La chronique de Jean-Marie Viala
16H11 - mardi 28 juin 2022

Y a-t-il un président dans la salle ? La chronique de Jean-Marie Viala

 

Jean-Marie Viala

Ce n’est pas à l’opposition de clarifier sa position vis-à-vis de Macron, c’est à Macron, qui a la responsabilité de la crise, de clarifier sa position vis-à-vis de l’opposition.

Quel orgueil ! Il ressemble à un boxeur K.O qui demanderait à l’arbitre de décompter le temps de celui qui reste debout, et pas le sien.

Il voulait « favoriser » la jeunesse, alors qu’il ne faisait que l’utiliser pour accélérer sa descente vers l’enfer de l’absence. Aujourd’hui, et il peut en être satisfait, elle y est, dans l’enfer, la jeunesse. Il pensait qu’alors il régnerait sur tout. N’aspirant qu’à lui-même, il a oublié les « vieux », ceux-là mêmes qui ont désormais rejoint les jeunes, dans un autre camp, mais pas dans celui du président. Lui n’en n’a plus, de camp.

Et il donne 48 heures à « ces gens » pour se déterminer. SINON QUOI ?

Aujourd’hui il lui est demandé de « faire » une chose dont il est incapable. Choisir. On ne peut pas choisir avec le « en même temps ». Il ne pourrait le faire que s’il n’était mené que par un seul objectif, « l’intérêt de la France », et ce n’est pas son cas. Le « en même temps » ne lui permettait, selon lui, que d’affermir sa position. La sienne.

Et le pire est que si des voix dans l’opposition venaient « en même temps » à être sans être dans sa position, il pourrait, en cas d’échec affirmer que c’est uniquement de la faute de la maudite opposition. Car elle ne peut être qualifiée par un autre adjectif que « maudite ». Puisque sans elle, il aurait pu continuer à parler de tout ce qu’il ne pouvait faire, « pas tout de suite en 2030 », tout en réalisant des réformes de société, dont l’enfer de l’absence où vit désormais la jeunesse est gourmande, et dont la vieillesse (plus de 30 ans) se satisfait parce qu’après tout, c’est moderne.

La lassitude n’est que le désespoir de l’habitude. Ce qui est moderne n’est que la représentation de ce désespoir. On finit par se faire à tout, et surtout au rien qu’il contient. Lassitude : l’on ne voit pas se profiler des jours meilleurs, mais simplement le meilleur des jours. Et encore, à condition de ne pas le rater, s’il se présente.

Etudiants nuls. Ministres en examen. Président minorisé. Mensonges à tous égards. Télévision/Radio Pravda. Même celles de droite (mais où sont-elles ???) ; journaux pravdayens. Même ceux de droite (mais où sont-ils ???). Destruction de la famille, et même du couple, et je pourrais donner sans fin, des exemples de lassitude. Mais il faut être moderne.

Surtout ne pas critiquer. Comme un sursaut qui même faible apparaîtrait brutal. Cultivons nos lassitudes à l’ombre de nous-même. Puisqu’après tout, suite à toutes ses lassitudes, nous n’habitons plus ailleurs qu’en nous-mêmes.

On dit que je suis triste et pessimiste. Faut-il aussi que j’arrive à supprimer ces fonds de lucidité. La lassitude me viendra-t-elle un jour ? … Prions.

 

Jean-Marie Viala

Ecrivain, avocat

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