, leur vision du monde ou leur rapport à autrui, mais ils ont un passeport bleu-blanc-rouge. Alors, à ceux qui continuent de nous parler d’immigration, disons ceci : il est trop tard. Ce n’est plus une question migratoire, c’est une question nationale.
Certes, pour les binationaux qui commettent des crimes ou des délits graves, on pourrait envisager — si le droit évolue — une déchéance de nationalité. Mais pour les autres, les Franco-Français de naissance, il n’y aura pas d’échappatoire. Ils resteront Français.
Et c’est parce que ce sont des Français qui attaquent la France que cette insurrection larvée prend les contours d’une guerre civile. C’est entre Français que cette guerre civile se profile.
Elle durera une génération. Et pour l’endiguer, il faudra deux leviers : la sévérité — judiciaire, policière, pénale — et un projet de reconstruction sociale radicalement différent de la politique de la ville, devenue un gouffre inefficace. Il faut remettre ces jeunes au travail, leur imposer des devoirs avant de leur rappeler leurs droits. Leur redonner aussi un sens au mot France. Avant qu’elle ne se disloque sous nos yeux.
Michel Taube




















