La chronique de Jean-Marie Viala
12H37 - samedi 17 avril 2021

Les sanitairiens, les magistrats de notre santé. La chronique de Jean-Marie Viala

 

Bien sûr il y a la Covid, avec tous ses dérivants, et l’angoisse que cela procure, et l’angoisse que cela distille, et, peut-être, certains le pensent, l’angoisse qu’il plaît à nos dirigeants, politiques ou sanitaires, de faire vivre. J’ai bien dit dirigeants sanitaires, car ils dirigent, et ont dirigé notre vie, y compris celle des politiques depuis maintenant un an.

Sans risque. Ils ne sont pas élus. Et, alors même qu’ils sont virables, personne ne les vire. De toute façon ils ne seraient virés que de leur poste, mais certainement pas de l’administration sanitaire qu’ils représentent.

Je compare ces « sanitériens » un peu à certains de nos magistrats. Qui possèdent la vérité, qui savent tout. Que ce soit pour condamner comme pour relaxer. Ils ont conscience du fait qu’ils ne peuvent se tromper. Ils ont raison.

Comme les sanitériens ils sont virables, mais uniquement de leur poste, pour aller dans un autre poste (terrible sanction), mais ne sont responsables de rien.

Pourtant, magistrats comme sanitériens, sont responsables de nos vie. Libération, voire non-condamnation de délinquants, qui finissent pas devenir criminels. Pas responsables. Condamnation d’un politique, ou joueur de golfe, voire d’un simple innocent. Pas responsables. Les indices (pas les preuves) étaient graves et concordants….

Pour les sanitériens même chose, pas de masques ? Pas bon les masques. La Covid ? Simple rhume. Pas de vaccins ? Mais ce n’est pas tout les vaccins ! Pas de médicaments ? Supprimons ceux qui restent, etc.

Ma comparaison n’est pas si absurde. Il y a des sanitériens qui mettent la France en prison, d’autre qui veulent la relâcher totalement. Idem pour les magistrats qui emprisonnent, et d’autres qui relâchent immédiatement.

Dans les deux cas, aucun n’est élu. Tous deux agissent « pour le bien du citoyens » sans avoir reçu le moindre mandat.

Et le citoyen dans tout ça ? Dans tous les cas il râle. Mais cela est très satisfaisant pour les « autorités » car le Français est un râleur congénital. Donc il doit râler. Point final. Affaire suivante.

La question qui peut se poser est justement celle qui pourrait être « l’affaire suivante »…

J’ai déjà expliqué, en tous cas tenté, les raisons pour lesquelles, en qualité d’avocat, je dois défendre le Criminel, comme la partie civile. L’avocat est, et en tous cas doit l’être, l’empêcheur de condamner ou de ne pas condamner en rond, non pas en fonction du droit, mais d’une idéologie, d’un air du temps.

Je suis épouvanté, lorsque j’entends des décisions de condamnations prises sur la base « d’indices » et en fait sur l’intime conviction des magistrats, en l’absence de preuves. Même lorsque nous sommes là, les avocats, pour dénoncer cette absence de preuve, certains magistrats, hélas beaucoup trop, s’en moquent éperdument. Comme ils peuvent aussi se moquer des parties civiles, qui souffrent des actions de délinquants immédiatement remis en liberté, après leur arrestation par des policiers qui ne comprennent plus rien.

Quoi ?!!!! Un avocat qui veut que le délinquant soit condamné ? Quelle horreur !

L’avocat veut simplement que la loi soit appliquée, et que si les preuves qu’un délinquant sont évidentes, il soit condamné, mais à la juste peine, et dans le cadre du droit, et du droit seulement. Et lorsqu’il est partie civile, donc victime, l’avocat veut exactement la même chose, alors qu’en plus il n’a aucun droit de demander une condamnation, mais simplement l’application de la loi pénale. Les demandes de condamnation sont du ressort du Procureur de la République ou de l’Avocat général devant une cour d’assises. Le droit, et le droit seulement, aucun avocat de partie civile ne veut qu’un innocent soit condamné. Car ce que la victime veut, c’est que son « bourreau » soit condamné, et pas quelqu’un d’autre, selon le « désir » ou l’incurie d’un magistrat.

