La chronique de Patrick Pilcer
06H50 - mercredi 12 octobre 2022

CGT Total, Mélenchon, Nupes… Quand les anciens partis des Travailleurs empêchent les salariés de travailler ! La chronique de Patrick Pilcer

 

Absurde, cette grève dans les raffineries de Total et Esso a tout de l’absurde. Pourtant, à la sortie de l’été, on avait pu apprécier les propos de Fabien Roussel qui souhaitait soutenir à nouveau la valeur Travail, en opposition implicite à l’extrême gauche qui défend depuis des années l’assistanat, la réduction du temps de travail, le travailler moins pour gagner plus du moment que l’autre paie.

Quelle mouche a donc piqué la CGT pour lancer cette grève qui s’éternise alors que les salariés des raffineries de Total ne sont pas, et de loin, les plus à plaindre. Une grève en plein conflit Russie/Ukraine qui déclenche des répercussions sur l’énergie et notre économie. Poutine manie depuis des mois à présent la menace énergétique, nous coupe le gaz, fait monter de facto le prix des hydrocarbures, et crée la pénurie.

Quelques rappels : le salaire moyen, hors participation, dans les raffineries Total est de 4300€ par mois. Avec l’intéressement et la participation, il atteint 5000€ mensuel ! les salariés sont de plus parmi les principaux actionnaires de ce fleuron français : ils détiennent près de 7% du capital et bénéficient grandement des dividendes versés, dividendes honnis par l’extrême gauche. L’argent, c’est mal ! Et l’argent touché par les salariés sous forme de dividendes, c’est mal aussi ?

Autre rappel, les négociations salariales obligatoires prévues en janvier avaient été avancées à novembre. Pour faciliter la reprise du travail, la direction de Total les avance à mi-octobre.

Dernier rappel, Total perd de l’argent sur son activité en France et en gagne à l’étranger, au Nigéria et en Angola par exemple, souvent grâce à la diplomatie de notre gouvernement, à notre histoire en Afrique, au Moyen Orient ou en Asie, ou à la présence de nos forces armées, mais pas grâce à la CGT ou aux salariés des raffineries en France.

Autrement dit, comme tout salaire mérite travail, et doit être corrélé à la profitabilité de l’entreprise, la CGT et l’extrême gauche s’assoient allègrement sur cette règle d’or et exigent de bénéficier du travail des salariés hors France, source réelle des « super-profits » de Total. Ils demandent, ni plus ni moins, un dividende ou une rente provenant du travail des salariés africains du groupe, quitte, en plus, à ce que cela entraîne Total à supprimer la ristourne de 30 centimes pour tous les Français. Ce n’est plus du marxisme mais au mieux du communisme à la mode chinoise, surtout de l’égocentrisme ou de l’égoisme…

Eh bien tout cela ne suffit pas à la CGT et à l’extrême gauche ! Ils veulent toujours plus, quitte à mettre à l’arrêt l’économie de notre pays. Empêcher les autres salariés de travailler ne les dérange pas le moins du monde. Dans leur logique, de toute façon l’Autre paie. Empêcher les cars scolaires de fonctionner, les agriculteurs de semer, les laiteries d’acheminer le lait, les employés d’aller travailler et tout un chacun de librement circuler, tout cela ne les préoccupe pas vraiment. Pour eux le travail n’est pas une véritable valeur, ce n’est pas glorieux ! Alors le travail des autres, ce n’est pas leur souci.

Il fut un temps où la CGT, le PC et la gauche révolutionnaire avaient à cœur de défendre les intérêts de la Nation. On se souvient des actes de résistance des cheminots, et des communistes en général, pendant la seconde guerre mondiale, même avant que l’URSS n’entre en guerre contre les nazis. On se souvient de la Gauche qui avait comme préoccupation le Progrès, la liberté de conscience, la devise hautement républicaine Liberté Egalité Fraternité, l’amélioration matérielle et morale, le perfectionnement intellectuel et social de l’Humanité, et bien sûr le Travail, facteur essentiel de l’émancipation.

Eh bien cette page semble tournée. Leurs descendants préfèrent le blocage économique d’un pays à la négociation, ils choisissent de mettre notre pays à genoux plutôt que de participer à sa résilience en ces temps difficiles ! Poutine n’a pas besoin d’envoyer ses chars en France pour nous nuire ou de faire sauter un gazoduc. Il n’a qu’à laisser agir les inconscients de l’extrême gauche !

Entre les gifles de Quatennens, les déclarations de Sandrine Rousseau, les ignominies de Obono, les propos de Mélenchon, et cette grève de la CGT, l’extrême gauche a vite ôté les masques et dévoilé son vrai visage. Ils ne se soucient pas le moins du monde de notre pays, ils ne veulent pas que nous progressions.

Il est grand temps que la Gauche humaniste, progressiste et réaliste, tel le Phénix, renaisse de ses cendres…

 

Patrick Pilcer

Président de Pilcer & Associés, conseil et expert sur les marchés financiers

Président de Pilcer & Associés, conseil et expert sur les marchés financiers
Patrick Pilcer, Président de Pilcer & Associés, conseil et expert sur les marchés financiers