Edito
06H38 - jeudi 13 janvier 2022

Le wokisme dans l’assiette. L’édito de Michel Taube

 

Le wokisme n’existerait donc pas selon ses promoteurs les plus rusés ? C’est dans l’assiette et les bonnes choses de la vie que nous avons pourtant eu la preuve la plus flagrante de son existence.

Le tweet de Fabien Roussel, candidat du PCF à la présidentielle, a déchaîné la haine et la méchanceté pathologique des wokes et de leur représentante pseudo-écolo-féministe Sandrine Rousseau. Pour reprendre un tweetos éclairé, « Jusqu’où iront nos tortionnaires de la table ? ».

Quel crime a commis le leader communiste qui va peut-être gagner 2-3 points dans les sondages ? « Un bon vin, une bonne viande, un bon fromage : c’est la gastronomie française. Le meilleur moyen de la défendre, c’est de permettre aux Français d’y avoir accès. »

Et Rousseau de l’attaquer en lui rappelant que les Français préfèrent le couscous ! Et le drame est venu de Twitter et de la haine anti-française dont Sandrine Rousseau a allumé la mêche.

« Roussel fait des appels du pied à la suprématie blanche », clame un abruti sur un enregistrement audio Twitter (https://twitter.com/i/status/1481013845288271876). Un autre nous dit que lorsque Roussel évoque la viande, il pense au porc, marqueur identitaire excluant l’étranger, une manière à peine voilée (sic !) de l’accuser de xénophobie et d’islamophobie.

À la suite dudit tweet, les minables petits soldats du wokisme traitent de facho ceux qui s’érigent contre leur obscurantisme, avec références aux apéros de Riposte laïque ou aux « apéros saucisson pinard typiques des identitaires ». Sur Twitter s’est ouvert un débat de haute teneur philosophique : le saucisson est-il le symbole de l’extrême droite ? Pauvres imbéciles, sachez que nous ferions un plaisir d’être invités à un apéro couscous, ou sushi, cassoulet, paella, etc., etc., etc. L’immense majorité de Français, toutes origines confondues (et pas seulement des Français) n’est pas woke et aime faire bonne chère. Il ne faut pas accepter de se laisser insulter et stigmatiser par ces déviants.

En découvrant le feu, l’homme a découvert la cuisine, et pris conscience que s’alimenter n’était pas seulement utilitaire. Petit à petit, la gastronomie est devenue universelle, surtout la gastronomie française, sauf bien entendu là où sévit disette et famine, et dans une moindre mesure, là au le fameux mâle blanc que détestent les wokes s’est habitué à s’empiffrer des hamburgers industriels.

La cuisine, la bonne cuisine, est aussi africaine, asiatique, arabe. Sandrine Rousseau ne fait la promotion du couscous que parce qu’il n’est pas issu de la culture européenne blanche, et se félicite qu’il soit le plat préféré des Français, comme si cela valait preuve de la véracité de ses thèses (tous woke, les Français ?). Aux dernières nouvelles, la pizza aurait devancé le couscous. Un drame pour Rousseau. Mais couscous, pizza, pot-au-feu ou choucroute, les Français mangent ce qui leur fait plaisir et ne veulent pas de pseudo politique dans leur assiette. Ils sont ouverts à toutes les cuisines et au-delà, à toutes les idées, là où les wokes sont obtus, bornés, enfermés dans une idéologie qui donne surtout envie de vomir, une perspective fort peu ragoutante.

La France est l’incarnation même de la gastronomie, comme nous le rappellent le regard de Deborah Rudetzki. et le voeu du Maire d’Illkirch-Graffenstaden dans la banlieue strasbourg. Elle (la France) doit en être fière, et se réjouir d’avoir fait école. Le Japon, la Chine, l’Italie, le Maroc, et tant d’autres lui ont emboîté le pas, et ils sont de plus en plus nombreux à le faire. Bien manger, mieux manger est aussi écologique, car l’élevage intensif est un fléau : maltraitance animale, atteinte à la santé, pollution, consommation d’eau, malbouffe, asservissement des agriculteurs à la grande distribution… Mais Sandrine Rousseau n’a jamais été écolo. C’est une islamo-gauchiste indigéniste et profondément totalitariste, une facho en somme, ennemie de la démocratie, du vivre-ensemble, de la liberté, de nos valeurs et de notre mode de vie, qui tire la cause qu’elle prétend défendre et son représentant Yannick Jadot vers l’abîme (par contre, il ne serait pas surprenant que Fabien Roussel prenne quelques points dans les sondages).

Emmanuel Macron n’a rien fait pour arrêter le wokisme importé des États-Unis, et dont les Américains sont en train de revenir. Sandrine Rousseau est en train de siphonner la candidature de Yannick Jadot. Là, cela devient réellement dangereux.

Communistes ou pas, soyons aujourd’hui tous Fabien Roussel.

Bon appétit à tous, et vive la gastronomie française !

 

Michel Taube

 

Directeur de la publication