Edito
11H58 - vendredi 18 juillet 2025

À 16 ans, on ne vote pas, on révise l’histoire qu’on ignore encore. L’Opi’News de Michel Taube

 

Le Royaume-Uni vient d’abaisser l’âge du droit de vote à 16 ans. Une erreur historique. De la pure démagogie. Dans un monde toujours plus complexe, où les enjeux géopolitiques, économiques et culturels exigent recul, discernement et maturité, il faut au contraire repousser, et non avancer, l’âge de la citoyenneté politique.

Autrefois, on devenait adulte plus tôt parce que la vie était plus simple : une famille, un métier, un pays. Aujourd’hui, il faut comprendre les subtilités de la transition énergétique, les périls migratoires, les dérives technologiques, la menace islamiste et le chaos identitaire. Croire qu’un adolescent peut voter avec lucidité, c’est un aveuglement coupable.

De même, avoir abaissé la majorité numérique et sexuelle à 15 ans est une boîte de Pandore de tous les excès pour nos enfants.

Réclamer le droit de vote à 16 ans en France, c’est surtout offrir un vivier électoral à l’extrême gauche, à Jean-Luc Mélenchon et ses disciples de TikTok, qui surfent sur l’émotion, la colère et l’ignorance.

Il faut avoir le courage de dire l’inverse : pour protéger la démocratie, pour défendre la raison, pour élever le niveau du débat, il faut ramener l’âge de la majorité politique à 21 ans. C’est Valéry Giscard d’Estaing. Le vote n’est pas un gadget de citoyenneté, c’est une responsabilité immense. Et pour voter, il faut d’abord avoir vécu.

Alors, osons être vintage et rétrograde !  Ils n’ont même pas encore passé le bac, mais ils pourraient décider du sort du pays ? Faut-il aussi leur confier les codes nucléaires ?

 

Michel Taube

Directeur de la publication