Edito
10H47 - mercredi 15 juillet 2020

« L’Homme blanc » tient son discours de politique générale… Le cas Obono ou la haine des blancs peut-elle représenter la France ? L’édito de Michel Taube

 

 

CHAMUSSY/SIPA

Imaginez un instant un député racialiste blanc commenter la nomination d’un ministre en citant comme première qualité sa couleur de peau, sa religion, ses origines ethniques. Imaginez la réaction des Assa Traoré et autres Danièle Obono, mais aussi de leurs soutiens d’extrême gauche, voire de l’écologie pastèque, si un membre du Rassemblement national avait manifesté, comme l’a fait Obono, sa réprobation de la nomination d’un ministre, homme noir… Et lui est juif et lui est musulman. Et lui est métis, et lui est jaune (ça existe vraiment, les « jaunes » ?).

Qu’est donc devenue La France insoumise pour tolérer dans ses rangs une telle députée du XIXème arrondissement de Paris ? Pire, qu’est devenu le XIXème pour se choisir pareille représentante et ses habitants la rééliront-ils en 2022 maintenant qu’ils la connaissent mieux ?

Pour Madame Obono, il n’y aurait de racistes que les blancs. Blanc, noir, noir, blanc… Ça suffit ! Qu’attend Jean-Luc Mélenchon pour dénoncer avec la véhémence qu’on lui connaît en d’autres circonstances, les vociférations nauséabondes de cette proche des Indigènes de la République, groupuscule aux relents racistes anti blancs et antisémites (il avait apporté son soutien à Dieudonné, au sommet de son délire antisémite, lorsqu’il faisait huer par son public les noms de personnalités juives (dont son ancien compère et confrère Élie Semoun) , comme dans les cabarets de Berlin sous le IIIème  Reich),  la haine des Juifs étant le fil conducteur de ce show nauséabond.

On ne peut accepter cette racialisation dangereuse, au prétexte fallacieux et diffamatoire qu’Adama Traoré serait mort parce qu’il était noir, bref qu’il aurait été assassiné à raison de sa couleur de peau.

Que veut Danièle Obono ? Donner raison à Manuel Valls, qui estime que la lutte des classes a été supplantée par la lutte des races ? Donner raison à Éric Zemmour, pour qui les indigénistes veulent éliminer les blancs ?

Nicolas Sarkozy avait naguère déclaré que « la France, on l’aime, ou on la quitte ». Plus que la France en tant que nation, ce sont les principes qui la caractérisent, et qui sont partagés par tous les pays démocratiques, en particulier européens, où la discrimination raciale, ethnique, religieuse, sexuelle, politique… est bannie, que vomissent aujourd’hui les indigénistes, qu’ils soient ou non Français. Si la France n’est pas assez noire, assez indigéniste, assez blanche, assez chrétienne, assez juive, assez bouddhiste, assez tout ce que vous voudrez, partez et laissez-nous en paix ! Vous trouverez ailleurs de quoi satisfaire votre identitarisme exacerbé. Et vous verrez ce que c’est que de vivre dans des pays où le racisme est à l’œuvre.

La France a aussi une spécificité : elle est une république laïque, qui permet (encore) à ses enfants d’échapper au communautarisme, mieux que partout ailleurs dans le monde, même démocratique. Ceux qui comme Danièle Obono cultivent le communautarisme, qui plus est dans un esprit de confrontation haineuse, sont des ennemis de la République et évidemment indignes de la représenter.

Alors que les quelques succès des écologistes lors des dernières municipales remettent au goût du jour les vieux concepts éliminés comme l’union de la gauche ou la gauche plurielle, il va falloir que le PS et surtout EELV se prononcent clairement : on ne peut reprocher à LR de s’allier au RN, ce qu’il ne fait pas, comme on l’a encore vu à Marseille, et faire ami-ami avec les islamogauchistes de LFI, au sein duquel sévit la racialiste Danièle Obono.

Danièle Obono aime-t-elle la France ? Chanterait-elle la Marseillaise dans les écoles de sa circonscription pour éloigner les jeunes du communautarisme sécessionniste ?

Nous le craignons : sa haine des blancs cache de plus en plus mal sa haine de la France.

Michel Taube

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