Le 10 septembre à Genève, lors des Peace Talks organisés pour célébrer la Journée internationale de la paix, j’aurai l’honneur de présenter aux Nations Unies une résolution exigeant des quotas de femmes dans toutes les négociations internationales de paix. Une première mondiale, qui porte une conviction simple : sans les femmes, la paix ne se construit pas.
Un scandale chiffré
Depuis plus de trente ans, la communauté internationale proclame l’importance des femmes dans la paix et la sécurité. Pourtant, les chiffres sont accablants : entre 1992 et 2019, seules 13 % des négociateurs, 6 % des médiateurs et 6 % des signataires d’accords de paix étaient des femmes.
Et pourtant, ce sont elles qui constituent près de 80 % des déplacés par les conflits. Lorsque les femmes sont présentes aux pourparlers, les accords ont 35 % de chances supplémentaires de durer au moins 15 ans. Exclure les femmes, c’est condamner la paix à s’enliser.
Une résolution ambitieuse
La résolution que Guila Clara Kessous présentera aux Nations Unies impose un minimum de 30 % de femmes dans toutes les délégations de négociation, avec l’objectif affiché de parvenir à la parité. Elle prévoit également :
- un financement accru des organisations féminines locales,
- l’intégration systématique de la société civile dans les processus de paix,
- un suivi annuel par l’ONU,
- des programmes de formation et de mentorat pour préparer une nouvelle génération de femmes négociatrices.
Une femme au service d’une diplomatie inclusive
Fondatrice des Accords de Sarah et Hajar, équivalent féminin des Accords d’Abraham, fondatrice des Accords internationaux des femmes dans la diplomatie, directrice du Forum international Femina Vox à l’UNESCO qui établit un baromètre des droits des femmes chaque année, Guila Clara Kessous, élue “Woman of the Decade” par le Women Economic Forum, incarne cette diplomatie de demain : inclusive, efficace, durable.
L’appel de Genève
Le 10 septembre, à Genève, une voix française rappellera une vérité implacable :
La paix ne se décrète pas entre hommes de pouvoir. Elle se construit avec les femmes, ou elle ne se construit pas.
Il est donc temps d’arrêter de reléguer les femmes à “faire la table” dans l’espace domestique. Il est temps qu’elles s’installent aux tables où se négocie l’avenir des peuples.
Guila Clara Kessous
Ambassadrice de la Paix
Artiste de l’UNESCO pour la Paix
Vice-Présidente de l’UNF
