
La rentrée de septembre promettait d’être rude. Au moment où les chefs d’entreprise et tous les métiers qui les entourent entrent dans la dernière ligne droite de l’année civile pour réaliser un chiffre d’affaires correct et respecter leurs obligations fiscales, sociales, de formation (plus de 60% des obligations annuelles de formation sont honorées dans nombre de métiers entre octobre et décembre) et de résultats, voilà que refleurissent les blocages et les grèves. Il est assez malheureux de constater que des gens sensés ne comprennent pas qu’en bloquant de facto l’économie, ils envenimeront la situation financière de ce pays, qu’ils prétendent sauver par leurs actions et, de ce fait, fragiliseront leurs emplois et leurs niveaux de vie.
Tous ceux qui voyagent ou étudient la situation au-delà de nos frontières perçoivent, à n’en pas douter, à quel point la France, malgré ses nombreux atouts, s’avère moins capable que la majorité des autres nations à gérer des crises et obtenir l’adhésion collective à des projets visant à les résoudre.
L’ANACOFI, organisation légitime représentant les acteurs des services patrimoniaux, financiers et de l’accompagnement en développement d’entreprises, ne compte se résoudre à ce fatalisme ambiant et essayera d’apporter idées et soutiens à ceux qui tenteront de trouver des solutions.
Un mal français
Parmi les raisons de désespérer, un phénomène très français mérite d’être ici dénoncé.
Depuis 2024 et la dissolution subite de l’Assemblée nationale, à force de gouvernements, de ministres, de conseillers ministériels successifs, il faut bien avouer que nous avons beaucoup, beaucoup, beaucoup travaillé à répondre à de nombreuses consultations. Mais jamais autant que depuis l’année dernière, nous n’avions autant gâché le travail de nos élus et salariés. Car jamais autant de ces consultations n’ont autant amené à …. Rien. A chaque fois, il a fallu tout recommencer à zéro face à des interlocuteurs qui repartaient d’une feuille blanche et parfois, semblaient chercher à réinventer la pluie.
Est-il donc seulement nécessaire de vous parler des travaux français auxquels nous avons concouru, pour relancer l’immobilier, améliorer la fiscalité, le patrimoine, simplifier la vie des entreprises ? Nous sommes malheureusement amenés à faire un triste constat : le travail a toutes les chances de devoir être repris de zéro.
Nos voisins européens, eux, ne nous attendent pas !
A Bruxelles, par contre, les supers régulateurs avancent, moins dérangés que les politiques. Les Guide- Lines et autres travaux sortent, qu’ils nous arrangent ou non. Avant l’été, on nous parlait de simplification européenne et d’un nouveau texte sur l’épargne au niveau de l’Union et la Retail Investment Strategy semblait bloquée. Aujourd’hui la présidence danoise essaye de faire avancer ce dernier texte, en proposant des arbitrages respectant très modérément l’idée de simplification et probablement assez handicapants pour les entreprises.
Ce dossier donc, comme depuis plusieurs années, reste à suivre.
L’ANACOFI, elle, est au rendez-vous de la rentrée !
Malgré ces atermoiements publics et dans l’attente d’un nouveau gouvernement… et d’un budget de la nation pour 2026, l’ANACOFI continue plus que jamais à servir ses adhérents et à nourrir le débat public.
Au sortir de nos Universités d’été, forts d’un nouvel accord d’alliance avec l’UNIS qui a toutes les chances d’être assez structurante pour nos deux Mondes, étant rappelé que l’immobilier représente 60% du patrimoine des Français (et que nous serons présents en force à Patrimonia dès cette semaine à Lyon), en attendant aussi notre prochain Rapport public sur lequel nous reviendrons prochainement, et notre Grand Débat prévu le 11 Décembre, je vous donne rendez-vous à notre prochain After Work thématique, sur « l’Ethique et l’ESG dans nos métiers », organisé en collaboration avec Place des Investisseurs et Finance Innovation, le 1er octobre 2025.
Bonne rentrée à tous les acteurs de l’économie !
David Charlet
Président ANACOFI

















