Edito
10H34 - lundi 19 août 2024

Ave Delon. Le billet estival de Michel Taube

 

Photo tirée du film « Adieu l’ami » de Jean Herman, 1968

 

Il fut un temps où la plus belle femme du monde, Brigitte Bardot, et le plus bel homme du monde, Alain Delon, furent Français ! Toujours si jeune pour défendre la cause animale, Brigitte Bardot a rendu hommage au fauve Alain Delon, disparu hier : « Un ambassadeur de l’élégance, du talent, de la beauté ».

Alain Delon était plus qu’une belle gueule : un regard lumineux et ténébreux qui ensorcelait la caméra et les femmes.

Mais Alain Delon était bien plus qu’une gueule !

Il y avait dans son regard, une profondeur, une noirceur, une forme de lumière des ténèbres, dont il puisait la puissance de séduction dans des souffrances irréparables de sa jeunesse. Le petit garçon qui a grandi dans la cour de la prison de Fresnes, et qui a entendu les hurlements de l’exécution de Pierre Laval, navigua toute sa vie entre les paillettes de la gloire et une attraction empreinte de respect pour les bas-fonds de la société.

Cette ténébreuse lumière de son regard, les films « Rocco ses frères » de Visconti et la trilogie de Jean-Pierre Melville, tournée dans les studios aujourd’hui disparus de la rue Jenner dans le 13e arrondissement de Paris, l’ont porté à leur paroxysme dans l’histoire du cinéma. En noir et blanc.

Alain Delon était un homme profondément libre ! Il était de droite, surtout gaulliste, mais il s’était engagé pour l’Ukraine dès l’invasion russe.

De Paris à Tokyo, d’Hollywood à Cinecitta, c’est un hommage national et mondial que la France et le cinéma mondial devront rendre à Alain Delon.

Depuis son décès, les vannes de la nostalgie sont ouvertes ! Avec Delon, un monde s’en est allé. Clap de fin !

Michel Taube

 

 

Directeur de la publication

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