Je ne citerai pas un grand nombre d’affaires dans lesquelles le droit a été oublié, au profit d’impressions qui ont ruiné la vie de ceux qui ont eu à le vivre.

Les sanitériens sont pareils. Dans les deux cas, ceux qui veulent avoir raison sur tout, sont sûrs d’eux. Il n’est que de voir l’histoire des masques sans intérêt, puis rendus obligatoires, puis les tests, puis les vaccins, etc. et les autres qui vont exactement à l’inverse, avec la même détermination que ceux qu’ils critiquent.

Dans tous les cas, Sanitériens, comme magistrats, ne se rendent pas compte, ou ne veulent pas, qu’un climat d’insécurité totale est tombé sur la France, et que les repères, que les citoyens auraient pu avoir et espérer, sont désormais obsolètes.

Comme le titrait en première page un journal pas encore soviétisé : peut-on encore éviter le déclin ? L’optimisme du journal est tel qu’il a employé le mot terrible « encore ».

Je ne suis effectivement pas certain que ce mot ait été employé dans le sens de « une fois de plus », mais plutôt dans celui d’une impossibilité de renverser la tendance. Un constat.

Pardon mais je garde espoir que l’air du temps qui existe depuis si longtemps, au point qu’il est devenu l’air des temps, et qui a façonné, comme les vents ont façonné les montagnes et les cotes, instant après instant, jour après jour, la pensée unique désormais gravée, cet air soit désormais respirable.

Car il appartient à nous tous, de faire en sorte que cette pensée unique ne soit jamais gravée dans le marbre.

C’est une question de vie ou de déclin.

 

Jean-Marie Viala

Ecrivain, avocat

 

Ps : une réforme de la justice de plus. Pour rien, sauf pour faire plaisir à celui qui l’a proposée.

Remise automatique de peines… sauf que les demande de mise en liberté conditionnelle sont toujours soumises au juge de l’application des peines, et peu importe les remises automatiques qui ont pu avoir lieu, si le juge n’en tient pas compte.

Quand arrêtera-t-on de se faire plaisir en trompant les citoyens ? Les remises de peines automatiques ne sont utiles que pour, à mi-peine, demander sa mise en liberté conditionnelle, qui elle, n’a strictement rien d’automatique… Sauf pour celles, et ceux, qui se sont bien tenus et si le juge estime, après plaidoirie de l’avocat, que c’est une bonne décision. Sans oublier les décisions qui restent incomprises par les citoyens, de libération de multi coupables, et d’incarcération de délinquants commerciaux, ou ayant simplement (et ce n’est pas bien) omis de payer leur pension alimentaire.

RIEN DE CHANGE, une loi de plus pour rien. Poudre aux yeux. Ah oui, aussi… Suppression des cours d’assises. Uniquement des magistrats… Mon ancien client d’Outreau serait toujours en prison… puisque les magistrats en avaient ainsi décidé depuis le premier jour de son arrestation qui a duré jusqu’à trois ans avant d’être acquitté. Les avocats se réveilleront-ils un jour ? Ou faudra-t-il que l’aberration des idées soit devenue tellement insupportable, comme celle de filmer les Audiences, pour que, enfin, ils se rendent compte, que ça y est, ça a marché, on a effacé leur existence.

Et pour finir, on entend de plus en plus que les magistrats ne nous aiment pas.  Eh bien, si cela est vrai, qu’ils le disent et le reconnaissent officiellement. Ainsi ils resteront entre eux. S’ils arrivent à s’entendre… Voir l’ambiance de la rentrée judiciaire.

Ainsi, les derniers remparts de la démocratie auront enfin disparu.

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