Edito
09H47 - jeudi 2 février 2023

Pourquoi la victoire (à la Pyrrhus) d’Olivier Faure à la tête du PS est une bien mauvaise nouvelle pour la présidentielle de 2027. L’édito de Michel Taube

 

Il ne faut pas se moquer de la mauvaise comédie qui s’est jouée à Marseille dimanche dernier dans ce théâtre d’ombres qu’est désormais le Parti socialiste, après un psychodrame d’une semaine dont les héritiers de la rue de Solférino ont le secret.

Car la reconduction d’Olivier Faure à la tête du PS, pire l’accord entre des lignes pourtant peu conciliables, enterre presque définitivement l’espoir d’une reconstitution de la gauche républicaine social-démocrate d’ici 2027.

L’appel de Bernard Cazeneuve à refonder « une gauche sociale-démocrate, républicaine, humaniste et écologique », paru dans le JDD en septembre 2022, avait ravivé la flamme de cet espoir d’une gauche libérée du piège des insoumis et refondée sur l’éclatement probable de la macronie d’ici 2027.

En effet, d’ici quelques courtes années, la macronie risque fort de s’éclater puis de s’effondrer avec le retrait obligé – mais peut-être que quinquennal – d’Emmanuel Macron de la vie politique française. Le risque d’un duel entre Marine Le Pen et Jean-Luc Mélenchon (dont nous ne croyons nullement à leur départ à la retraite) est aujourd’hui l’hypothèse la plus logique. Mais nous ne sommes pas Madame Soleil…

Enterré donc le rêve d’une réconciliation entre l’aile gauche de la macronie et un parti socialiste qui aurait pu être dirigé par l’alliance le maire de Rouen, Nicolas Mayer-Rossignol, et la maire de Vaulx-en-Velin, Hélène Geoffroy, battue au premier tour.

Le PS, pour sauver quelques sièges de députés, restera l’appendice des Insoumis dans le cadre de la Nupes. La gauche sectaire, wokiste et ultra-étatiste peut rêver de conquête du pouvoir sur fond de duel permanent contre le Rassemblement National.

Seul espoir : qu’Olivier Faure d’ici 2027 retourne une fois de plus sa veste contre ses valeurs, telle la girouette de la chanson de Jacques Dutronc si les Insoumis venaient à lu mener une vie trop dure. Toujours du mauvais côté !

 

Michel Taube

Directeur de la publication