«On a perdu quelques batailles dans la guerre contre le narcotrafic», affirme Michel Taube depuis Fort-de-France, dans 100% Politique pic.twitter.com/4hn5Xhog60
— CNEWS (@CNEWS) August 21, 2025
« La Martinique, c’est la France, et moi j’y tiens beaucoup », a lancé Bruno Retailleau à son arrivée à Fort-de-France pour une visite de trois jours en Martinique et aux Antilles.
C’est que la Martinique est dans le top 5 des territoires les plus touchés par les homicides en France. Près de vingt morts violentes ont été déplorés depuis le début de l’année : le ministre de l’Intérieur ira d’ailleurs se recueillir ce vendredi devant le restaurant où 3 jeunes avaient été froidement assassinés en mai dernier dans des règlements de compte en plein centre-ville. Il rencontrera aussi des commerçants et des habitants de Fort-de-France, traumatisés par ce climat de terreur qui s’est installé.
Déterminé à passer de la parole d’autorité aux actes de terrain, Bruno Retailleau a commencé à décliner un arsenal de mesures qui devraient permettre d’accélérer les prises de guerre sur le narcotrafic : déjà 25 tonnes de stupéfiants ont été saisis cette année contre 10 en 2023.
Ainsi, en termes de moyens opérationnels, deux radars sur les côtes, appuyés par un drone de longue portée, un scanner mobile au port, deux scanners fixes à l’aéroport de Fort-de-France, en partenariat avec la Collectivité Territoriale de Martinique, viennent renforcer le dispositif de lutte contre le narcotrafic et le trafic d’armes.
Mais c’est surtout sur le renforcement des moyens humains affectés aux troupes de police, de gendarmerie et de l’armée que le ministre est venu annoncer de grandes manœuvres qui devraient rassurer la population : la pérennisation d’un second escadron de gendarmerie mobile, la création d’une brigade nautique à Saint-Pierre, qui disposera d’une cellule judiciaire d’investigation, deux groupes armes spécialisés (l’un pour la gendarmerie nationale, l’autre pour la police nationale), l’arrivée de 8 nouveaux enquêteurs affectés à la Martinique dans l’Office français anti-stupéfiants (OFAST).
Ce soir, Bruno Retailleau se rendra en Guadeloupe où il inaugurera demain un commissariat de police à Basse-Terre et une brigade de gendarmerie à Sainte-Rose.
Et le ministre de l’intérieur de conclure une première journée de terrain en Martinique : « Quand un territoire subit les assauts des trafiquants, l’État doit être là. »
Michel Taube




















