Politique
04H53 - dimanche 28 novembre 2021

Tribune de Sébastien Laye : redresser la France avec le projet de Xavier Bertrand

 

Entre les illusions perdues des échecs du macronisme (un vrai déni sur les questions régaliennes et d’insécurité, un abandon de tout élan réformateur, une diminution du pouvoir d’achat pour les classes moyennes) et les dérives politiques qui réduisent tout le débat public à la seule question de l’identité, la France a besoin d’une Droite républicaine : seule alternative crédible, elle est l’unique équipe prête à gouverner la France.  Entrepreneur et économiste, je place mes espoirs dans cette famille politique, parce que la Droite du General De Gaulle et de Jacques Chirac ne doit pas disparaitre face à des expériences sans lendemain, des vautours démagogiques qui n’attendent que de la dépecer. Le Congrès LR décidera, j’en suis persuadé, du futur Président de la République. Et à cet égard, Xavier Bertrand est non seulement celui le plus en mesure de rassembler sa famille politique et au-delà, mais il est aussi -et je peux en attester- celui qui inlassablement, depuis des années, échange avec et écoute les acteurs de terrain, les responsables associatifs et les entrepreneurs. Emmanuel Macron ne s’y est pas trompé et l’a identifié comme son adversaire le plus dangereux et le plus résolu. Le projet de Xavier Bertrand est le plus abouti et le plus solide, non seulement pour emporter l’adhésion des militants LR au cours des prochains jours, mais in fine aussi pour redresser le pays.

Quelles en sont les grandes lignes ? Le préalable à tout redressement (y compris économique, et c’est l’entrepreneur qui s’exprime ici) est la restauration de l’autorité sur notre territoire. Xavier Bertrand prévoit une révision constitutionnelle (par référendum) pour mettre en place des peines minimales obligatoires (qui à l’inverse des peines planchers qui avaient échoué, ne remettent pas en cause l’individualisation des peines) pour les récidivistes et ceux qui s’en prennent aux représentants de l’ordre public. Cette révision permettra aussi la mise en place d’une politique de quotas d’immigration, comme au Canada et en Australie, en fonction de besoins définis par le Parlement ; le regroupement familial sera drastiquement réduit avec un passeport républicain pour prouver sa capacité d’intégration. Enfin, Xavier Bertrand établira la majorité pénale à 15 ans et ne permettra plus la régularisation – et a fortiori les naturalisations- de personnes entrées illégalement en France.

Avec la restauration de l’ordre public, nous pourrons enfin nous atteler aux vraies réformes économiques en France. Je n’en citerai ici que quatre : pour réindustrialiser le pays, Xavier Bertrand prévoit une baisse massive des impôts de production (de moitié soit 35 milliards) en les ramenant à la moyenne européenne, mais aussi un mécanisme de suramortissement pour l’équipement des entreprises.  En France les prélèvements obligatoires représentent 47% du PIB, contre 41% en Europe : la moitié de cet écart vient des impôts de production, ce qui nous explique notre désindustrialisation. Le projet économique part d’une idée cardinale : ce sont les entrepreneurs qui créent des emplois, et à cet égard il faut leur enlever le fardeau actuel qui les entrave en termes de fiscalité et de charges : le rôle du politique est de baisser la dépense publique pour le permettre. Il est aussi, disons-le clairement, de sortir des 35 heures : non pas en revenant brutalement aux 39 heures (ce qui serait un cout exorbitant en termes de charges pour les entreprises par exemple) mais en permettant par accords d’entreprises ou référendums d’entreprises, de rehausser la durée légale du travail ; ces nouvelles heures au-delà des 35 heures seront exonérées de charges et défiscalisées, ce qui transforme la réforme en un formidable levier de pouvoir d’achat. Le troisième marqueur est la baisse des cotisations salariales : tout n’est pas possible immédiatement, mais Xavier Bertrand prévoit, avec le mécanisme de la prime aux salaires, une disparition des charges entre 1500 et 2000 euros net par mois, garantissant ainsi un vrai écart entre les minimas sociaux et le travail. Car le travail doit à nouveau payer en France. Enfin, chacun doit se sentir associé au capitalisme moderne, et chacun devra bénéficier des résultats dans l’entreprise, à travers la participation, l’intéressement (réformées de manière ambitieuse) ou une prime défiscalisée : LR n’est pas l’héritière du gaullisme social pour rien.

Mais pour que toutes ces réformes soient utiles, il faudra sortir de notre extrême centralisme et parisianisme, et mettre fin à la bureaucratisation extrême : elle gêne non seulement les entrepreneurs créateurs d’emplois mais aussi tous nos concitoyens. Faire confiance aux acteurs de terrain, au principe de subsidiarité, c’est permettre que les décisions se prennent simplement, au plus près des habitants. Pour toute nouvelle norme, deux anciennes devront être supprimées. C’est le projet de République des Territoires de Xavier Bertrand, avec la création du Conseiller Territorial, pour supprimer les doublons administratifs et les dépenses inutiles. La République des Territoires, c’est aussi rayonner à l’international grâce à nos Français de l’Etranger et à la Francophonie, car là où il y a des Français, il y a un territoire et des compétences à valoriser.

L’élection du Congrès n’est pas uniquement une élection interne : elle désignera la principale alternative crédible proposée aux Français face à Macron. Xavier Bertrand – qui gouvernera avec les autres candidats au Congrès mais aussi avec de nouveaux profils- est notre meilleur représentant contre le pouvoir sortant.

 

Sébastien Laye

Dirigeant d’entreprises dans l’immobilier, Sébastien Laye est économiste de formation, diplômé d’HEC, du MIT et de l’IEP, il s’exprime régulièrement dans les médias sur les questions économiques et sociales.

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